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«Houna Qassentina»
Des débats de haute facture
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 10 - 2017

«Houna Qassentina» qui avait reçu, la semaine dernière, le réalisateur Bachir Derrais dans le cadre de la reprise de ses activités, a pleinement confirmé, ce samedi 30 septembre, sa détermination et sa capacité à concrétiser les engagements pris dans son argumentaire du «refus de la résignation» et de sa volonté de remettre Constantine au diapason de la culture nationale. Il est ainsi revenu à l'historien Benjamin Stora de marquer l'ouverture du troisième volet – aux côtés des «Zinzins du café Riche» et du «Forum Constantinois» — en l'espèce «Les Rencontres de Constantine» présentées par les animateurs de la manifestation comme «un retour public sur l'itinéraire et les oeuvres de la personnalité invitée».
Ce fut, de fait, un face à face chaleureux et convivial entre deux amis qui s'apprécient et se croisent depuis de nombreuses années puisque Stora répondait aux questions du Pr Abdelmadjid Merdaci. Cette proximité éclaire aussi la précision des questions qui du départ en France en juin 1962 aux premiers retours au pays dans les années quatre vingt balisent le parcours personnel et intellectuel de l'historien.
L'émotion était perceptible dans l'évocation des conditions du départ en France, de la précarité marquée au coin du déracinement et du déclassement de leur installation en France. Il n'aura pas ainsi oublié les interpellations de ses camarades du prestigieux lycée Jeanson De Sailly alertés par son accent «Stora, c'est juif non ?» C'est, rappellera-t-il, par l'engagement militant précoce qu'il intègre d'une certaine manière la société française et c'est cet engagement qui sera à l'origine de la première inflexion de son itinéraire par la rencontre de vieux militants proches de Messali Hadj et surtout de Djeneina et Ali, les enfants du fondateur du PPA.
Benjamin Stora note alors que lorsqu'il engage, en 1975, sa thèse sur Messali Hadj, dans une France en quête d'oubli et d'apaisement, l'Algérie n'était pas un sujet d'études et de recherches. Sur les relances précises de Abdelmadjid Merdaci, Benjamin Stora décline les enjeux méthodologiques qui sous-tendent la publication du «Dictionnaire des militants nationalises algériens» dont il soulignera notamment qu'il s'était attaché à remettre dans l'espace public « les militants de base, les cadres intermédiaires» généralement ignorés par la recherche.
L'un des moments denses de l'entretien aura été sans conteste l'évocation de La gangrène et l'oubli, un classique désormais de la recherche historique, dans lequel il construisait les enjeux de mémoire
Comme objet pertinent de la connaissance. «Je m'étais rendu compte que l'histoire positiviste n'était pas reçue par les acteurs, que les mémoires des uns et des autres devaient être prises en compte».
Benjamin Stora reviendra, par la suite, sur ses rapports à l'image, et ses investissements personnels dans la production cinématographique que ce soit en qualité de consultant historique ou de scénariste comme ce fut le cas pour Les années algériennes diffusées par Antenne 2.
Le débat, clairement centré sur le récit et les éclairages de l'historien fut courtois et souvent documenté et au final Stora se livrera aux nombreux présents qui ,pour une photo souvenir, qui pour une dédicace la grande satisfaction des organisateurs de «Houna Qassentina» qui ont clairement validé la pertinence du concept des «Rencontres de Constantine».
L'après-midi, «Houna Qassentina» devait se poursuivre avec une nouvelle édition des «Zinzins du café Riche» qui recevaient Frédérique Pons, attachée de presse de la maison d'édition parisienne Albin Michel pour un débat sur les rapports entre édition et médias tout à fait d'actualité à la veille de l'ouverture du salon international du livre d'Alger. L'invitée proposera une description circonstanciée du travail en amont de la publication, à l'intérieur de la maison d'édition même, l'investissement auprès des auteurs, des journalistes et aussi la complexité des rapports qui peuvent en découler. La situation algérienne en la matière aura largement occupé les réflexions et les questions du public avec en toile de fond, les polémiques sous-jacentes sur telle œuvre ou tel auteur.
Conformément à la tradition des «Zinzins du Café Riche» c'est un beau concert – animé par le talentueux Riad Khalfa — qui a clôturé la session.
S. A.
Constantine en éveil
Les agitateurs culturels que sont l'association Numidi-Arts et la maison d'édition Du Champ Libre sont, de l'avis de beaucoup d'observateurs, en voie de réussir leur pari : réanimer la ville des Ponts qui, depuis des lustres, se meurt d'inanition culturelle. Un constat des plus amères quant à l'état de leur ville et un refus viscéral de la voir se résigner à mourir semble avoir scellé cette union dont l'objectif lointain est «d'éloigner le plus possible les frontières de la bêtise et des incompétences» dixit le président de Numidi-Arts.
C'est surtout «pour rappeler que les Constantinois ne se résignent pas et ont la capacité de contribuer à la scène culturelle nationale, de se remobiliser autour d'initiatives novatrices» confirme Mériem Merdaci des éditions Du Champ Libre.
Pour ce faire, les promoteurs de "Houna Qassantina" proposent à un public assoiffé mais exigeant trois espaces et trois registres de rencontres.
Le Forum Constantinois
Le «Forum Constantinois» — se décline sous la forme classique de conférence/débat qui s'ouvre autant sur des questions académiques – histoire, patrimoine, culture —que des questions d'actualité. L'objectif est d'offrir un cadre d'échanges adossé à l'expertise.
D'une périodicité mensuelle – dont le lancement était le mois de Ramadhan précédent et qui a repris samedi 23 septembre avec un invité de marque en l'occurrence Bachir Derraïs, réalisateur et producteur exécutif du film Mohamed Larbi Ben M'hidi qui a donné l'occasion au public nombreux de découvrir et le réalisateur et des facettes inconnues du Héros de la révolution.
Une rencontre qui a fait dire à Bachir Derraïs «Je suis très content d'être venu à Constantine, j'y reviendrai bientôt avec mon film. Je vous le promets».
Les Zinzins du Café Riche — Café riche
Cette rencontre, reçue par le mythique café «Le Café Riche» chaque vendredi du mois de Ramdhan et qui a repris ce samedi 30 septembre avec une périodicité mensuelle, s'ordonne autour de trois séquences :
a- «La semaine de l'invité» : L'objet est de permettre à un invité de lire l'actualité – nationale/internationale — selon le principe d'une hiérarchisation des informations.
b- «En toute liberté» : Une rencontre thématique culturelle, artistique, patrimoniale qui ouvre droit au débat entre un invité principal et le public.
c- «Tout en musique» : La rencontre se clôt sur un tempo musical d'une quinzaine de minutes qui peut convoquer toutes les couleurs musicales.
Le public présent ce samedi est unanime : «Une gaâda comme ça, c'est magique, une bouffée d'oxygène.»
Ce samedi, au programme, il y avait :
Les rencontres de Constantine. Sous forme d'entretien, «Les rencontres de Constantine» feront appel à des personnalités de différents horizons, de Constantine et d'ailleurs, pour parler de leur parcours professionnel et personnel.
Ce serait, aussi, une façon de leur rendre hommage et de mettre en lumière une partie de leur existence méconnue du plus grand public.


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