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DECODAGES
Le ch�mage, ce �casse-t�te� alg�rien Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 02 - 2007

A la fin du mois de janvier 2007, l�ONS a rendu publics les derniers chiffres sur le ch�mage. L�Office a d�nombr� 1 240 800 ch�meurs (en octobre 2006), soit un taux de ch�mage de 12,3%. Si l�on en croit les chiffres de l�ONS, (nous reviendrons plus loin sur la v�racit� de ces chiffres), le ch�mage continue donc de baisser. Nous sommes loin, bien loin du taux de 29,2% du mois de juin 1998 !! Pourtant, dans la rue, dans les caf�s, dans les foyers, les jeunes et moins jeunes d�sesp�rent toujours de �trouver du travail� et d�clarent souffrir de plus en plus du ch�mage.
Les harraga remplacent de plus en plus les hittiste et bien �videment, les cons�quences du ch�mage deviennent ainsi nettement plus dramatiques. Que nous affirment les derni�res enqu�tes �Activit�, emploi et ch�mage� de l�ONS ? Tout d�abord que les ch�meurs, c�est-�-dire la population active � la recherche d�un emploi, sont au nombre de 1 240 800 personnes soit un taux de ch�mage de 12,3%. Les ch�meurs �g�s de moins de 30 ans sont au nombre de 869 879 soit 70,1% du total des ch�meurs. 62,6% de ces ch�meurs se trouvent en zone urbaine et 37,4% en zone rurale, selon l�ONS, le ch�mage frappe donc surtout les jeunes et surtout en zone urbaine. Ces chiffres �clairent-ils r�ellement sur le ch�mage en Alg�rie ? Poursuivons l�analyse. L�emploi dans notre pays se structure comme suit :

Employeurs et ind�pendants 32,1%
Salari�s permanents 32,7%
Salari�s non permanents et aides familiaux 35,2%
Le travail salari� permanent ne repr�sente que le tiers de l�emploi total, et il est en r�gression puisqu�en 2005, l�emploi salari� permanent repr�sentait 38,2% de l�emploi total. Dans les cat�gories �employeurs et ind�pendants� et �salari�s non permanents et aides familiaux�, on trouve beaucoup de �travailleurs� du secteur informel et de travailleurs temporaires, 49% des occup�s ne sont pas d�clar�s � la Cnas ! On a donc � faire, ici, � de l�emploi pr�caire et � des travailleurs pauvres. Selon les secteurs d�activit�, l�emploi se r�partit comme suit :

Commerce, administration publique et services 53,4%
Agriculture 18,1%
BTP 14,2%
Industrie 14,2%
Les secteurs les plus fortement employeurs sont ceux du commerce et de l�administration publique, les travailleurs de l�agriculture sont r�ellement occup�s 50 � 60 jours par an ; le secteur des BTP est dynamis� par les d�penses publiques d��quipement ; l�industrie emploie de moins en moins de travailleurs : sa part dans l�emploi total diminue. Comment se r�partit l�emploi par secteur public/priv� ? L�emploi qui a pu �tre cr�� est d� plus au secteur priv� qu�au secteur public malgr� l�effort financier de l�Etat en direction de l�emploi aid�. Ainsi aujourd�hui le priv� produit 63,2% de l�emploi total, le public 36,8%. Par niveau de qualification, l�emploi cr�� n�est pas un emploi de qualit� :
- 36,7% des employ�s ont un niveau d�instruction primaire (24,2%) ou sont analphab�tes (12,5%)
- 31% ont un niveau moyen
- 10,7% un niveau sup�rieur Mieux : les personnes en ch�mage ont un profil d�instruction meilleur que celui des occup�s. Ainsi, les ch�meurs sans instruction ne repr�sentent que 2,3% du total des ch�meurs, alors que les occup�s sans instruction repr�sentent 12,5% du total des employ�s ! De m�me, on trouve chez les ch�meurs 12% de l�ensemble avec un niveau d�instruction sup�rieur, et seulement 10,7% des occup�s qui ont ce niveau sup�rieur !
La force de travail en ch�mage est de meilleure qualit� que la force de travail occup�e !!
Quelles sont les caract�ristiques du ch�mage ?
1) Le ch�mage rural est en augmentation malgr� le programme co�teux du PNDRA : en 2001, 37,8% des ch�meurs r�sidaient en zone rurale, ils sont 42,4% en 2005.
2) Plus de 69% des ch�meurs sont des ch�meurs qui n�ont jamais travaill� : il y a un important ch�mage d�insertion.
3) Les ch�meurs sont d�abord des jeunes (16 - 29 ans) : 70,1%.
4) Les ch�meurs sont surtout des hommes. Les femmes repr�sentent 20,4% des demandeurs d�emploi.
Que dire sur la m�thodologie utilis�e par l�ONS dans ses enqu�tes nationales sur l�emploi ?
Tout d�abord que le protocole d�enqu�te suivi par l�ONS est correct : les phases suivies ainsi que les concepts utilis�s sont dans les normes universelles.
Mais :
1) La taille de l��chantillon est faible : 14 900 m�nages enqu�t�s en 2006 contre 150 000 m�nages en France (pour la m�me enqu�te) et 42 000 m�nages au Maroc.
2) Il n�y a pas dans notre pays de �garde-fous� statistiques. En France par exemple, l�ANPE (Agence pour l�emploi) fournit des statistiques qui permettent de redresser les r�sultats de l�enqu�te. Chez nous la Cnas, l�Anem peuvent �tre ces sources administratives �garde-fous� mais elles ne sont pas utilis�es.
3) Il n�y a pas dans notre syst�me d�information �conomique et sociale de statistiques r�gionales.
4) Les producteurs de statistiques alg�riens tels que ONS, d�l�gation du plan, minist�re de l�Emploi, minist�re de la Sant� n�utilisent pas les m�mes d�marches ni les m�mes m�thodes pour �valuer la population active, la population occup�e, la population au ch�mage, ce qui emp�che de r�aliser des recoupements. Par exemple, la population active f�minine est tr�s mal �valu�e : les donn�es de l�ONS sur ce th�me n�ont pas �volu� depuis dix ans, nous avons la m�me population active f�minine : ce qui est irr�aliste.
5) Le sous-emploi n�est pas �valu� (activit�s des femmes et surtout travail en zones rurales), il y a l� des occup�s qui ne travaillent qu�une partie de la journ�e, une p�riode du mois, de la saison. Alors le ch�mage ? On n�a pas encore fini d�en parler !


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