Même si elles sont bénéfiques pour le remplissage des barrages Mexa et Bounamoussa (El Tarf) qui alimentent aussi la wilaya de Annaba en eau potable, les intempéries de ces derniers jours ont entraîné des dégâts importants. Annaba et sa région ont ainsi vécu, particulièrement les derniers jours de cette semaine, sous un véritable déluge accompagné de rafales de vent dépassant les 70 km/h. A la commune chef-lieu de wilaya, d'importants dégâts ont été enregistrés dans les maisons dans les vieux quartiers comme celui de la vieille ville, de la cité aux As, le quartier du Gazomètre et la Colonne... Des pans entiers de certaines anciennes constructions se sont écroulés, heureusement sans faire de victimes. Les rues de la quatrième ville du pays étaient devenues pour la plupart de véritables cours d'eau rendant la circulation automobile des plus difficiles. La violence du vent avait provoqué des chutes de poteaux électriques, déracinement d'arbres et effondrements de murs. Il faut souligner tout l'intérêt accordé par les populations à l'écoute de tout bulletin météo spécial annonçant le mauvais temps. Il y a également les dispositions prises par les services de la wilaya qui ont permis d'éviter le pire. En alerte maximum, les éléments de la Protection civile de la wilaya de Annaba ont eu à intervenir de nombreuses fois pour secourir des blessés suite à des effondrements de murs dans la vieille ville et à la localité de M'djez El Ghassoul (Aïn Berda). Selon le commandant Abdelhamid Belhouchi, responsable de la cellule de communications de ce corps à Annaba, outre les évacuations des blessés aux urgences des hôpitaux, des opérations d'aspiration des eaux de pluie ont concerné des dizaines de demeures et d'établissements éducatifs des trois paliers. Ils ont été sollicités jour et nuit pour l'évacuation d'urgence de plusieurs familles contraintes de quitter leur demeure dont les portes et fenêtres ont été arrachées par le vent ou inondée. Même les sépultures des morts n'ont pas été épargnées par les pluies. C'est le cas de celles du cimetière Zaghouan. Plusieurs de ces sépultures ont été entraînées jusqu'au bas de la route par les infiltrations des eaux de pluie. Pour bon nombre d'habitants du quartier, il s'agirait de la conséquence des travaux d'une nouvelle mosquée située à peine à 200 m de celle d'Annasr. A signaler aussi le mauvais état du réseau d'assainissement qui a eu pour conséquence un ralentissement de la circulation piétonnière et automobile mais, toutefois, sans réel impact sur les activités socioéconomiques.