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Pour m�moire
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 09 - 2005

�Nous rappelons... � ceux dont la conscience est encore vive, qu�ils n�ont pas d�autre choix que de reconna�tre qu�ils ont commis des fautes � l�encontre du peuple alg�rien.... Ils n�ont pas d�autre choix que de reconna�tre qu�ils ont tortur�, tu�... qu�ils ont voulu an�antir l�identit� alg�rienne. Cette loi rel�ve d�une c�cit� mentale confinant au n�gationnisme et au r�visionnisme.�
A. Bouteflika, S�tif ao�t 2005
Au sujet de la nouvelle loi fran�aise sur la colonisation On propose la paix � celui qui fait la guerre, � celui qui porte les armes, aux militaires, aux r�volutionnaires, aux maquisards, aux r�sistants. On fait la paix, parce qu�on se rend compte qu�au fond, la guerre, c�est pas bien, �a fait des morts, des bless�s et puis �a laisse des veuves et des orphelins. On se r�concilie quand on se f�che avec quelqu�un, son fr�re, sa voisine, ses amis, ce n�est jamais bien d�avoir des animosit�s. On amnistie une personne apr�s qu�elle ait �t� jug�e et condamn�e, donc reconnue coupable de d�lits. Voil� donc, que, depuis quelques mois, on me propose d�accepter la paix et la r�conciliation de dire oui � la fin de douze ann�es de malheurs, de sortir dans la rue, de prendre dans mes bras le premier venu et de l�embrasser comme si c��tait mon propre fr�re. Nos �lus � la m�moire s�lective ne savent-ils pas que je ne les ai jamais attendus pour agir de la sorte ? Que je n�ai jamais compt� sur eux pour penser � la Paix, pour dire stop aux massacres, pour crier halte � la folie meurtri�re. Que je n�ai jamais cess� de croire en la vie et en l�humain, que j�ai toujours �t� dans la compr�hension m�me quand l�atrocit� nous endeuillait N�ont-ils pas compris que, durant toutes ces ann�es, je n�ai rien pu d�cider, je n�ai rien pu faire ? Juste subir et attendre la balle perdue, le couteau mal aiguis�, l�usine br�l�e. Depuis, douze ans sont pass�s, des proches en moins, des amis disparus, des voisins exil�s. Voil� qu�on me demande mon avis, que je suis tra�tre � la nation si je n'accepte pas, de rebelle, si je refuse. On ne cesse de me dire qu�il ne s�agit que de plaies qui mettent du temps � cicatriser. Non ! Apr�s douze ans, ce n�est plus de plaies qu�il s�agit, ce n�est pas ces blessures qui posent probl�me, mais bien plus le fait qu�on nous demande de faire la paix sans savoir avec qui, ni pourquoi. Je lis et relis tous ces pamphl�taires de la n�gation, ils ont de belles phrases embellissantes pour cette amnistie si ch�re � notre pr�sident. Qu�ils me disent alors qui a tu� Sa�d Mekbel, pourquoi avoir tu� Belkhenchir ? Comment a germ� l�id�e d��liminer Alloula, dans quel but avoir fait dispara�tre Yamaha, qui a coup� le son � Hasni ? Qui a trahi la confiance de Boudiaf ? Loin des blessures � cicatriser, c�est plus ces questions qui me hantent, car derri�re de tels actes, il doit bien y avoir des mains, des yeux, des t�tes, des cerveaux pour penser. Une telle paix amnistiante voilerait toute recherche sur ces �v�nements, effacerait des tablettes ces villageois massacr�s. Douze ann�es d��tat d�urgence, 200 000 morts et c�est moi qui dois accepter la paix ? Quelle ironie, n�est-ce pas ? A lire ces d�mocrabes � l��chine courb�e, refuser la r�conciliation telle qu'impos�e, c'est trahir mon pays, c'est renier mon histoire. Bien au contraire ! Accepter la paix telle qu'impos�e, c'est tuer une seconde fois ma chair, c'est vider de mes entrailles mon propre sang, c'est rejeter les valeurs morales qui m'ont �t� inculqu�es par celui que cette amnistie veut oublier. Et toi homme de l'ombre, demandes-tu seulement pardon ? Toi qui m'as terroris�, m'a trahi, m'a tu�, tu ne dis rien, tu te tais, aucun mot, aucune parole pour dire ce que tu penses de toute cette belle mascarade. J�aurais bien voulu faire la paix avec toi, mais rappelle-toi, en 95, ils ont parl� de la rahma, tu n'en avais rien � faire, tu as continu� ton petit bonhomme de chemin, tuant par-ci, massacrant par-l�, puis, ils ont trouv� la concorde civile pour te calmer, tu as pris ce qu�il y avait de bon puis tu as continu� � faire ta sauce, y m�lant mensonges et l�chet�, voil� que maintenant on t�apporte sur un plateau cette belle amnistie. Je me demande qui tu peux bien �tre pour qu'on ait autant d��gard � ton encontre, qu�as-tu de bien particulier toi, qui casses, qui tues et � qui on accorde tant de largesses et d�attention Aurait-il fallu que je fasse comme toi, violence et bestialit� pour �tre �cout�, pour �tre consid�r� et enfin reconnu citoyen � part enti�re ? Aurait-il fallu que je br�le ta maison, que je tue ta femme, que j��gorge tes enfants ? Ainsi j�aurais �t� indemnis�, j�aurais r�int�gr� mon travail et peut-�tre un jour reconnu comme ancien moudjahid. C'est � toi que je pose ces questions, sans interm�diaires, sans d�tours, sans symboliques, je te demande de me donner une raison qui te soit propre de te pardonner, une seule pour que je puisse accepter cette paix. Bien plus, je voudrais savoir qu'est devenue ta haine envers moi, qu�est devenu ce regard meurtrier envers ta voisine, que sont devenues tes id�es islamisantes ? As-tu abandonn� ces paroles acerbes ? Mieux encore, voil� que nos �lus, nos chefs de parti, nos hommes d�Etat, nous reprochent d��tre ce que nous sommes, d�avoir mal, de souffrir, de r�clamer, de crier notre d�saccord, d��tre tout simplement des �tre humains. Que veulent-ils ces hommes ? Fiers de parler du moudjahid combattant l�occupant, ils ne cessent de r�clamer justice pour la m�moire de leurs compagnons d�armes, en criant gloire aux martyrs de la r�volution, ces m�mes hommes insultent la descendance, insultent la m�moire d�autres Alg�riens qui, comme eux, ont milit� pour ce pays. Faut-il tuer pour �tre moudjahid, faut-il �gorger pour �tre un brave, doit-on porter une arme pour d�fendre son pays ? Ils m�prisent notre peuple, lui donnent des le�ons, salissent sa m�moire, pi�tinent ses principes, usurpent sa religion et marchent sur ses morts pour arriver au panth�on de l�histoire� Qu�ils sachent que si ce pays est debout, ce n�est pas gr�ce � eux, ce n�est pas gr�ce � leurs tracasseries politiciennes, c�est gr�ce � ces femmes et � ces hommes qui, chaque matin que Dieu fait, se l�vent pour gagner le peu que leur donne leur salaire. Ces anonymes qui, malgr� tout �a, continuent � croire en une Alg�rie meilleure. Et c�est justement en anonyme que je suis, simple citoyen p�re de famille, que j��duque mon fils, que je tente de lui montrer le bon chemin, ce petit chemin laiss� par un homme qui a donn� sa vie pour que des enfants comme le mien puissent un jour grandir dans ce grand et merveilleux pays. Oui, je vais m�atteler � faire grandir mon petit en priant pour que nos gouvernants fassent de m�me avec notre si beau pays. Pour finir, en ce jour du 29 septembre, je voterai Non au r�f�rendum, puis j�irai cueillir une fleur que je d�poserai sur la tombe de Sa�d, ce voleur qui�, car c'est � lui que je penserai alors, � lui et � tous les autres. Qu'ils reposent en paix, celle des braves, celle des justes.


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