L'�mancipation de la femme et les amendements du code de la famille est le th�me d'une table ronde organis�e � la facult� de droit de Boukhalfa (UTO) � l'initiative du comit� des �tudiants de cette facult�. MM. Salah Brahim, avocat, enseignant et ex-d�put�, sous la banni�re du RCD, Dr Bouizri, enseignant de droit et membre de la commission nationale de r�forme du code de la famille, et Kadi Sa�d, enseignant de droit musulman (charia), ainsi que Mme J. P. Denham, repr�sentante pour l'Alg�rie de National Democrate Institute (NDI) ont crois� leurs points de vue devant une assistance tr�s nombreuse compos�e d'�tudiants, d'�tudiantes et d'enseignants tr�s int�ress�s par le th�me. Membre de la commission nationale de r�forme du code de la famille, M. Bouizri, de la facult� de droit de Boukhalfa, s'est d'abord f�licit� que le texte et les amendements �labor�s par la commission de r�forme n'ont pas subi beaucoup de retouches par le Conseil des ministres ni de la part des d�put�s. Il consid�re que le vote tel quel du texte, intervenu la veille par les d�put�s, est un acte historique. M. Bouizri s'est fait l'avocat des amendements contenus dans les nouveaux textes l�gislatifs, consid�rant que les articles relatifs, notamment au tutorat, � la polygamie ne sont pas contradictoires avec le contexte socioculturel alg�rien qui est leur �manation et leur r�f�rent. "Les amendements visent le r�tablissement de la soci�t�", ajoutera-t-il. Si pour M. S. Brahim, le nouveau code a permis de "petites avanc�es", il consid�re que la lutte n'est pas pour autant finie pour aboutir et consacrer "le principe d'�galit� homme-femme, reconnu et consacr� par la Constitution alg�rienne et la Charte nationale des droits de l'homme paraph�e par l'Alg�rie". Me Brahimi ne s'est pas montr� �tonn� que le texte propos� aux deux chambres du Parlement "passe comme une lettre � la poste (...) Il y a absence du pouvoir l�gislatif", fait-il constater. Mme J. Page Denham a d�velopp� les axes et les actions strat�giques de cette ONG am�ricaine en faveur de l'�mancipation de la d�mocratie dans le monde. Elle s'est surtout �tal� sur la question de la parit� homme-femme dans le cadre de la repr�sentation politique et dans la vie publique. Un grand d�ficit est constat� dans la participation des femmes � la vie publique, de par le monde et, notamment, dans le monde arabe o� les femmes sont particuli�rement discrimin�es. En Alg�rie, l'int�gration des femmes au processus de repr�sentation politique est inf�rieure � la moyenne du monde arabe. Une initiative est engag�e dans ce sens avec des partis politiques, pour inverser la tendance. "Le combat pour la libert� de la femme ne doit pas se faire au d�triment de la stabilit� de la famille", dira S. Kadri, enseignant de charia, pour qui les articles sur le tutorat, la polygamie, entre autres, sont venus pour stabiliser et prot�ger la famille et la soci�t�. Pour cet enseignant : "La femme fait face � des pressions multiples : les traditions, le f�minisme et les valeurs occidentales qui ne sont pas un mod�le � suivre sur le plan social", dira ce professeur de charia, qui feigne d'oublier que les pays signataires des conventions et chartes d�fendant la personne humaine ne sont pas tous occidentaux et ne d�fendent pas les valeurs occidentales mais des valeurs universelles.