Avortements de convenance, la procr�ation m�dicalement assist�e, les probl�mes pos�s � la m�decine par les progr�s de la biologie et les manipulations g�n�tiques, le visa m�dical pr�nuptial exig� par des APC ont �t� les principaux points abord�s dans la communication �Ethique m�dicale, rappel et �tat actuel en Alg�rie�, donn�e par le Pr Mohamed Aboulola de la facult� de m�decine d�Alger et qui a soulev� des questions passionn�es lors des r�centes journ�es m�dicochirurgicales organis�es par l�h�pital de A�n-El-Hammam, en collaboration avec le minist�re de la Sant�. Le praticien a fait un d�tour par l�histoire et l��tymologie, m�lant r�flexion philosophique et ex�g�se coranique, pour lancer la r�flexion autour d�une notion qui a, rarement, fait l�objet d�un d�bat de soci�t�. Entendue comme �la recherche de ce qui est bon pour l�homme et pour la profession et qui �vite tout comportement portant atteinte au respect de la d�ontologie�, l��thique m�dicale, observe le conf�rencier qui pense que la r�flexion sur le sujet constitue aussi une occasion pour ouvrir un d�bat sur les valeurs humaines � pr�server �couvre le champ de la m�decine �tendu � la relation duel m�decin-malade. Et aussi celui de la sant� en tant qu��tat de bien �tre qui implique la collectivit�. Le conf�rencier insistera sur la notion de souffrance autour de laquelle s�instaure le lien relationnel m�decin-malade qui oblige � une confiance mutuelle : le malade s�adresse � cet autre �qui n�est pas tout � fait comme les autres car poss�dant un savoir et un savoir-faire�. Ce statut qui conf�re au m�decin respect et autorit� morale l�astreint � l�observance de certaines r�gles et obligations qui se ram�nent � la notion moderne des droits de l�homme. �Le code de Nuremberg r�dig� en 1947, � la suite du proc�s des dirigeants hitl�riens, constitue le premier corpus des r�gles internationales liant l��thique et les droits de l�homme (...) � partir des ann�es 1970, une �tape importante est marqu�e par une mutation des relations entre science, m�decin et �tre humain�, rappelant les limites et les implications �thiques que posent le formidable essor de la biologie et la manipulation g�n�tique par l�homme. Il regrettera, au passage, �le peu d�int�r�t de notre corps m�dical alg�rien d�aujourd�hui aux probl�mes �thiques de notre temps�. Mettant en avance sa connaissance du Coran, le conf�rencier se posera en faux contre les pr�ches justifiant l�avortement de convenance jusqu�au 40e jour, sous pr�texte que l�embryon humain reste d�nu� de l��me jusque-l�. Le praticien posera le probl�me des APC qui exigent l��tablissement par un m�decin d�un certificat de virginit� pour l��tablissement de chaque contrat de mariage. Si pour certains maires et officiers d��tat civil se cachent derri�re les articles du code de la famille, portant sur le mariage (que certains, semble-t-il, interpr�tent de fa�on fantaisiste), le conf�rencier consid�re : �Il y a non seulement atteinte � la dignit� de la femme, mais c�est une abomination du point de vue islamique. Toute femme tra�ne donc une pr�somption de culpabilit� (de rapports sexuels hors mariage)�. Ayant �t� sollicit�s pour l��tablissement de certificat de virginit� ou de visas m�dicaux pr�nuptiaux, plusieurs m�decins, qui ont intervenu dans le d�bat, parlent �d�absurdit�, d�atteinte � l�int�grit� de la femme, d�interf�rence dans les affaires de couples concern�s par le mariage�. Pour l�auteur de la conf�rence qui a fait part de la r�action violente suscit�e parmi les participants � une rencontre m�dicale de gyn�cologie par un cas de procr�ation m�dicalement assist�e, �l��thique renvoie � l�ensemble des consid�rations sociales, juridiques, voire �conomiques que suscitent dans la soci�t� les avanc�es de la m�decine. L��thique se distingue de la d�ontologie m�dicale en ce sens qu�elle concerne l�ensemble du corps social�.