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KIOSQUE ARABE
Une soci�t� qui sent le br�l� Les Arabes Par Ahmed HALLI [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 02 - 2007

Il y en a qui vont � La Mecque comme on va � Canossa, avec la neige en moins (1) mais patience. Je connais des p�lerins qui se rendent aux Lieux Saints pour la repentance. Comme on dit chez nous, ils y vont pour se "laver" les os et peindre en blanc la pierre noire qu'ils ont � la place du c�ur. Ce ne sont l� que p�r�grinations ordinaires qui donnent une couverture religieuse � des rapines providentielles, autre terme technique pour d�signer le vol.
Dans ce cas d'esp�ce, tr�s courant, le titre de "hadj" est l� pour donner du cr�dit � l'autre enseigne : "Ceci est un don de mon Dieu". Appos�e aux bons endroits, la formule est imparable. Elle d�courage toute tentative de critique et d�sarme toute vell�it� de suspicion concernant les origines du bien ainsi �tiquet� (2). Sans compter qu'avec un titre de "hadj" fra�chement �trenn�, vous pouvez aller la t�te haute. Ainsi aur�ol�, vous n'aurez aucune appr�hension � "t�moigner" au proc�s dit de Khalifa. Il serait int�ressant, au passage, d'�tablir une liste des t�moins, assist�s ou non, et des inculp�s ayant satisfait � l'un ou l'autre des deux rituels. Il y a aussi les p�lerins qui se repentent d'avoir mis un peu trop de pr�cipitation pour y aller. Ils ont voulu prendre les devants, en quelque sorte, pour �tre vu de celui qui a droit de regard sur leur carri�re et sur leur pr�bende. Il se raconte � Alger que c'est le bon tour qu'a jou� Bouteflika � ses hauts cadres en laissant se propager la rumeur de son prochain d�part aux Lieux Saints. R�sultat : ru�e sur les places d'avion en direction de l'Arabie saoudite puis d�senchantement. Heureusement qu'il nous reste encore un pr�sident qui sait se venger de ses mauvais commis de l'Etat. Ce n'�tait pas Canossa mais l'humiliation y �tait, m�me avec les pieds au chaud. Reste � savoir si les Palestiniens ne substitueront pas un jour l'expression "aller � La Mecque" � cette bonne vieille formule, n�e un jour d'hiver sous les remparts de Canossa. Car, enfin, ces accords de La Mecque, que faut-il en retenir ? Certes, ils ont mis fin aux affrontements interpalestiniens (3) mais les accords de Ta�f avaient aussi mis fin � la guerre civile libanaise. Voyez o� en est le Liban aujourd'hui! Sans compter que je suis tr�s sceptique sur le pouvoir de m�diation des Saoudiens et sur leur objectivit�. On ne couve pas durant des ann�es un mouvement comme le Hamas pour le forcer � reconna�tre Isra�l. Or, Hamas est revenu de La Mecque sans avoir fait de concession sur ce point pr�cis. Le nouveau gouvernement d'union nationale repart donc, aux yeux de l'Occident, avec la m�me tare que son pr�d�cesseur. La seule nouveaut� de La Mecque, c'est l'octroi de six portefeuilles minist�riels au Fatah de Mahmoud Abbas, sevr� depuis des mois. En somme, un partage du pouvoir sur la base du niet de Hamas, � l'origine du conflit d'autorit�. Comme toujours en pareil cas, le sort de la Palestine nous distrait souvent des petites trag�dies individuelles ou collectives que conna�t pr�cis�ment le royaume wahhabite. Loin des cam�ras de t�l�vision, un drame s'est jou� (et se joue encore) avec deux personnages principaux qui s'appellent Fatma Al-Azzaz et Mansour Al- Taymani. Fatma et Mansour �taient mari�s l�galement et parents de trois enfants. Unis conform�ment � la loi saoudienne et respectant de l'ordre wahhabite, ils n'avaient rien � craindre, a priori, de celui-ci. C'�tait sans compter sur l'acharnement des fr�res de Fatma qui n'aimaient pas leur beau-fr�re et criaient � la m�salliance. D�s la mort de leur p�re qui avait donn� sa fille au roturier Mansour, les fr�res de Fatma ont saisi la justice. Ils ont demand� que leur s�ur soit s�par�e de son mari arguant que le mari �tait d'une condition inf�rieure � la leur. Un tribunal a prononc� le divorce mais Fatma a refus� de quitter son mari et s'est retrouv�e en prison pour adult�re. M�me en prison, Fatma a refus� d'accepter la rupture de son mariage et avait fait appel de la d�cision de justice. Las, la cour d'appel a confirm� le jugement de divorce, fin janvier, prolongeant ainsi le calvaire de toute une famille. Samedi dernier, une p�tition sign�e par 116 femmes saoudiennes, � l'initiative de l'�crivaine Wajiha Al-Howeidar, a �t� adress�e au roi Abdallah. Elle attire l'attention du souverain sur les dangers qui menacent la famille saoudienne avec des d�cisions de justice prises au nom du principe de m�salliance. Tout en prenant acte des progr�s accomplis par la femme saoudienne "sous la direction �clair�e" du roi Abdallah, les signataires expriment leur inqui�tude. Ces d�cisions de justice, au nom de l'in�galit� du rang social, menacent de briser des couples et de disperser des familles enti�res. La d�cision de la cour d'appel concernant Fatma Al-Azzaz "a jet� l'effroi dans nos c�urs de femmes saoudiennes", dit la p�tition publi�e sur le site de "Middle East Transparency". Elle signifie que m�me mari�e l�galement, la Saoudienne est � la merci d'une saute d'humeur de son tuteur l�gal. La lettre des 116 femmes au souverain pr�cise que Fatma a pr�f�r� demeurer en prison plut�t que de se soumettre � la volont� de son tuteur. Elle signale �galement que la cour d'appel doit se prononcer prochainement sur deux autres cas de s�paration de couples pour les m�mes motifs. Ce serait aussi une histoire de tuteur qui a fait condamner une Saoudienne de 39 ans � la mort par lapidation, ch�timent supr�me de l'adult�re. Selon les faits, rapport�s par le quotidien saoudien Al-Watan, la femme a donn� le jour � un enfant adult�rin six ans apr�s la mort de son mari. Les voisins et t�moins ont racont� que cette m�re de quatre enfants (trois sont de son mari d�funt) vivait dans un �tat de d�nuement complet depuis la mort de son mari. D'origine �trang�re non pr�cis�e et naturalis�e saoudienne par mariage, elle vivait depuis 18 ans de la charit� du voisinage. Devant le tribunal o� elle a comparu pour adult�re, l'accus�e a reconnu sa culpabilit�. Elle a expliqu�, pour sa d�fense, qu'elle avait �t� oblig�e de commettre l'adult�re parce qu'elle n'avait pu se marier faute de tuteur l�gal. Comme toujours en pareil cas, la justice humaine s'est montr�e inflexible et, comme cela arrive tr�s souvent, le p�re de l'enfant est un parfait inconnu. Le plus ahurissant, c'est que la condamn�e � mort a refus� de faire appel. Elle attend avec r�signation, voire avec s�r�nit�, l'ex�cution de la sentence. Elle est persuad�e, en effet, que la mort par lapidation lui offrira une chance de salut et lui vaudra une place au paradis. Une �ventualit� qui n'a pas �t� confirm�e ou infirm�e de source officielle. Reste � savoir si les autorit�s saoudiennes sentent l'odeur de br�l� qui provient de leur soci�t� pendant qu'ils jouent les pompiers en Palestine.
A. H.
(1) Allusion � la p�nitence de l'empereur d'Allemagne, Henri IV, qui a attendu pendant trois jours, les pieds dans la neige, devant le ch�teau de Canossa, vill�giature du pape Gr�goire VII en Italie, pour lui demander pardon.
(2) Je sais bien que la bont� divine ne s'�value pas � la puissance et au luxe du v�hicule mais je ne peux pas comprendre que des conducteurs arborent cette affichette sur des guimbardes qui roulent encore par miracle. O� va se nicher la mauvaise conscience ?
(3) Je n'utilise pas le terme fratricide, parce que depuis Ca�n, nous n'avons que �a.


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