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La question des disparus en Algérie à l'ère du colonialisme français, un crime humanitaire immortel Que surgit le Comité d'historiens institué à la faveur de la mémoire nationale ?
Suite à l'édition express récemment en France d'un Guide numérique portant sur les disparus de la Guerre d'Algérie, jugé par nos soins tel un lot de rapiéçage, travail de maquillage et défaut de pertinence, il est hypothétique que l'Algérie soit ajournée dans l'élaboration de ce recueil ancré à la mémoire nationale. Attendu que la réalité déchaînée renseigne, tant bien que mal, que l'Algérie compte avec amertume à ce jour ses martyrs disparus dont le martyr Messaoud Yacoub, tombé au champ d'honneur en 1959, retrouvé récemment en 2025 dans la grotte Kef Bouachra enclavée dans une montagne au relief rescapé et éloigné à la cime des hauteurs dans la commune de Chaigara, wilaya de Mila. Les interrogations liées à la Guerre de libération nationale, après soixante trois ans depuis que l'indépendance a sinistrement arrachée au prix d'un million et demi de Martyrs et avec sa tribut de méfaits inhérents à l'écroulement des supra-infrastructures, le taux élevé d'analphabétisme, des millions d'orphelins et de handicaps… etc, n'ont pas bénéficiées d'éclairage voire ses secrets sont escamotées. A titre illustratif, la mémoire nationale refait constamment surface comme actualité sur la scène nationale, mais revient avec acuité à la charge à tout moment opportun. C'est pourquoi, la France d'aujourd'hui est interpellée, de plein fouet, d'assumer pleinement son passé colonial d'homicides en séries : Outre les essais nucléaires débattus ces jours-ci en grande pompe, la spoliation des archives, l'usage des armes chimiques, le dépouillement du patrimoine immatériel, la guerre des grottes, la déportation à outrance, l'expansion de l'inculture et des pandémies, on relève encore l'apparition du dossier des disparus avant, durant et après la Guerre de libération nationale. Un dossier certes épineux et douloureux mais requérant une prise en charge de part et d'autre. Peut-on aboutir aisément à un mémorandum d'entente ? Entre la reconnaissance, le pardon et l'indemnisation des victimes, la restitution des archives comme solutions réparatrices, paraîtra d'une manière distincte, lors des pourparlers bilatéraux avec ancrage réglementaire et le degré de gravité des événements survenus axés sur les conventions internationales, concevable. Y a-t-il une bonne volonté politique des parties concernées? Une position constante en quête des droits légitimes Sur ce registre, si Paris se manifeste constamment par une réaction timide glaciale comme la fuite en avant, Alger, pour sa part, considère la plaie éternellement égratignée ouverte non guérie, en position de la quête de ses droits élémentaires avec un effet rétroactif. Le dossier ouvre une perspective à un chantier de travaux précédé par une maturation d'étude. Dans cette optique, attendu que le président de la République, M. Tebboune, depuis son investiture au pouvoir, non seulement a ouvert le dossier de la mémoire nationale avec bravoure et abnégation mais examiné comme une priorité parmi ses 54 engagements électoraux, n'a pas enterré la hache de guerre, c'est pourquoi on a vu la restitution immédiate des crânes des résistants algériens déportés et exposés au Musée du Louvre en France, récupérés et enterrés dignement en Algérie, édifier une journée de la mémoire nationale coïncidant avec le 8 mai, sans toutefois oublier l'accent et le verbe aigues utilisés à chaque sortie médiatique à l'adresse de la France coloniale et le combat continue ! En parallèle, lors de sa déclaration sur la disparition de Maurice Audin, le Président Macron indiquait: « Aussi le travail de mémoire ne s'achève-t-il pas avec cette déclaration. Cette reconnaissance vise notamment à encourager le travail historique sur tous les disparus de la Guerre d'Algérie, français et algériens, civils et militaires ». Comme il avait instruit l'éminent historien Benjamin Stora de l'éclairer sur les tenants et aboutissants, les approches et les événements succédés de la période du colonialisme français en Algérie. Un travail réalisé avec abnégation mais considéré unilatéral et manque d'objectivité puisque on ne peut mettre sur le même pied d'égalité le bourreau et sa victime. La période d'agression et d'invasion militaire comme la co-signature du Traité avec les ottomans, les dettes de la Régence d'Alger près de la France, le trésor spolié et suite à quoi la France d'antan fut mécontente et réagi de telle sorte ? En somme, le travail, est examiné, mi-figue, mi-raisin. Nonobstant, cette anthologie se présente telle une éclaircie salutaire. Un Guide portant sur les disparus réfuté dans le fonds et sur la forme Cette contribution est consacrée à décortiquer ce travail de compilation à caractère signalétique réalisé en France portant sur « les disparus durant la Guerre d'Algérie ». C'est dans ce contexte qu'a été conçu, à destination des professionnels, la communauté de recherche et du large public, un Guide numérique sur les disparus de la Guerre d'Algérie, fruit d'une étroite collaboration interministérielle exclusivement en France. Si la prestation articulée professionnelle, sur sa forme, est considérée comme un exploit pour les archivistes puisqu'il s'agit de briser l'obstacle du labyrinthe autour de la collecte, traitement, l'accès aux archives d'Algérie, répondre aux doléances des intéressés, mettre à la disposition des chercheurs y compris le citoyen un instrument de recherche rudimentaire référentiel et enfin enrichir le fonds documentaire des unités documentaires actives. Le seul mérite revient à l'archiviste qui a échappé, cette fois-ci d'être aligné dans une liasse. Puisque le guide élaboré, lui, octroi, une lueur de joie de s'afficher en public. Dans le fonds, une série de reproches est mise en avant voire nettement relevée. Tout d'abord, une investigation concernant des disparus de part et d'autre durant la Guerre ou depuis l'occupation, doit être investie par les deux parties concernées, le travail est accusé d'une réalisation unilatérale, donc aucun gage de crédibilité ne pourra avoir chez l'autre partie exclue, aucun échange ou collaboration n'est effectué, Ce guide numérique certes accessible à distance, mais dont son contenu est entachée d'irrégularités inhérentes à la précision, la pertinence et clarté. Il s'agit d'un travail approximatif, sans dates exactes, ni lieux géographiques révélés, ni une référence d'index aux noms ou fonctions identifiés. Cette étude est pensée comme de la poudre aux yeux et réduit telle mauvaise une orientation de par son impertinence et défaut de fiabilité justifiées par la complexité voire l'inexploitation des informations y contenues et leur dispersion contrôlée ; outre l'estimation sur le contenu, c'est l'approche méthodologique qui est remise en cause ! La recherche risque d'être défaillante devant l'inexistence en annexe d'index thématique ou géographique. Un second travail doit intervenir en assurant la précision et identification exacte de la référence en question. Le sujet qualifie incontestablement un tabou, non seulement de par ses secrets camouflés à ce jour, mais aussi par sa complexité, puisque à ce jour en Algérie, on découvre des disparus comme c'est le cas du chahid Messaoud Yacoub, tombé au champ d'honneur en 1959, retrouvé récemment en 2025 dans la grotte Kef Bouachra, enclavée dans une montagne au relief rescapé et éloigné à la cime des hauteurs dans la commune de Chaigara dans la wilaya de Mila et la découverte aussi d'une fosse commune composée de 57 Martyrs tombé au champ d'honneur durant la Guerre de libération nationale à Tamridjet une commune située à l'extrême est de Béjaïa, récupérés et enterrés dignement au carré du cimetière de Chouhada. Définition de l'expression ''Disparu'' et approche corrélative du Guide Par définition, le vocable ''disparu '' désigne toute personne militaire ou civile, adulte ou mineur portée disparue depuis l'agression et envahissement de notre territoire géographique Algérie, soit décidée ou exilée sans son consentement suite aux ordres et exactions des forces militaires françaises. La victime est comptée parmi les disparus. L'entière responsabilité incombe à la France coloniale. Le comble, c'est qu'il est très difficile de repérer un disparu si aucune plainte n'était introduite au moment opportun ; ce guide a traité la question des disparus avec le même artifice commun entre disparus algériens et ceux français. Car, Il est incontestable d'accommoder le bourreau avec sa victime d'autant plus sur son propre territoire géographique. A vrai dire, ce guide se contente d'une approche informative et signalétique, loin d'une apparition créative. Il peut paraître simplement exhaustif et analytique de par sa présentation et le nombre d'institutions spécialisées ayant participé à la réalisation de l'œuvre en question et les fonds documentaires renseignés à cet effet. Certaines archives déportées en France à la veille de l'indépendance se trouvent scellés à ce jour donc inexploités. Comme, il y en a d'autres qui sont frappés d'inaccessibilité donc occultés lors de cette fameuse diatribe. Ce travail, également parait au rythme minimal et réalisé de sorte à ne pouvoir révéler la réalité. L'odeur de la vérité dissimulée se dégage avec une exhalaison transparente à la hauteur de l'offensive primitive. (A suivre) Hama Nadir -DPGS en Management des Projets