BELKHADEM A CONSTANTINE : �Conservateur et fier de l��tre� �Ouhda thalitha�. �Ce n�est pas un slogan de campagne, mais une revendication profonde des militants et militantes. Nous souhaitons que tout le monde y adh�re et c�est pour cela que nous avons demand� une r�vision constitutionnelle et exhort� le pr�sident de la R�publique � ce qu�il se pr�sente � un troisi�me mandat afin de poursuivre son �uvre de bien, entam�e en 1999.� Un commentaire on ne peut plus clair du tribun qui r�pondait aux cris qui fusaient de la salle incontr�lable, � la mesure de la pagaille g�n�ralis�e et la d�sorganisation totale qui ont pr�sid� � son meeting anim�, hier, au centre culturel Mohamed-El- Khalifa de Constantine. Loin de constituer une simple digression, puisque ne se pr�tant pas � la circonstance, ce message ne pouvait, vraisemblablement pas, � lui seul, contenter le chef du gouvernement rest� fid�le � sa tradition en de pareilles opportunit�s, celle des discours aussi brefs que furtifs. La pol�mique en gestation autour de la visite ou non du chanteur juif Enrico Macias � sa ville natale, Constantine, � l�occasion de la visite d�Etat que doit effectuer le pr�sident fran�ais Nicholas Sarkozy en Alg�rie � partir du 3 d�cembre prochain, a �t� �galement au menu des messages v�hicul�s dans l�allocution de Belkhadem. Le chef de file du FLN, qui a pris le soin d�envelopper son opposition farouche � un tel p�lerinage en s�en prenant aux �nostalgiques d�une �re r�volue�, a r�affirm�, en effet, sa position sur la question, exprim�e d�j� en 2000 lorsqu�il �tait � la t�te du front n� � la suite de l�invitation officielle dudit chanteur par le pr�sident de la R�publique. �Les nostalgiques d�une �poque aussi lointaine que l�oc�an de sang qui nous s�pare d�elle ne sont pas des n�tres. Ceux qui aiment l�Alg�rie et le bien des Alg�riens sont les bienvenus, ceux qui aiment nos fr�res musulmans et arabes sont les bienvenus, sinon, ils ne sont pas des n�tres.� L�allusion se passe de commentaire bien que Belkhadem qui �tait attendu, pr�cis�ment � Constantine, � se prononcer ouvertement sur la question aussi bien qu�en tant que principal animateur de �la ligue� anti-Macias d�il y a quelques ann�es qu�en tant que chef du gouvernement actuel, a pr�f�r� recourir aux circonvolutions verbales pour dire ce qu�il pense. Le num�ro un du FLN, qui a affirm�, il y a quelques jours � partir de Djelfa que sa position n�a pas chang�, a �galement entonn�, � Constantine cette fois-ci, qu�il �tait conservateur et fier de l��tre. Et � ce propos aussi, la mani�re ne d�roge pas � la r�gle qu�il veuille, beaucoup plus, comme une r�ponse � ses d�tracteurs au lieu d�une affirmation courageuse d�une foi donn�e. �Si le nationalisme, le patriotisme, l��dification du pays, la souverainet� nationale et l�ind�pendance de d�cisions de l�Alg�rie sont synonymes de conservatisme pour certains, je suis alors conservateur.� K. G. OUYAHIA A PARTIR DE LA VILLE DES PONTS : �Revenir � la charte portant r�conciliation nationale� � bien d�crypter les propos du secr�taire g�n�ral du RND, le processus de r�conciliation nationale tel que prescrit dans les textes a bel et bien �t� d�voy�. M�me si Ouyahia ne le dit pas ouvertement, ses allusions le pr�supposent en ce sens qu�il reconna�t une tendance � la marginalisation des patriotes qui se sont sacrifi�s pour la survie de R�publique. �La r�conciliation nationale est le retour � la charte portant ce processus�, r�torquera-t-il � un ex-GLD qui l�interpellait sur le sort de 350 gardes communaux licenci�s r�cemment. �Nous sommes au courant de ce qui se passe � l�int�rieur du pays et nous n�ignorons pas qu�� la p�riph�rie de Constantine, des montagnards payent encore des d�mes pour la r�colte de leurs oliviers et pis encore sont oblig�s de c�der des parts de leurs moissons�. Le citoyen venu crier la d�tresse de ses pairs � un ex-chef du gouvernement ne s�attendait certainement pas � cette r�partie de la part de Ouyahia qui ne sera pas plus explicite sur le sujet laissant planer le doute sur l�identit� des auteurs de ces rackets. Et si son hommage aux sacrifices des patriotes, ex-DEC et DEW auxquels �on tourne le dos pr�sentement� est demeur� intact, Ouyahia a cependant surpris plus d�un en appelant au retour � la charte portant r�conciliation nationale. Le faste traditionnel au meeting d�Ouyahia dans la capitale de l�Est autant que sa verve traditionnelle n��taient pas au rendez-vous de son rassemblement d�hier au centre culturel Mohamed-La�d-El- Khalifa. Moins d�ovations donc pour un discours quelque peu d�cousu et que l�orateur voulait sinc�re, sans d�tour d�magogique. Aussi, s�est-il perdu dans un floril�ge de louanges � l�adresse de la capitale numide, son histoire, sa culture, son patrimoine et ses figures de proue. Ouyahia effleurera n�anmoins le chapitre leitmotiv de sa campagne, celui du pouvoir central et des pr�rogatives des assembl�es �lues. Bien que c�est sous son r�gne, en tant que chef du gouvernement, que le champ d�action des �lus locaux ait �t� r�duit � sa plus simple expression, le chef de file du RND se place d�sormais comme le fervent d�fenseur de la r�vision des codes de la commune et de wilaya qui devront consacrer plus de pouvoirs et une plus large libert� aux assembl�es locales. �La bonne volont� du pouvoir central � elle seule, n�est pas suffisante pour l�essor �conomique et social si au niveau local on ne d�cide de rien. Aussi, nous exigeons plus de pr�rogatives pour les �lus locaux, mais aussi, des mesures plus s�v�res pour punir les d�faillants parmi eux�, a-t-il soutenu. Dans le m�me sillage, il indiquera que les communes ne doivent pas rest�es otages d�une assembl�e pendant cinq ans si cette derni�re n�est pas en mesure de jouer son r�le. Ouyahia ne pr�conise, ni plus ni moins, que leur dissolution. Sur un autre plan, l�orateur, qui reconna�t la persistance d�une crise de gestion ou encore d�urbanisation, rejette cat�goriquement le concept de crise politique jugeant que la RADP est debout, que le pays est stable, poss�de les moyens pour enclencher une v�ritable dynamique de d�veloppement. �Autant donc agir sans tarder�, ass�ne-t-il. K. G. MOUSSA TOUATI A PROPOS DES HARRAGAS DEPUIS BOUIRA : �Le gouvernement devrait d�missionner� Visiblement revigor� par le nombre impressionnant de jeunes pr�sents � la salle Errich de Bouira, le secr�taire g�n�ral du FNA, Moussa Touati, qui a anim� hier un meeting de campagne, s�est longuement attard� sur le dossier de la jeunesse en se montrant tr�s critique envers le gouvernement. �Si on �tait dans un pays qui se respecte, il suffirait qu�un jeune meurt en haute mer, en fuyant le pays, pour que tout le gouvernement remette sa d�mission � rappela le responsable du FNA � l�assistance en faisant allusion au ph�nom�ne de harraga qui a contamin� la jeunesse alg�rienne, laquelle, toutes cat�gories confondues, depuis le ch�meur sans dipl�me jusqu�au frais �moulu de l�universit�, qui s�aventurent quotidiennement en la mer dans l�espoir de se voir �chouer de l�autre c�t� de la M�diterran�e, et au risque de leur vie. �C�est une honte pour ce gouvernement�, ass�na-t-il. Poursuivant son r�quisitoire et toujours � propos de la jeunesse et de la malvie, l�orateur dira que �dans un pays o� un man�uvre �tranger est pay� � 3000 DA/jour alors que le man�uvre alg�rien est pay� � 500 DA/jour, comment voulez-vous que le jeune aime son pays ?� Cependant, et cela l�orateur le rappellera plus loin, la solution n�est pas de fuir le pays mais de faire en sorte � ce que ces gens-l�, ceux qui d�tiennent le pays en otage, ceux qui se jouent des voix des �lecteurs et l�, il fustigera l�administration et son parti-pris, soient d�busqu�s et ce, avec une participation massive en faisant participer la femme qui est toujours marginalis�e, ainsi qu�en renfor�ant la surveillance. Auparavant, le secr�taire g�n�ral du FNA et se sachant dans une wilaya cosmopolite, a rendu un hommage particulier � cette wilaya o� �les deux langues nationales, l�arabe et le tamazight, vivent en harmonie et sont source de richesse et non de division comme le font croire ceux qui ont toujours r�gn� sans partage avec leur devise �diviser pour r�gner�. Y. Y. LE FFS A MASCARA Karim Tabbou �corche l�alliance pr�sidentielle Le premier secr�taire national du FFS a effectu� une sortie hier apr�s-midi � la salle El Feth de Mascara. C��tait une premi�re pour le parti d�A�t Ahmed qui a pr�sent� des listes de candidats pour l�APC au niveau de quatre communes ainsi qu�une liste APW. Karim Tabbou lors de cette visite qui constitue une premi�re pour un responsable du FFS � Mascara exception faite de celle de Hocine A�t Ahmed, lors des pr�sidentielles, s�adressera donc � une centaine de militants et autres citoyens une heure durant. Nous sommes pour une gestion locale, rigoureuse au service des citoyens. Pour ceux qui taxent son parti de formation politique de la r�gion de Kabylie, il r�pondra : �Nous sommes pr�sents dans plusieurs wilayas�. Il revendique une Alg�rie r�publicaine et unie. Nous sommes, poursuivra-t-il, les dignes h�ritiers du FLN historique et dans la foul�e, il s��l�vera contre l�utilisation des constantes nationales durant cette campagne �lectorale � des fins partisanes. Karim Tabbou n��pargnera pas �galement l�alliance pr�sidentielle qu�il assimilera � une alliance d�int�r�t commun. �voquant la paup�risation de la soci�t� et les pr�occupations de la soci�t� il pr�nera le combat pour une Alg�rie libre et prosp�re. Il reviendra �galement sur ce qu�il qualifie de wilaya occup�e faisant r�f�rence � celle de Ouargla o�, dit-il, existent des compagnies �trang�res d�un c�t� et la mis�re du peuple de l�autre avec dans tout �a des harragas.