Rempla�ant depuis son arriv�e en juillet et donn� en partance par le patron du club, l'attaquant grec Pantelis Kapetanos a profit� de sa premi�re titularisation en championnat pour s'affirmer en fer de lance du Steaua Bucarest avant le match, mercredi � Lyon, en Ligue des champions. Dans l'ombre du Br�silien Arturo, du Colombien Moreno et du Roumain Stancu depuis son transfert de l'AEK Ath�nes, o� il n'avait jou� que 63 minutes la saison derni�re, Kapetanos devait se contenter � Bucarest de quelques minutes �a et l� dont il profitait toutefois pour marquer 3 buts en championnat. Tout a bascul� avec l'arriv�e de l'ancien international Dorinel Munteanu au lendemain du cuisant �chec � domicile face � Lyon (5-3). Faisant fi des consid�rations du fantasque Gigi Becali, qui estimait le Grec �transf�rable d�s l'hiver�, le nouveau coach a align� d'entr�e Kapetanos. Et le massif hell�ne (1,90 m pour 82 kg) a r�pondu � la confiance de l'entra�neur : un but de la t�te (sa sp�cialit�), un tir sur la barre et une pression constante sur la d�fense centrale adverse qui ont s�duit �quipiers et fans st�listes, et m�me le s�lectionneur national roumain. �Flatt� par ces commentaires �logieux�, Kapetanos, personnage r�serv�, s'est refus� toutefois � toute d�claration revancharde envers le �boss� du club �J'accepte et je respecte toutes les critiques car elles font partie du jeu. Mais je ne suis pas du genre � me laisser d�moraliser, bien au contraire, �a me rend plus fort�, assure celui qui, � 25 ans, est devenu l'acquisition la plus rentable de la saison en mati�re offensive. L'ancien international espoir, qui avait d�but� en 2002 � Kozani (championnat r�gional) avant de passer � Iraklis puis l'AEK, a claqu� quatre fois en 239 minutes de jeu dans la Liga roumaine, le tout pour un transfert qui n'a pas co�t� le moindre euro au Steaua ! Bien plus prolifique qu'Arturo, avec 2 buts pour 800 000 euros d'engagement, que Moreno (3) et Stancu (4), qui ont co�t� chacun 2 millions d'euros : le tout avec un temps de jeu deux � trois fois sup�rieur � celui de Kapetanos. Loin de vouloir se reposer sur ses lauriers, le Grec sait qu'il devra �lever son niveau de jeu pour d�stabiliser la d�fense lyonnaise et maintenir l'espoir dans une course europ�enne mal engag�e pour le Steaua (4e et dernier du groupe F avec 1 point). �Ce sera un match difficile mais je n'ai qu'une chose en t�te : la victoire�, assure le num�ro 35, qui pensera certainement � sa frappe de la t�te offrant � l'AEK la victoire chez les Ecossais de Hearts of Scotland et le billet pour la phase de poules de l'�dition 2006 de la Ligue des champions. Son unique but en neuf apparitions en C1. Pour l'instant...
FIORENTINA - BAYERN Frey et Rib�ry, les indispensables Le gardien S�bastien Frey et le milieu offensif Franck Rib�ry sont tr�s vite devenus des cadres aussi incontestables qu'indispensables au sein de la Fiorentina et du Bayern, qui s'affrontent aujourd�hui � Florence lors de la 4e journ�e (groupe F) de la Ligue des Champions. Revue en d�tails de la situation des deux internationaux fran�ais � Florence et � Munich: Forme du moment Depuis le d�but de la saison, la Fiorentina alterne des hauts et des bas. Mais dans les buts, Frey est irr�prochable. Extr�mement r�gulier, ne commet pratiquement jamais d'erreurs et s'illustre plut�t en accumulant les interventions d�cisives. M�me lorsque sa formation s'incline, il lui �vite souvent de subir une d�faite plus lourde encore. Six semaines apr�s son retour de blessure, Rib�ry a retrouv� son meilleur niveau et enchante � nouveau l'Allemagne. Lors des trois derniers matches de Bundesliga, il a inscrit trois buts. Pour beaucoup, �Kaiser Franck� est en grande partie � l'origine du succ�s retrouv� du Bayern, pass� de la 11e � la 3e place. Influence A 28 ans, Frey joue en Italie depuis dix saisons, dont neuf comme titulaire � V�rone, � l'Inter, � Parme puis � Florence, o� il est arriv� en 2005. Il compte parmi les cadres de l'�quipe, �cout� et respect�. Il est �galement un des rares �intouchables� au sein d'un effectif plut�t jeune. Signe de son importance, le club a prolong� son contrat de deux ans cet �t�, jusqu'en 2013. Enfin, il est l'un des �chouchous� des tifosi. �Farceur� : tel est le qualificatif qui revient le plus souvent dans la bouche des joueurs du Bayern pour d�crire Rib�ry. Durant sa premi�re saison, il a multipli� les blagues de potache dans les vestiaires. �J'aime faire rire�, r�p�te-t-il. Meneur de jeu incontestable, idole de toute l'Allemagne, Franck Rib�ry n'a cependant pas encore le poids d'un capitaine comme le N�erlandais Mark van Bommel. Mais sa voix pourrait �tre de plus en plus �tre �cout�e, d'autant que ses progr�s en allemand l'aident dans sa communication avec les autres joueurs sur le terrain. Relations avec l'entra�neur Charismatique, Cesare Prandelli est un technicien qui entretient souvent des rapports tr�s forts avec les joueurs, et Frey est l'un de ceux-l�. Apr�s l'avoir eu sous ses ordres � V�rone puis � Parme, c'est lui qui a insist� aupr�s des dirigeants de la Fiorentina pour qu'il soit recrut�. Ambitieux, Prandelli entend amener son �quipe au sommet d'ici deux ou trois saisons. Avec Frey, naturellement. J�rgen Klinsmann ne cache pas qu'il attendait avec beaucoup d'impatience le retour au plus haut niveau de Rib�ry : �Nous avons attendu son football imaginatif et plein de fantaisie. Franck est irrempla�able au Bayern.� Rib�ry et Klinsmann ne se connaissent toutefois pas encore tr�s bien puisque l'ancien s�lectionneur allemand n'est arriv� que cet �t� au Bayern.
FACE AUX TURCS DE FENERBAH�E, LA VICTOIRE EST IMP�RATIVE Arsenal est malade Arsenal tentera d'oublier ses tourments du Championnat d'Angleterre aux d�pens des Turcs de Fenerbah�e aujourd�hui en Ligue des champions, mais le match important de sa semaine, qui pourrait d�cider de sa saison, sera la r�ception de Manchester United samedi. Trois d�faites en onze journ�es de championnat ; si l'on exclut une victoire anecdotique de ses r�servistes en Coupe de la Ligue contre une �quipe de D2, des buts encaiss�s lors de huit des dix derni�res rencontres... Arsenal est malade et conna�t un de ses pires d�marrages depuis l'arriv�e d'Ars�ne Wenger au club en 1996. Une entr�e en mati�re qui rend de plus en plus probable une cinqui�me saison sans titre de champion, s�rie in�dite sous le Fran�ais. Les Gunners comptent six points de retard sur Chelsea et Liverpool, sans avoir rencontr� de grosse �quipe. Avant son voyage � l'Emirates, Manchester a une longueur d'avance, malgr� un d�but de saison rat� et un match en retard � disputer. Le visage offert par Arsenal depuis plus d'un mois inqui�te. Apr�s la victoire de son �quipe samedi, le gardien de Stoke (2-1), Thomas Sorensen, relevait chez les Gunners un �manque de m�lle requise� pour �tre champion. �Quand je vois comment les autres jouent, cela va �tre tr�s dur pour eux. Il leur manque une dimension physique. Quand ils sont venus, Chelsea nous a domin�s dans les duels, alors que les Gunners n'y �taient pas�, selon Sorensen. Tradition affadie Sous Wenger, Arsenal a toujours jou� un football plaisant. Mais avec Patrick Vieira, Martin Keown, Tony Adams ou Nigel Winterburn, les Gunners disposaient de leaders dot�s de la puissance et de la d�termination n�cessaires pour r�pondre au d�fi physique des adversaires avant de permettre aux �artistes� d'exprimer leurs qualit�s. Ces joueurs �taient �galement capables de hausser le ton pour rappeler les plus jeunes � leurs responsabilit�s, un r�le que Wenger r�pugne � endosser. A force de se gargariser de leur statut de d�positaires du beau jeu (�le plus beau du monde�, selon Cesc Fabregas), les jeunes pousses londoniennes ont affadi Arsenal, qui avait aussi une tradition de combat. �Ils veulent jouer tout le temps, alors que de temps en temps, il faut travailler�, r�sume Sorensen. Arsenal qui jouerait trop ? Cette critique vise implicitement la philosophie Wenger. Et encore, comme l'a reconnu l'entra�neur, en ce moment Arsenal �ne cr�e plus beaucoup�.�Je ne sais pas combien de d�faites on peut encore se permettre�, s'interroge Wenger. S'il veut �touffer dans l'�uf les doutes, y compris sur lui-m�me, il vaudrait mieux pour le Fran�ais que la quatri�me ne soit inflig�e ni par Fenerbah�e ni par Manchester.