Quelles que soient les modalit�s de l'organisation de la production et de l'�change, la corruption tend � se d�velopper parall�lement � la formation de situation de rentes et au renforcement du pouvoir discr�tionnaire. Elle trouve donc un terreau favorable chaque fois qu'il y a monopole, p�nurie de produits et de services, manque de transparence dans la gestion des affaires publiques. L'�conomie de march� permet de r�duire la corruption quand elle est soutenue par une concurrence r�elle, par un march� fluide et par un syst�me politique dont les citoyens ont la ma�trise. A partir de ces consid�rations, les approches ethnocentriques et celles qui mettent en corr�lation lin�aire le niveau de croissance ou de d�veloppement et celui de la corruption doivent �tre remises en cause. Dans le m�me esprit, il y a lieu de souligner que la lib�ralisation des prix et des �changes est loin de constituer l'antidote aux pots-de-vin. Le contraire est prouv� par les privatisations frauduleuses, les r�seaux �tatiques parall�les, la mainmise des politiques et des militaires sur le march�, le r�le parfois peu orthodoxe des multinationales et de leurs nombreux relais locaux.