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EDUCATION
Une commission pour analyser la violence à l'école
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 02 - 2016

La violence en milieu scolaire alerte. Les chiffres sont tellement alarmants que la violence en milieu scolaire est devenue un enjeu de société autour duquel, société civile, syndicats et ministère de l'Education nationale se mobilisent. Pourquoi nos élèves sont-ils aussi violents ? C'est ce que tente d'élucider actuellement la commission installée par le département de Nouria Benghebrit.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – L'école est définie comme étant un lieu sacré consacré à l'apprentissage au savoir et du savoir être. C'est là où l'enfant s'instruit, se socialise et développe ses talents au sein d'un groupe d'apprenants, où il est appelé à communiquer et à échanger des idées... Cependant, aujourd'hui, ce qui caractérise beaucoup plus l'école et fait parler d'elle, c'est le phénomène de la violence. Pratiquée par des garçons plus que les filles, la violence n'est plus un écart de conduite mais une pratique quotidienne, alertent les acteurs du secteur. «L'école est aujourd'hui dans une situation intenable et se retrouve de plus en plus en décalage avec sa mission première qui est d''instruire», déclare le syndicat du CLA. La violence à l'école prend ainsi de l'ampleur et prend plusieurs formes en allant d'une agression verbale «insultes et menaces...», à une agression physique «coups, bagarre, racket, gangs...», et dans certains cas jusqu'au meurtre. Qu'est-ce qui fait que les élèves sont si violents ? Selon une enquête réalisée par la Forem, pas moins de 50 000 cas de violence ont été recensés dans les milieux scolaires au cours de l'année 2014-2015, dont 10% sont classés au rang d'agressions dangereuses. «Des dizaines de milliers d'enseignants sont insultés pendant les examens, des milliers ont été menacés sans aucune prise en charge de la gravité de la situation, l'école est dévastée par une violence sans limite et non dévoilée et plus de 50% de ces violences verbales reçoivent l'approbation des parents d'élèves qui, eux-mêmes, sont dépassés dans l'éducation de leurs enfants et ne conçoivent pas que ces derniers peuvent échouer malgré les cours particuliers», lance le CLA qui estime que, dotés d'un sentiment d'impunité, des élèves n'hésitent plus à franchir toutes les barrières et ce, de plus en plus jeunes et les professeurs n'osent parfois plus intervenir, vu que leur autorité est de plus en plus contestée.
«De nombreux témoignages de professeurs attestent du fait que la violence a désormais gagné en ampleur en raison de l'impunité et la complicité des administrateurs qui refusent de sanctionner ou de prendre certaines responsabilités», souligne le syndicat qui précise que pour avoir la paix, des enseignants recourent à un autre fléau qui est celui de distribuer de bonnes notes pour satisfaire, élèves et parents.
La Forem, de son côté, plaide pour la formation des enseignants à la communication et à l'encadrement ainsi que la formation des agents de sécurité des établissements scolaires. Il n'est d'ailleurs pas normal, s'étonne l'intervenant, que des élèves âgés de plus de 20 ans soient encore scolarisés au secondaire. La fondation, lors d'une enquête, a révélé que le problème de surcharge ne se pose pas seulement dans les trois cycles d'enseignement, mais aussi au niveau du préscolaire. La moyenne par classe à ce niveau est de 28,51. Une situation qui est propice à la violence, souligne-t-on.
La fondation a proposé la mise en place de cellules d'écoute composées de psychologues et de sociologues au niveau de l'ensemble des écoles afin d'atténuer le phénomène. Meziane Meriane, coordonnateur du syndicat du Snapest, explique que la discipline a disparu dans les établissements scolaires.
La violence, dit-il, n'est pas seulement entre les élèves eux-mêmes, mais aussi entre l'élève et les enseignants et l'élève et l'administration. L'absence de l'autorité et la récupération d'un élève exclu par un autre établissement, dit-il, font que celui-ci se sent impuni et estime que rien ne le freine.
La situation d'inconfort créée par la surcharge des classes, conclut-il, génère aussi de la violence. Faut-il revenir au châtiment corporel pour inculquer la culture de paix, de tolérance et d'acceptation de l'autre en vue de venir à bout de la violence en milieu scolaire ? Le phénomène est, cependant, tellement inquiétant qu'il a mobilisé autour de lui, société civile, syndicats et ministère de l'Education nationale.
La tutelle, pour comprendre et venir à bout de ce fléau, a installé une commission qui est actuellement sur le terrain. En attendant, pour atténuer le phénomène, le ministère de l'Education a installé des agents de sécurité au sein des écoles. Nouria Benghebrit, de son côté, a recommandé aux directeurs des établissements de jouer leur rôle.


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