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QUATRIEMES RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DE BEJAIA
ABDENOUR HOCHICHE, PRESIDENT DE PROJECT�HEURTS AU �SOIR D�ALGERIE� "On essaye de s'inscrire dans le long terme"
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 03 - 2006

Parce que le terrain consacr� au cin�ma alg�rien est encore tr�s jeune, parce que l�histoire et la m�moire d�une nation comme l�Alg�rie peuvent �tre aujourd�hui construites ou reconstruites par l�image, que de jeunes associations, � l�image de Project�heurts et Kahina Cin�ma, activent. Peu de moyens, de rares subventions, un pari parfois lourd � porter mais, peu importe, l�int�r�t est de s�inscrire dans la continuit�.
Et c�est ainsi que les journ�es cin�matographiques de B�ja�a se font chaque ann�e. Du 28 mai au 2 juin prochains, B�ja�a se mue en un rendez-vous traditionnel de professionnels d�ici et d�ailleurs, de jeunes amateurs, de cin�philes� La capitale des Hammadites se transforme en l�instant cin�ma dans un climat caf� cin�ma, de courts et longs m�trages, d�animations et d�ateliers de formation, de production en r�alisation de projets futurs� Et parce qu�il faut le souligner, la s�lection de Travelling 17e Alger Cit� Cin� s�est faite � la Cin�math�que de B�ja�a. L��quipe rennaise a craqu� devant l�engouement et la vitalit� de ces deux associations � l�occasion des troisi�mes rencontres. B�ja�a est parti en France avec carte blanche. Une carte compos�e essentiellement de courts m�trages tels que Rumeur (Mohamed Latr�che) ; Ahmed (Mourad Zidi) ; Orange(Yahya Mouzahem) ; On y va(Mounes Khammar)� Une participation forte d�une bonne exp�rience acquise sur les bancs de la d�cennie effrayante qui a �branl�, notamment l�avenir des enfants d�octobre. Pour cette quatri�me �dition, l�ouverture se fera avec � combien je vous aimede Azzedine Meddour. Un clin d��il au r�alisateur qui a �tabli, � partir d�images d�archives, de journaux t�l�vis�s fran�ais, un portrait de la colonisation de l�Alg�rie, avec un humour subtil et path�tique tr�s pr�sent. Pour le reste et pour l�organisation des quatri�mes rencontres cin�matographique de B�ja�a, Abdenour Hochiche, pr�sident de l�association Project�heurts, a accept� de r�pondre � nos interrogations.
Interview
Comment se pr�sente cette ann�e la quatri�me �dition des rencontres cin�matographiques de B�ja�a ?
Les prochaines rencontres cin�matographiques de B�ja�a auront lieu du 28 mai au 2 juin prochains. C�est un peu dans le m�me sillage que nous avons initi� l�ann�e pr�c�dente. Elles sont organis�es par deux associations. En premier lieu, Project�heurts, une association cr��e en 2002 � B�ja�a, qui se donne comme objectif l�animation des espaces cin�matographiques � travers beaucoup de manifestations, et l�autre association, Kahina Cin�ma est implant�e � Paris. Elle est constitu�e d�Alg�riens et de Fran�ais qui sont dans le cin�ma et qui veulent venir soutenir les initiatives autour du cin�ma alg�rien, d�o� la rencontre avec notre association.
Quelles sont les nouveaut�s pour cette quatri�me manifestation ?
Il n�y a pas vraiment de nouveaut� mais, en m�me temps, c�est un peu normal pour nous, parce qu�on essaye de s�inscrire dans le long terme et de r�fl�chir � ce que l�on est en train de faire avec une strat�gie et des �ch�ances. Pour nous, l��ch�ance principale est de faire la cinqui�me �dition et puis faire un bilan de ce que l�on a fait depuis le d�but. Est-ce u�on va changer de cap ou le maintenir ? Et cette ann�e, encore une fois, nous allons avoir des ateliers de formations pour les jeunes parce que nous estimons que la formation est importante parce que chez nous, malheureusement il n�y a pas d��coles et pas d�instituts. Le cin�ma n�est pas pris en charge par les structures officielles.
Il y a tout de m�me les projections en plein air dans les quartiers comme Sid Ahmed, Bordj Moussa�
C�est, effectivement, une nouveaut� qui vient aussi par rapport � une envie mais aussi par rapport � une r�alit�. Nous, on organise les rencontres � la cin�math�que, une belle salle, bien situ�e m�me si techniquement il y a beaucoup de choses � revoir. Mais, on sent aussi qu�il faut aller vers le public parce que le cin�ma alg�rien est dans une situation telle qu�il faut aller vers le spectateur. Il faut dire qu�aujourd�hui il y a des jeunes qui ne savent pas ce que c�est le cin�ma. Ils font l�amalgame avec la t�l�vision. Ils n�ont jamais �t� au cin�ma et pas vu non plus de grand �cran. C�est � nous en tant que rencontre d�aller vers ces jeunes.
Comment s�est faite la th�matique des rencontres pour cette �dition ?
Nous allons essayer de traiter de la m�moire en image. Nous consid�rons que le cin�ma est tr�s important dans la retranscription de la m�moire dans la soci�t�. Nous avons constat� aussi de ce c�t�-l� qu�il y a un d�ficit au niveau national. C�est pour �a que nous avons d�cid� de r�fl�chir sur la possibilit�, sur l�outil de construction de la m�moire et de l�histoire en g�n�rale par l�image dans un premier axe.
Dans un deuxi�me temps quel est votre objectif ?
Il y a un axe permanent que nous avons d�velopp� depuis le d�but des rencontres, � savoir le jeune cin�ma alg�rien car il y a une nouvelle g�n�ration qui arrive. Je ne veux pas opposer la nouvelle � l�ancienne, du moment que quarante ann�es de productions, en quelque sorte, c�est pas �norme. Ceux qui ont commenc� � faire du cin�ma dans les ann�es 1960 sont toujours jeunes. Souvent, ils n�ont � leur actif q�un film ou deux par manque de moyens.
L�histoire se r�p�te apparemment, puisque c�est un peu ce qui arrive aux jeunes producteurs ?
Oui, le jeune cin�ma, c�est un peu tous ces jeunes qui arrivent et qui ont envie de faire du cin�ma et � qui on ne donne pas les moyens de travailler, encore moins d��tre distribu� puisqu�il n�existe pas de r�seaux de distribution. Aussi � la t�l�vision, on ne voit pas de courts m�trages de quelques minutes � peine et nous on essaye de mettre en �vidence cette volont� sans tomber dans le triomphalisme, sans dire, ouais, il y a des jeunes qui font du cin�ma, c�est tr�s bien, c�est la rel�ve. Nous, on a envie de montrer leurs produits. Les professionnels d�ici o� d�ailleurs vont les aider, les orienter, essayer de leurs trouver des formations, de mettre en place des structures de formation en terme associatif et pas �tatique.
Justement, est ce que l�Etat ou les collectivit�s vous donnent des aides ou subventions ?
L�, on est en plein montage financier, certains de nos partenaires de la pr�c�dente �dition ont r�it�r� leurs soutiens comme certains organes de la presse �crite, la Cin�math�que d�Alger, le TRB o� se d�roule les ateliers. Le probl�me avec les collectivit�s c�est, par exemple, � B�ja�a, faites que cette manifestation soit un peu la v�tre aussi. Nous, on a envie que l�APC, l�APW et la wilaya en prennent conscience.
Quelle exp�rience avez-vous acquise aujourd�hui avec l�organisation des rencontres ?
Depuis leur cr�ation, on a senti un petit fr�missement, on va dire que l�on a chang� les choses, ce n�est pas vrai. Aujourd�hui, les gens parlent de B�ja�a comme un rendez-vous annuel. Ils ont envie de venir ici pas uniquement pour le plaisir de se pr�lasser sur la place Gueydon. Si on doit tirer un bilan tr�s rapide de ces trois rencontres, on peut dire B�ja�a commence � s�installer comme un rendez-vous annuel du cin�ma en Alg�rie. Un rendez-vous qui donne � r�fl�chir sur et autour de l�avenir du cin�ma. Ils savent qu�il y a un espace, qu�ils peuvent venir en professionnels, journalistes ou en associations. C�est aussi comme �a que l�on a �t� press� par beaucoup pour changer l�appellation des rencontres en festival.
Justement, pourquoi rencontres et pas festival ?
Pour de multiples raisons. Nous n�avons pas, il faut �tre honn�te, les conditions n�cessaires pour l�organisation d�un festival de cin�ma digne de ce nom. Il ne faut pas se leurrer, on ne peut pas faire un festival avec un mat�riel qui date de 1974, des subventions qui arrivent en retard, une maigre production cin�matographique. Parfois, on chamboule la programmation. Par exemple, �a fait trois ans que l�on programme Morituri de Okacha Touita, et �a fait trois ans qu�il nous dit il va sortir cette ann�e. Nous, on a envie d�avoir ce film. Mais pour revenir aux conditions, elles ne sont pas encore r�unies.
Vous avez �t� invit� par Travelling 17e � Rennes, comment s�est pass�e votre participation ?
Avec carte blanche, nous avons mis en �vidence ce qui se fait � B�ja�a. L��quipe de Travelling a brass� large avec cinquante ann�es de production post-Ind�pendance. Et nous, on s�est fray� une petite place depuis. Les organisateurs ont jug� important et utile de montrer carte blanche et parler et de d�finir l�identit� des rencontres dans le paysage du cin�ma alg�rien. Qu�est-ce quelles ont la pr�tention de pr�senter � l�avenir en tant que lieu, espace et moment important dans la r�flexion du cin�ma ? Quelles sont surtout les pistes pour les jeunes qui arrivent sur le terrain ?
Comment le public fran�ais a per�u carte blanche ?
En g�n�ral, le public fran�ais est en attente d�images qui viennent d�Alg�rie et comme c�est port� par des jeunes qui ont aujourd�hui trente ans et qui notamment ont v�cu les grand chamboulements des ann�es 1990, il est donc vari� m�me si carte blanche est compos� uniquement de courts m�trages. Pour eux, il est important de d�couvrir cette vision, de d�couvrir comment, les jeunes voient la soci�t�, comment ils appr�hendent les choses, comment ils parlent de la soci�t� � travers leurs films. Ce sont des t�moignages qu�il faudrait s�rieusement sauvegarder, quand on voit la cin�math�que partir en ruine, �a fait mal au c�ur. Ces professionnels ont une envie tr�s forte de faire des choses, de construire des ponts entre les festivals de l�-bas et d�ici, m�me s�il n�en existe pas des masses.
Propos recueillis par Sam H.
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