La cour de Bouira dans sa session criminelle a eu à juger, jeudi, le procès en appel de l'un des deux frères assassins de Toko Botowamungo à Nantes, dont les parents sont originaires de la République démocratique du Congo, le 4 septembre 2008. Cet assassinat, qui avait indigné toute une ville dont les citoyens avaient organisé à l'époque une marche qui avait drainé un millier de personnes à travers les principales rues de la ville, réclamant vérité et procès exemplaire, a été commis en plein jour par deux frères, les dénommés Sabri et Mohamed Benrekta, âgés alors de 28 et 26 ans, d'origine algérienne. Au lendemain de ce crime abominable commis, selon les journaux français qui rapportaient ces faits à l'époque, pour une histoire de drogue, Sabri Benrekta s'est rendu à la police, alors que son frère Mohamed avait préféré la fuite en rentrant en Algérie via l'Espagne puis le Maroc avec une fausse identité. Ce dernier, recherché après le billet lancé contre lui par Interpol, sera arrêté à Bouira d'où sont originaires ses parents, en 2010, et sera immédiatement mis sous mandat de dépôt pour homicide volontaire. En 2013, alors que son frère Sabri, qui avait vainement essayé de se décharger sur lui, avait été déjà condamné à Nantes pour le même délit, soit homicide volontaire, à 20 ans de réclusion criminelle, une condamnation confirmée en appel après sa première condamnation à la même peine en 2011, Mohamed comparaissait pour la première fois devant la cour d'assises de Bouira. Lors de ce procès, alors que le procureur général avait requis une peine capitale pour des faits reconnus contre lui, à savoir sa participation active à l'assassinat du jeune Toko Botowamungo, à l'aide d'armes de poing retrouvées par les enquêteurs dans la maison des Benrekta, à Nantes, le soir même du crime, et après délibérations, le prévenu Mohamed Benrekta a été condamné à une peine de 10 ans de réclusion criminelle. Une peine jugée assez clémente par le parquet général d'Alger qui avait décidé de faire appel. Jeudi donc, lors de ce procès en appel dont les juges avaient tenu à retracer la genèse des faits, et après avoir démontré sa participation pleine et entière dans cet abominable crime exécuté de sang froid et en plein jour dans les rues de Nantes, sur la personne de Toko Botowamungo qui venait de sortir difficilement de son véhicule qui avait percuté un arbre, avant que les deux frères Benrekta ne le criblent de balles avec des armes de poing, le procureur général a requis, comme lors du premier procès, la peine capitale. Après délibérations, le prévenu Mohamed Benrekta, reconnu coupable, a vu sa peine doubler à 20 ans de réclusion criminelle. Soit, la même sentence que son frère Sabri qui purge sa peine en France.