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SOUS LES CIEUX DE MOSTAGANEM
L'agriculture reconquit son terrain
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 05 - 2005

De notre envoy�e sp�ciale � Mostaganem, Meriem Ouyahia
Plages, montagne, hauts plateaux, for�ts. Mostaganem a tout, naturellement, pour plaire. Pour ceux qui ne la connaissent pas, il est simple de leur dire : �Vous l'aimerez d�s que vous y arriverez�. Parole d'un nouveau fan ! Durant trois jours, en compagnie d'autres journalistes et avec le concours du minist�re de l'Agriculture et du D�veloppement rural, nous avons pu conna�tre de pr�s ce que rec�le cette wilaya comme richesses naturelles. Le contact avec les agriculteurs, exer�ant de p�re en fils, ou bien avec les convertis dans ce m�tier, donne envie de se rapprocher du travail de la terre. Le retour de Mostaganem vers la viticulture dessine une carte postale des plus envo�tantes. Voyage dans une wilaya aux go�ts des plus d�licats et de meilleur cru !
Au fil des haltes et des �tapes, fort nombreuses, o� nous approchions les producteurs, une impression de surr�alisme nous collait � la peau. La beaut� des paysages et l'air pur insufflaient une joie immense au groupe qui tenait le coup malgr� la fatigue. Le premier jour, soit dimanche soir, le directeur des services agricoles, M. Fehd Benhamidet, nous emmena voir un exploitant agricole. Pensant que nous allions rencontrer un fellah anodin, nous avons �t� tr�s surpris. Nous tomb�mes des nues…
L'agriculture, un filon ressuscit�
Digne des grands films du Far- West, m�me si la b�tisse ne paye pas de mine et manque un peu d'allure, l'exploitation est des plus impressionnantes. Et son propri�taire �galement ! Il fait partie de cette cat�gorie de personnes qui sentent les bonnes affaires et au bon moment. Son parcours le prouve. Hanine Nourredine, c'est son nom, est n� en 1942. Originaire de Mohammadia dans la wilaya de Mascara, il a pass� sa jeunesse � l'Akiba, un quartier populaire d'Alger. Jeune, il se lance dans l'agroalimentaire, plus pr�cis�ment dans la fabrication de fromages en portions. Avant m�me que le march� ne soit satur�, il change d'activit� pour investir dans le textile. �Vers la fin des ann�es 80, j'ai commenc� � comprendre que cette fili�re n'est plus porteuse�, explique ce propri�taire terrien. En 1990, il commence par acheter cette exploitation de 42 hectares situ�e � Sirat, dans les plateaux de Mostaganem. Il investit dans l'arboriculture avec 30 plantations (pommiers, poiriers, agrumes, oliviers et vignes de table). Et comme l'app�tit vient en mangeant, il ne s'arr�te pas l� et fait, depuis peu, de l'�levage de vaches. A raison de 18 millions de centimes la vache, il en poss�de maintenant une quarantaine dont 17 sont ins�min�es. �Un v�t�rinaire est pr�sent continuellement pour les suivre. Pour le lait, des priv�s le transportent vers Relizane pour sa transformation �, explique Hanine. Poursuivant ses investissements, il a construit quatre chambres froides de 250 m3 dot�es de tout l'�quipement n�cessaire � la conservation des fruits. Co�t total de cette op�ration : 1,4 milliard de dinars. Un investissement colossal qui s'av�re rentable. L'agriculture, gr�ce aux aides �tatiques, redevient le filon le plus s�r et le plus porteur. Comme l'a si bien expliqu� Hanine Nourredine : �En cas de p�pins, je ne mourrais pas de faim�. Et plus s�rieusement : �C'est un investissement � long terme qui aura des retomb�es des plus positives. � Et pour couronner le tout, il a construit un bassin pour l'irrigation avec un syst�me de goutte � goutte. Pour autant, il est normal de s'interroger. Est-ce de l'utopie ? Faut-il y croire ? En tous les cas, Hanine Nourredine n'est pas une exception. Il n'est pas le seul � se convertir dans l'agriculture. Qui a dit que celleci �tait ringarde ? Au cours de notre visite, dans la commune de Ben-Abdelmalek- Ramdane nous avons fait la connaissance de M. Allaoui Mohamed qui est de la m�me trempe. Jeune et dynamique, Allaoui, la quarantaine, est commer�ant. Restant discret sur tout ce qui est finances, il explique qu'il exporte des courgettes et prochainement des melons vers l'Europe. �J'ai commenc� cette activit� il y a 10 mois. Et nous allons signer une convention d'exclusivit� avec notre acheteur domicili� en France�, pr�cise-t-il, dans sa petite usine �quip�e d'un frigo. �voquant son parcours, Allaoui dira : �J'ai eu beaucoup de difficult�s � convaincre les agriculteurs locaux. Ce qui m'a oblig� � aller moi-m�me vers la production pour pouvoir mener � bien cette seconde op�ration qui porte sur l'exportation de 300 tonnes de melon charentais.� Des difficult�s li�es, notamment, aux pratiques traditionnelles des agriculteurs, l'irr�gularit� des productions et la non-conformit� des produits avec les normes exig�es par le cahier des charges. Il explique : �J'ai �t� oblig� de leur expliquer tout et de suivre moi-m�me la production pour l'exportation. Il est exig� un certain calibre des courgettes et des melons, d'o� la n�cessit� d'utiliser des moyens modernes de culture et d'emballage. � Etayant ses propos, il nous conduit vers une petite exploitation qu'il g�re. La technique du mara�chage sous tunnel y est utilis�e et permet d'acc�l�rer la production des produits. Aussi, pour ne pas �tre distanc�s en nouvelles techniques agricoles, nombre de producteurs demandent conseil aux cellules d'appui aux exploitations agricoles. L'une d'elles se trouve � Sidi-Lakhdar. Elle est g�r�e par deux ing�nieurs, l'un en agronomie et l'autre en hydraulique. Ils ont cr�� cette entreprise dans le cadre du plan national du d�veloppement agricole (PNDA) en 2002. �Notre mission est de faire des �tudes technico-commerciales en agriculture et donner des conseils aux fellahs�, a expliqu� Touta Mohamed, ing�nieur en agronomie. Apr�s une sortie sur le terrain, ces ing�nieurs sondent la qualit� de la terre et son niveau d'exploitabilit� et prodiguent des conseils techniques. �Avant, les fellahs �taient livr�s � eux-m�mes�, ajoute notre interlocuteur. Le c�t� phytosanitaire est pris en charge en plus de la formation dans les nouvelles techniques agricoles o� le traitement des plantations est une priorit�. T�moignage du succ�s de cette cellule, la pr�sence d'agriculteurs qui attendaient f�brilement leur tour � notre arriv�e. Preuve que beaucoup de tabous sont cass�s dans ce monde agricole. Les producteurs veulent avancer avec leur temps. Et nous n'�tions pas au bout de nos surprises…
La viticulture reprend ses droits
Pour le deuxi�me jour de notre p�riple, direction les monts du Dahra, � l'est de la wilaya. Mostaganem �tait nagu�re connue pour son vin. Il �tait des plus export�s et des plus pris�s en Europe, notamment en France. Ce qui est loin d'�tre le cas actuellement. Cependant, tout est mis en place pour que Mostaganem reprenne sa place. Depuis 1999, plus de 8 000 ha de vignobles ont �t� plant�s alors que la superficie totale de viticulture ne d�passait pas les 2 000 ha. Reste que c'est incomparable avec les 50 000 ha de vignobles plant�s � l'ind�pendance. Pour l'histoire, en 1971, plus de la majorit� des vignobles ont �t� arrach�s pour �tre remplac�e par la c�r�aliculture. Cette derni�re a montr� ses limites et a eu des impacts n�gatifs sur la r�gion. Cette d�cision a �t� prise sans consid�ration parce que les Fran�ais avaient d�cid� de boycotter le vin alg�rien. En 2005, c'est un tout autre d�cor. Le vignoble retrouve ses lettres de noblesse. Les agriculteurs connaissent sur le bout des doigts cette arboriculture. Avec l'aide �tatique se traduisant en plants, c�page et en engrais, soit un taux ne d�passant pas 30% du co�t de l'investissement, 2 625 exploitants s'y sont lanc�s pour un montant total de 5 111 241, 69 DA. Des agriculteurs rencontr�s ont exprim�, lors de notre voyage, leurs appr�hensions. Des craintes qui les ont conduits � barrer la route l'ann�e derni�re. La m�vente du raisin de table et l'�coulement du produit localement sont leur hantise. Il faut y ajouter le manque de perspectives d'exportation en l'absence d'une v�ritable industrie de transformation de raisin. En effet, trois caves existent dans cette r�gion, dont deux priv�es et une troisi�me appartenant � l'ONCV (Office national de commercialisation des produits vini-viticoles). Nous avons pu nous rendre � une de ces caves. Elle se trouve dans la commune de Abdelmalek-Ramdane et appartient � Rabah A�t Abdelkader. Ce dernier, avec des associ�s, ont mont� la Sarl �Les grands crues de l'Ouest�. Datant de l'�poque coloniale, cette cave a �t� r�habilit�e pour un montant de 600 millions de centimes. �Nous avons cette cave en concession et nous avons demand� � ce qu'elle nous appartienne apr�s sa r�habilitation�, explique A�t Abdelkader. Celui-ci a travaill� toute sa vie dans ce secteur. �Nous avons transform� l'ann�e derni�re 10 000 hectares.� Ainsi, seul p�pin, le manque d'investissement dans les caves de transformation. Une perspective qui ne saurait tarder.
L'ing�niosit� des fellahs
Vu le manque d'eau et l'�tat de quasi-s�cheresse de la wilaya (250 � 300 mm de pluviom�trie par an), les ressources hydriques sont une v�ritable obsession pour les agriculteurs. Mais ce n'est pas sans compter avec le g�nie des agriculteurs. Un exploitant agricole, � Sidi-Lakhdar, avait remarqu� que, non loin de son champ, il y avait une petite retenue collinaire qui arrivait � contenir la pluie. Sans aucune �tude, et avec ses propres moyens, il l'a agrandie. Elle est arriv�e, ainsi, � irriguer toutes les agricultures environnantes. Apr�s une visite sur le terrain, le DSA a remarqu� cette retenue. Il d�cide alors de faire appel � un ing�nieur en hydraulique qui confirmera la faisabilit� du projet. La retenue sera alors encore plus agrandie. Elle contient actuellement 20 000 m3 d'eau. A partir d'un petit filet d'eau, l'agriculteur arrive � irriguer plus de 40 hectares au profit de plusieurs autres exploitants. La solidarit� et l'entraide entre agriculteurs sont de mise. Comme le prouve l'organisation d'une association de producteurs de pommes de terre dans la commune de Hadjadj qui regroupe 300 exploitations de plus de 2, 5 hectares et 30 autres agriculteurs d�tenteurs d'une superficie de 150 hectares. En effet, la wilaya de Mostaganem compte parmi les premiers producteurs de pommes de terre. Le prix de gros est fix� quotidiennement au march� de la commune de Sirat, � 50 km du chef-lieu de wilaya. Pour M. Kaddour Ben Cherif Djalloul, pr�sident de l'Association des producteurs de pommes de terre, �la surproduction ayant entra�n� la d�gringolade des prix � un seuil insupportable pour les producteurs, ces derniers sont n�goci�s actuellement entre 12 et 14 DA�. Benadidouche Charef, exploitant de 51 hectares, soutient, de son c�t�, que l'ann�e prochaine plusieurs agriculteurs laisseront tomber cette fili�re : �Nous ne pouvons pas entrer dans nos frais.� �Il faut nous aider�, lance-t-il en direction du DSA. Ce dernier ne manquera pas de r�agir : �Avant de se remarier, d'acheter une moukahla (fusil traditionnel), il faut penser � r�investir.� Ne se laissant pas d�monter, il explique : �Maintenant, il n'y a plus de prime de stockage pour r�investir. � �Avant cette prime, il n'existait pas d'entrep�t frigorifique que vous avez construit avec l'argent de l'Etat�, r�pondit M. Fehd Benhamidet. Et son interlocuteur de rester coi !
Go�ter le miel de Mosta et … mourir
A 80 km de Mostaganem, dans la commune de Hadjadj, une coop�rative apicole a �t� cr��e. C'est Makhlouf Ben Djillali qui nous accueille avec un autre apiculteur. Depuis 30 ans, il travaille dans ce secteur et a vu son �volution au fil du temps. �Actuellement, je poss�de plus de 250 ruches. Elles se trouvent dans cette for�t que nous avons en concession�, explique-t-il. Il a commenc� � travailler dans cette coop�rative en 1999. Au fil des ann�es, partant de 169 ruches, il en poss�de maintenant plus de 250. Une ruche par an produit 60 kilos de miel. Avec sympathie, il montre la diff�rence entre le miel pur, arrivant � maturit�, et un autre qui ne l'est pas. �Il y a des producteurs qui enl�vent ce miel avant que tout ne soit ferm�. Donc, c'est un miel qui n'est pas pur�, dira-t- il. Comme lui, d'autres apiculteurs ont fait appel au Fonds national de d�veloppement rural et agricole (FNDRA). Gr�ce � un pr�t de 54 millions de centimes, il exploite ais�ment cette production. �Ce qui nous manque c'est de la publicit� pour ce miel qui est succulent�, dira-t-il. Insistant, il nous demande d'y go�ter. Ouvrant la ruche, il en sort une plaquette avec d�licatesse. Tout le monde s'y rue presque. Sauf que ce miel pur, si on n'y prend pas garde, a quelques effets secondaires. L'une des journalistes en a fait les frais. Apr�s y avoir go�t�, elle a bu de l'eau et quelques secondes plus tard, elle a vomi. Autant �crire : �Go�ter le miel de Mosta et…vomir !� Sans jeu de mots. Cette halte nous a permis de d�guster un produit, qui devient au fil du temps, du luxe. Ces apiculteurs vendent le kilo entre 1 200 et 1 400 DA. Une fa�on de cl�turer ce voyage avec un go�t sucr� dans la bouche et dans le cœur. Belle fa�on de dire au revoir ! Meriem Ouyahia
ENTRETIEN EXPRESS AVEC LE DIRECTEUR DES SERVICES AGRICOLES DE MOSTAGANEM, M. FAHED BENHAMIDET :
"Le point noir est le manque d'eau"
L.S : Quel est le sch�ma directeur de la wilaya ?
M. Fahed Benhamidet : La wilaya est partag�e entre deux grands blocs g�ographiques bien distincts : les plateaux et les dunes du Dahra. L'�tude du sch�ma directeur permet de d�gager six zones homog�nes. Il s'agit du plateau de Mostaganem o� se trouvent les mara�chages (plasticulture), l'arboriculture et les �levages. Ensuite, les monts du Dahra, o� on trouve de la viticulture. La zone de Acha�cha avec des cultures prot�g�es. Enfin, le cordon littoral et les collines sub-littorales o� l'arboriculture rustique telle la plantation d'olivier pr�domine.
Nous avons remarqu� le regain d'int�r�t pour la viticulture. Pourquoi ?
Vous savez, la zone du Dahra durant la colonisation �tait totalement plant�e en vigne. Ainsi, dans le cadre du plan national du d�veloppement agricole (PNDA), les agriculteurs se sont tout naturellement r�orient�s vers la viticulture. Ceci pour de multiples raisons. En premier lieu, la vigne apr�s transformation procure des revenus importants pour tous les op�rateurs activant dans ce processus. La viticulture utilise, aussi, beaucoup la main-d'œuvre, donc elle constitue un moyen de lutte contre le ch�mage. De surcro�t, les agriculteurs de cette r�gion sont habitu�s et connaissent tr�s bien le travail de la vigne. Enfin, sur le plan �cologique, elle permet au sol de se stabiliser et d'�viter son �rosion.
Pour Mostaganem, comme pour la plupart des wilayas de l'ouest du pays, le point noir est le manque d'eau…
Tout � fait. L'essentiel, pour nous, est de lutter contre la s�cheresse en utilisant les syst�mes d'irrigation �conomiseurs d'eau et en mettant en place des oliviers et des vignes qui r�sistent � la s�cheresse. Ces plantations permettent de lutter contre l'ensablement. En plus, nous sommes en discussion avec le minist�re des Ressources en eau pour trouver de nouvelles solutions d'irrigation.
Propos recueillis par Meriem Ouyahia
CARNET DE VOYAGE
Mausol�e de Sidi-Lakhdar Benkhlouf, la ziara incontournable
S'il y a bien un endroit qu'il ne faut pas oublier de visiter, c'est bien le mausol�e de Sidi-Lakhdar-Benkhlouf, situ� � 3 km du village qui porte son nom. Apr�s un repas frugal chez un de ses descendants, toute la d�l�gation de journalistes s'est rendue � son mausol�e. Avant d'y entrer, il faut enlever les chaussures. Faites attention � votre t�te m�me si, selon les dires d'une vieille qui entretient ce lieu, cela porte bonheur. Sidi Lakhdar aurait ainsi accept� votre visite ! Marque de la pr�sence �minente de ce saint dans tous les esprits. Reste que le plus impressionnant est ce palmier tordu. Selon la l�gende, ce palmier n'aurait repris vie qu'apr�s que Sidi Lakhdar eut �t� enterr� l� comme il l'avait demand� dans un medh. N'oubliez pas d'offrir quelques dinars au mausol�e. Cette offrande ne fera pas de mal, mais que du bien. Ce don permet aussi de g�rer cet endroit. Le 20 ao�t de chaque ann�e s'y d�roule un festival � la gloire de Sidi Lakhdar. Il est � rappeler que Sidi Lakhdar Benkhlouf fut un brillant pan�gyriste du Proph�te et l'un des rares auteurs qui se soient sp�cialis�s dans le madih. Il aurait vu en r�ve quatre- vingt-dix-neuf fois le Proph�te Mohamed, l'unique objet de son amour !
Centre �questre
Si vous �tes de passage � Mostaganem, ne manquez pas de faire un saut au centre �questre ! Baptis� Tadlaoui-Abdelkader, situ� dans la localit� de Sayada, ce centre �questre est g�r� par M. Zerhouni Mounir. Construit en 1825, ce b�timent a gard� toute sa splendeur. Nous y avons trouv� des enfants faisant des exercices sur des poneys, tandis que des adultes s'entra�naient sur des chevaux. Tout est mis en place pour encourager l'�quitation, notamment les frais d'adh�sion � ce centre �questre. Le principal rendez-vous annuel est pr�vu au mois de mars. M�me sans cette manifestation, cela vaut le d�tour.
Sortie nocturne
Le plus frappant � Mostaganem est de relever sa propret� et son architecture. Une architecture h�rit�e de l'�poque coloniale. B�tisses, terrasses, placettes conservent leur aspect majestueux et monuments publics. Tout y est captivant. Fascin� par cette facette, un groupe de journalistes a d�cid� co�te que co�te d'appr�cier de pr�s son centre-ville. Faute de temps, nous n'avons pu le faire que lors de notre derni�re soir�e. Ce n'est qu'aux environs de 22 heures que nous avons pu sortir. Cette vir�e nocturne nous permit de constater qu'il ne suffit pas d'avoir de magnifiques monuments et des options touristiques pour faire du tourisme dans une wilaya alg�rienne. Nous avons �t� tout simplement insult�s. Aussi, des journalistes se sont rapproch�s des policiers en tenue en patrouille. Que ne fut notre surprise quand ils nous d�clarent : �C'est votre faute. Pourquoi sortir maintenant ?�. D�go�t�s, nous sommes rentr�s � l'h�tel avec ces aveux d'impuissance r�sonnant dans nos oreilles devant l'incivilit� des agents de l'ordre.
M. O.
Sp�cificit�s de Mostaganem
Selon les explications du conservateur des for�ts, M. Boussa�d Fay�al, quatre zones g�ographiques sont bien � distinguer. Le plateau de Mostaganem qui s'�tend sur 134 100 hectares est marqu� par le ph�nom�ne de d�sertification qui se traduit g�n�ralement par l'ensablement des terres agricoles et des infrastructures routi�res. D'une superficie de 79 824 hectares, les monts du Dahra sont une zone accident�e et sujette � une forte �rosion hydrique et �olienne favoris�e par un substrat marneux et instable. Cette zone comprend deux bassins versants, � savoir Oued- Kramis et Oued-Ch�lif englobant eux-m�mes sept sous-bassins versants. La frange littorale, quant � elle, s'�tale sur 22 000 hectares et constitue une zone ferm�e par de petits reliefs dunaires en progression, se d�ployant, d'ouest en est, le long de la c�te situ�e � proximit� des terres fertiles o� se pratique une agriculture intensive. Il est � noter que les actions de stabilisation des dunes entreprises depuis plusieurs ann�es � ce jour ont donn� d'excellents r�sultas. Enfin, la zone des for�ts et maquis comprend les massifs forestiers et les diff�rentes formations v�g�tales � pr�server. M. O.
Chiffres-cl�s de l'agriculture � Mostaganem
Sur une superficie totale (Sat) de 226 900 hectares, 177 310 hectares (ha), soit 78%, sont utilis�s pour l'agriculture. La superficie agricole utile est estim�e � 132 268 ha, soit 74% du Sat dont 22% sont irrigu�s. La population mostaganemie est estim�e � 710 000 habitants dont 47% est rurale ce qui �quivaut � 333 700 personnes. La population totale active est de 220 655 soit 32%, dont 34% dans le secteur agricole. Il y a un seul barrage dans cette wilaya avec un volume de 180 000m3. M. O.


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