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BORDJ-BOU-ARRERIDJ
Les pauvres, plus nombreux et plus pauvres
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 10 - 2006

Avec les milliards des dollars de r�serves de change on avait cru que la rente p�troli�re allait faire reculer la pauvret� et le ch�mage de masse. H�las ! la d�crue n�a pas �t� forte, elle s�est m�me interrompue. En ce mois de Ramadhan, on assiste tous les jours � un spectacle d�solant � Bordj-Bou-Arr�ridj. Celui d�enfants, de femmes avec des b�b�s, des vieillards, en train de mendier sur les trottoirs et les art�res de la ville, demandant aux passants, ou aux automobilistes de la petite monnaie, afin d�acheter un sachet de lait ou une baguette de pain.
La baise du pouvoir d�achat et la pr�carit� sociale sont autant de raisons qui poussent ces laisser-pour-compte � la d�brouillardise et � la mendicit�. Les jeunes enfants qui demandent l�aum�ne sont des exclus du syst�me �ducatif sans formation et parfois malades. On les rencontre au march� des fruits et l�gumes, r�cup�rant des tomates pourries, des fruits et des pommes de terre, qui sont impropres � la consommation. Il suffit de faire un simple tour dans n�importe quelle rue de la cit� pour constater avec amertume la situation difficile, voire inhumaine dans laquelle vivent des familles enti�res. Un vieil homme diab�tique, n�ayant ni toit ni personne qui le prenne en charge bien qu�il ait 3 enfants qui l�ont carr�ment abandonn�, selon lui. �En d�pit de mon �ge, j�ai cherch� un travail. En vain. Donc j�ai eu recours � la mendicit� pour subvenir � mes besoins quotidiens�, dira-t-il. Face � cette situation d�sastreuse qui doit donc assumer ses responsabilit�s pur aider ces centaines d�exclus ? Un retrait� qui per�oit 10 000 DA affirme que sa pension lui permet d�acheter un quintal de semoule par mois, quelques l�gumes et rarement de la viande. Pour ce qui est des fruits, il consid�re que ce sont des produits de luxe. Comment en est on arriv� l� ? Se demandent ces pauvres gens, dans un pays riche et vaste capable de nourrir 120 millions d�habitants ? D�o� vient ce chancre de la mis�re qui ronge l�Alg�rie ? Les causes sont multiples et interd�pendantes. Les licenciements massifs appellent l�augmentation du ch�mage, le ch�mage d�exclusion engendre l�impuissance, la d�tresse, la col�re, visibles sur les visages anonymes et pourtant maintenant familiers de ces centaines de milliers de laiss�s-pour-compte � travers l�Alg�rie. Bris�s, d�truits par l�arrogance et l�ostentation de nouvelles richesses rapides et douteuses, ils d�couvrent une soci�t� duale n�e de l�injustice des puissants face aux faibles, celle des �int�gr�s� face aux exclus. De plus en plus de citoyens de la ville de Bordj- Bou-Arr�ridj, comme ceux du reste du pays, ne voient pas l�int�r�t d�aller voter pour un s�nateur, un d�put�, un P/APC ou un P/APW, ceux notamment qui pr�tendent repr�senter le peuple, alors que le clivage entre nouveaux riches et pauvres s�approfondit chaque jour. Aujourd�hui le fatalisme le dispute souvent au sentiment de r�volte face � la pr�carit� aux discriminations, aux ratages de l��ducation et � la crise des partis politiques. Cette opinion que cultive les citoyens se nourrit du sentiment que tous n�ont pas les m�mes droits au quotidien : �cole, logement, emploi, m�me pr�emploi, la sant� ou acc�s � la justice. Manifester, faire gr�ve, refuser les enjeux �lectoraux en choisissant l�abstention. C�est une mani�re de refuser cette injustice. C�est la perte de confiance dans les valeurs collectives et les institutions publiques qui accentue la mont�e des corporatismes. De l� vient le climat de tension, de tristesse. Les citoyens expriment journellement leur m�contentement, leur d�ception, leur angoisse et leur amertume envers la classe politique dont ils disent ne rien attendre ? Ils jugent que les institutions d�mocratiques fonctionnent � vide, que les repr�sentants �lus ne sont pas choisis par eux, que les d�cisions prises par les responsables politiques ne tiennent pas compte de la r�alit� qu�ils vivent et des conditions difficiles qui sont les leurs. Certes, une frange de la population s�enrichit vite et beaucoup gr�ce � des activit�s commerciales ou sp�culatives, mais cela ne fait que rendre insupportable le laminage des classes moyennes et l�appauvrissement d�une grande partie de la population, confront�e � des difficult�s de toutes sortes. Cette �vidente difficult� de vivre, cette tristesse de la vie sociale, cette impression d�un pouvoir lointain dont les d�cisions ne profitent qu�� une minorit� favoris�e, invitent � regarder la r�alit� au-del� de ses apparences de paix politique et prosp�rit� financi�re. Que faire ? Le sujet est redoutable, car l�histoire du peuple alg�rien n�a jamais �t� un loin fleuve tranquille. Le semblant d�accalmie et le retour � une vie sociale ordinaire permettent d�envisager l�avenir avec plus de s�r�nit�. Mais la soci�t� est malade. En dehors d�une caste qui s�enrichit outrageusement par le commerce, la sp�culation ou la corruption. Le peuple alg�rien � 80% a l�impression que la vie est de plus en plus ch�re, de plus en plus difficile. Le salaire minimum mensuel, que seuls les fonctionnaires sont assur�s de toucher est fix� � 12 000 DA et les augmentations de salaires du secteur �conomique sont loin de r�pondre aux besoins des m�nages. Il faut parler aussi des probl�mes partout pr�sents, li�s au ch�mage, � l�urbanisation, � l�accroissement d�mographique, de la crise de logement, des jeunes d�s�uvr�s, m�me lorsqu�ils sont dipl�m�s, du probl�me de la scolarisation, du syst�me �ducatif inadapt� et manqu�, d�une corruption en forte progression... La r�conciliation nationale n�a pas apport� le bonheur souhait�. Elle r�v�le plut�t de multiples frustrations qui �taient voil�es au temps de la violence par la seule volont� de survivre. Maintenant, tout semble th�oriquement possible, mais rien ne bouge vraiment. Tout cela explique ce mal-vivre exprim� par les citoyens.

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