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D�CODAGES
Les retards de l'entreprise alg�rienne Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 04 - 2008

Dans le domaine �conomique, les gouvernements qui se sont succ�d� en Alg�rie ont toujours privil�gi� l�approche macro-�conomique et les politiques sectorielles au d�triment des r�flexions et des actions d�accompagnement de l�entreprise. Tout se passe comme si, dans le domaine de l�entreprise, �les Alg�riens ne savent pas y faire�. A l��re de l�ouverture et de la comp�titivit�, nos entreprises, aussi bien publiques que priv�es, souffrent et, comme on le sait, ne sont ni pr�sentes sur les march�s ext�rieurs ni stabilis�es sur leur propre march� int�rieur. Et au plan mondial �les choses �voluent vite, tr�s vite�.
Il faut savoir, par exemple, que les outils de la comp�tition ne sont plus uniquement ceux des ann�es 1960, 1970 et m�me 1980, c�est-�-dire le progr�s technique et technologique et la qualification des ressources humaines. Etre � jour technologiquement et disposer d�une main-d��uvre qualifi�e n�assurent plus � eux seuls la comp�titivit�. Deux instruments nouveaux constituent aujourd�hui des outils strat�giques indispensables pour aider l�entreprise � livrer �la bataille de la concurrence� : la gestion des connaissances ou knowledge management (KM) et l�intelligence �conomique. Et dans ces deux domaines, l�entreprise alg�rienne accuse malheureusement de grands retards.
1) La gestion des connaissances ou KM (knowledge management). L�entreprise se compose de trois constituants :
a) des �quipements (de la technologie)
b) des collectifs de travailleurs (cadres, ma�trise, ouvriers)
c) une organisation. Pour produire, les acteurs et l�organisation mobilisent et exploitent des connaissances. Mais ils en produisent aussi. Qu�est-ce que la connaissance en entreprise ?
Dans son fonctionnement quotidien, l�entreprise produit des rapports de chantiers et de missions, des m�moires de projets, des codifications d�exp�riences. Cette �connaissance� produite et mobilis�e doit �tre codifi�e de mani�re vivante et impliqu�e. Elle doit aussi refl�ter une exp�rience qui devient elle-m�me une m�moire vivante et impliqu�e. La connaissance dans l�entreprise c�est donc la m�moire. Il s�agit de transcrire et de valoriser cette m�moire, d�aider au d�veloppement de comportements et de proc�dures qui facilitent cette valorisation de la m�moire. Pour cela, il faut savoir manager les hommes, les m�thodes et les outils informatiques et d�intelligence artificielle dans le but de codifier, diffuser et int�grer dans le processus de production la connaissance. C�est cela la gestion des connaissances, le knowledge management. Le KM est aujourd�hui un vecteur principal de cr�ation de valeurs. C�est par le KM qu�on int�gre le travail de l�intelligence dans l�entreprise. Les flux quotidiens d�informations sont de plus en plus denses : comment les adapter continuellement aux contextes internes et externes de l�entreprise. Le but du KM est de recentrer constamment les individus et les �quipes sur l�apport de valeur. Comment int�grer au b�n�fice de tous ces acteurs, des savoir-faire et des connaissances diss�min�s dans les diff�rentes unit�s et cellules de l�entreprise mais aussi disponibles � l�ext�rieur de celle-ci ? Identifier ces connaissances et ces savoir-faire, les mobiliser, les optimiser dans un processus de cr�ation de valeurs, c�est cela la mission du KM. La gestion des connaissances est aujourd�hui un facteur-cl� de comp�titivit�. Elle est aussi une source essentielle de l�innovation. Ainsi, � titre d�exemple, l��quipementier automobile Val�o vient de d�velopper une application intranet pour capter le savoir collectif de l�entreprise. L�entreprise doit capter aussi la connaissance et le savoir-faire externes. Ainsi le Franco-italien Micro Electronics s�est impos� parmi les leaders des circuits int�gr�s en exploitant les connaissance disponibles � San Jos�, Singapour ou Grenoble. Nokia, pour citer un autre exemple, a su int�grer des technologies n�es hors de Finlande et comprendre le comportement des consommateurs du monde entier pour devenir le num�ro 1 mondial de la t�l�phonie mobile. Le KM exige bien �videmment de l�entreprise qu�elle d�gage des moyens financiers et humains et qu�elle mette en place une organisation pour g�rer les connaissances. Dans nos entreprises, y compris dans celles qui sont le mieux dot�es en cadres et les mieux organis�es, chaque individu d�tient une parcelle de connaissance, d�exp�rience et de savoir-faire qu�il garde jalousement par devers lui. Cette connaissance ne circule pas, n�est pas diffus�e, n�est m�me pas codifi�e, ce qui occasionne des pertes de valeur �normes. Le probl�me de nos entreprises est bien celui de savoir g�rer cette connaissance ��clat�e� ; comment la mobiliser, la diffuser dans l�entreprise pour en faire une ressource, un facteur-cl� de cr�ation de valeurs. L�entreprise alg�rienne doit aller au knowledge management. Voil� le premier d�fi. Mais nos entreprises ont aussi un second d�fi � relever : celui de l�intelligence �conomique. Ce concept, inspir� des pratiques militaires anciennes d�signe �la capacit� d�une organisation � collecter, interpr�ter et exploiter les informations d�cisives pour l�issue du combat�. Cette �science� a bien �videmment connu une grande �volution et continue encore aujourd�hui de se perfectionner. A ses d�buts, l�intelligence �conomique visait modestement � rationnaliser la collecte et le stockage de l�information pertinente. C�est d�abord au Japon, puis aux Etats-Unis que l�intelligence �conomique se d�veloppe comme science de l�anticipation. L�objet de cette science est la collecte de l�information publique, gratuite ou payante, en provenance du monde entier. Cette information est ensuite analys�e et permet aux entreprises de d�finir leur strat�gie en tenant compte bien s�r des contraintes mais aussi des imp�ratifs qu�impose la mondialisation de l��conomie. En d�autres termes, la d�marche de l�intelligence �conomique consiste � collecter et ma�triser le flux d�informations qui circulent tant � l�ext�rieur qu�au c�ur de l�entreprise. Cette d�marche peut �tre d�finie en quatre temps :
1) Dans un premier temps, il s�agit de cibler les informations pertinentes pour l�activit� de l�entreprise ;
2) une fois cibl�es, les informations doivent �tre recherch�es. Le travail consiste ici � s�lectionner la bonne information de mani�re � la transformer en connaissance ;
3) dans un troisi�me temps, le travail consiste � exploiter les informations conform�ment aux objectifs strat�giques ou op�rationnels de l�entreprise. La collecte de l�information, son bon traitement et son analyse pertinente vont permettre � l�entreprise d�agir au mieux de ses int�r�ts. Cette utilisation offensive de l�information va permettre � l�entreprise d�identifier des partenaires potentiels, de construire des synergies � l�international et de cr�er de nouvelles alliances. Tout cela dans la perspective de conqu�rir de nouvelles parts de march� ou plus simplement de conserver les siennes. Cela ne requiert pas seulement une excellente connaissance de l�environnement �conomique mais �galement politique (au niveau local, r�gional ou international) ainsi que l�environnement fiscal ou juridique ;
4) le quatri�me temps de la d�marche d�intelligence �conomique est celui qui consiste � prot�ger et s�curiser les donn�es strat�giques de l�entreprise. Il convient � cette �tape de s�lectionner les informations diffusables de celles qui ne le sont pas. A c�t� des obligations l�gales, il s�agit de savoir ce qui peut filtrer de la vie quotidienne d�une entreprise, de ses recherches en mati�re de d�veloppement technologique ou g�ographique par exemple. L�entreprise doit �tre capable de mesurer le �risque r�siduel�, c�est-�-dire ce qu�elle peut d�voiler � ses partenaires. Tout comme dans le domaine de la gestion des connaissances (KM), l�entreprise alg�rienne accuse un grand retard dans celui de l�intelligence �conomique. Et il faut souligner encore une fois qu�il s�agit l� de deux facteurs primordiaux de comp�titivit�. Et dans ces domaines, il ne peut �tre question de �laisser le temps au temps�, chaque instant perdu �tant de plus en plus difficile � rattraper.


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