Les locataires de la cité 300 logements AADL sise au quartier Tizi Bouchène ont procédé, dans la journée d'hier, dimanche, à la fermeture du siège de gestion locale de l'AADL. L'action est destinée à protester contre l'état qu'ils jugent déplorable dans lequel se trouve leur cité. Dans une lettre adressée à la Direction générale du promoteur public immobilier (AADL), le collectif des colocataires considèrent leur geste comme «un cri de détresse mais aussi et surtout un avertissement, eu égard au mépris et la non-considération dont nous faisons objet de la part de votre représentation locale», qui, selon eux, refuse de prendre en charge, et ce, depuis 2006 «les conditions de vie inhumaines dans lesquelles nous vivons quotidiennement et ce, à tout point de vue, hygiène, sécurité, commodités diverses, gestion etc.» Ce constat étant fait, les locataires reprochent ainsi à l'AADL de ne pas assumer ce qui relève de ses obligations contractuelles. «En effet, depuis la remise des clefs (2006), à ce jour, nous n'avons cessé d'attirer votre attention sur certains problèmes qui sont de votre ressort mais hélas, nos doléances n'ont pas trouvé d'écho, bien que nos différentes démarches fussent honorables et pacifiques», écrivent-ils. Et de déplorer : «notre cité est complètement délaissée à tout point de vue sauf pour le recouvrement des échéances qui se fait de manière régulière sans se soucier de la contrepartie contractuelle qui vous incombe. Notre patience a dépassé ses limites et notre discours d'aujourd'hui n'est plus celui d'hier, à présent, nous ne pouvons plus attendre et continuer à souffrir le martyre car nous avons décidé à une majorité écrasante de se prendre en charge pour faire valoir nos droits les plus légitimes.» Pour rappel, les différentes préoccupations des protestataires qui durent pour certaines depuis 2006 ont trait à l'épuisement de la période d'incessibilité de 10 ans, période dépassée pour la retenue de garantie, la non-mise en fonction de l'ascenseur depuis la remise des clefs (2006), défectuosité du réseau d'évacuation des eaux usées qui se déversent au niveau du sous-sol qui est, du reste, inondé et non sécurisé, état défectueux de l'étanchéité d'où les Infiltrations des eaux pluviales qui s'infiltrent au niveau des huit blocs. Les locataires qui demandent aussi la réparation de la bâche à eau qui est hors service depuis 2007, la mise en place de la décharge d'ordures ménagères, d'un lieu dédié au gardiennage, la réalisation de la peinture des façades externes, et ils déplorent que la gestion quotidienne de la cité laisse à désirer.