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CE MONDE QUI BOUGE
L�autre Irak Par Hassane Zerrouky
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 11 - 2005

On oublie un peu vite que ce pays, qui vit une trag�die sans nom, du fait de l�occupation am�ricaine, est d�abord un pays d�artistes et de lettr�s. Ne disait-on pas dans les ann�es cinquante, � propos des Irakiens, que les romans s��crivaient en Egypte, qu�ils �taient imprim�s au Liban et qu�ils �taient lus � Baghdad.
Malgr� la gravit� de la situation pr�valant dans le pays, des artistes, peintres, plasticiens, chanteurs, r�sistent � leur mani�re, avec le pinceau, la plume, la musique pour que le pays ne sombre pas corps et �me. On en aura un aper�u gr�ce � cette r�trospective de l�art moderne irakien qui se tient � Paris, au mus�e Montparnasse, r�unissant des �uvres de jeunes artistes irakiens mais aussi de pionniers de la peinture irakienne, comme celles du �Groupe de Baghdad pour l�art moderne�, fond� � Paris en 1951, dans la lign�e de Matisse et Picasso. Des �uvres qui t�moignent du pass� et du pr�sent de l�Irak. Dans ce pays qui a vu na�tre, sous la dynastie abbasside, les plus grands po�tes arabes, rien d��tonnant � ce que la tradition artistique ait surv�cu � l��preuve du temps. L�ancien ministre de la Culture du gouvernement d�Iyad Allaoui, Mohamed Al-Jaza�ri, avait r�ussi en quelques mois � relancer l�orchestre symphonique, � restaurer les mus�es irakiens dont le fameux mus�e arch�ologique de Baghdad pill� sous l��il des troupes am�ricaines en avril 2003, et organis� la premi�re rencontre des artistes et intellectuels irakiens qui s�est traduite par l��laboration d�un document intitul� �Les �tats g�n�raux de la culture�, dont les recommandations sont malheureusement rest�es lettre morte en raison de l�aggravation de la situation s�curitaire. Mohamed Al- Jaza�ri, de culture chiite, ancien directeur du journal communiste Tarik Esha�b et que certains comparaient � Jack Lang, n�a pu mener � son terme le travail qu�il s��tait fix�, comme l�organisation du festival des arts populaires qui devait avoir lieu en juillet 2004. Il ne fait plus partie du gouvernement irakien mais continue son combat en faveur d�un Irak moderne et pluraliste sur les bancs de l�Assembl�e irakienne. Rencontr� en mars 2004 au minist�re de la Culture, il disait ses craintes que la crise irakienne ne se traduise � terme par un processus de d�culturation de la jeunesse. L��volution de la situation ne lui a pas tout � fait donn� tort quand on sait que la vie d�un artiste n�est que peu de choses dans l�Irak d�aujourd�hui. Pour autant, l�exposition sur l�art moderne irakien � Paris montre que certains artistes ne veulent pas abdiquer. Comme ne veulent pas abdiquer ces patrons de galerie d�art de Baghdad qui continuent, vaille que vaille, � organiser des expositions o� se rendent, malgr� les attentats et les �checks points�, des Irakiens d�cid�s plus que jamais � r�sister � l�occupation am�ricaine et � ses cons�quences sur le quotidien des habitants de ce pays. Il en est ainsi �galement de ce caf�, dont j�ai oubli� le nom, situ� boulevard Abou-Nouas, boulevard qui longe le Tigre et o� les po�tes baghdadis se donnent rendez-vous pour clamer leurs derni�res �uvres dans la plus belle tradition irakienne. A Baghdad �galement, les luthiers n�ont pas d�sarm�. Ne dit-on pas que le luth fabriqu� dans la capitale irakienne poss�de le meilleur son du monde arabe ! Il suffit d��couter le grand ma�tre irakien, Mounir Bachir, de m�re kurde et de p�re chr�tien syriaque, d�c�d� pr�matur�ment en 1997, pour s�en convaincre, lui qui, en opposition aux diktats de la chanson �gyptienne, avait impos� le luth soliste, fondant l�essentiel de son registre musical sur une interpr�tation libre et m�ditative du �maq�m� classique de l�Irak. Ce ma�tre a laiss� des h�ritiers comme Nassir Shamma, 36 ans, consid�r� aujourd�hui par les musicologues comme le luthiste du si�cle et qui affirme que l�Irak reste ce pays o� �les gens peuvent se passer de manger, mais pas de lire, d'�couter de la musique ou de voir du bon th��tre�.

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