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DECODAGES
ALG�RIE : R�FORME DE L��TAT ET R�VISION DES POLITIQUES PUBLIQUES Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 11 - 2008

L�Alg�rie a besoin d�une r�forme de la gouvernance. Et celle-ci passe, bien s�r, par la r�forme de l�Etat. On ne peut pas r�former l�Etat sans une mise � plat des politiques publiques. Quel est le contenu de celles-ci ? Quelles nouvelles orientations leur donner � l�avenir ? Comment les rendre plus efficaces au moment o� les citoyens, et notamment les plus expos�s socialement (mais pas seulement), demandent plus d�Etat.
Toutes ces questions pr�d�terminent le sens � donner � la r�forme de l�Etat. Dans le cas de l�Alg�rie, il faut bien se rappeler que la responsabilit� sociale de l�Etat est une revendication forte des Alg�riens, revendication qui est inscrite dans le mouvement national de lib�ration. Elle est d�autant plus l�gitime que le pays dispose d�une rente qui appartient � toute la nation. Mais dans le m�me temps, l��quilibre des finances publiques, la gestion rigoureuse du budget est un imp�ratif dans un pays o� l�essentiel des ressources provient, jusqu�� maintenant, d�une richesse non renouvelable.
Quel contenu peut avoir une r�vision g�n�rale des politiques publiques en Alg�rie ?
L�id�e est de rendre l�Etat plus efficace dans la conception et la r�alisation de ses politiques publiques en �vitant d�ob�rer les finances publiques, d�aggraver les d�ficits budg�taires. En un mot, il s�agit de g�rer efficacement les actions sociales de l�Etat sans les amoindrir. Le probl�me, on le voit, n�est pas simple � r�soudre. L�attente d�Etat exprim�e par les citoyens, la politique des services publics (notamment dans les domaines de l��ducation et de la sant�), la responsabilit� sociale de l�Etat rendent l�exercice de r�vision des politiques publiques complexe et redoutable. La r�forme de l�Etat doit �tre adoss�e � une vision de l�Etat, � une clarification de sa mission dans un contexte de mondialisation de l��conomie qui soumet toute action � la performance, � la comp�titivit�. Et on sait que l�Etat ne peut pas, ne doit pas �tre g�r� comme une entreprise. Le second pr�requis d�une r�forme de l�Etat r�ussie touche � la n�cessaire construction d�un consensus : gouvernement- syndicat-usagers. Le dialogue social doit �tre au c�ur de la r�forme de l�Etat.
La r�vision g�n�rale des politiques publiques
Les politiques publiques sont des fonctions assum�es par l�Etat et par lesquelles il redistribue aux citoyens, sous forme directe ou indirecte, une partie des richesses d�gag�es par la nation. Il utilise pour cela les imp�ts qu�il collecte et l�instrument budg�taire. Les transferts sociaux sont le vecteur de redistribution utilis� par l�Etat. Avec la crise �conomique et les difficult�s financi�res qui en d�coulent, le financement des politiques publiques devient de plus en plus difficile. L�Alg�rie, en situation d�embellie financi�re actuellement, ne doit pas perdre de vue les probl�mes de financement des politiques publiques, probl�mes qui appara�tront plus vite qu�on ne le croit. Deux th�ses sont d�velopp�es au sujet de cette question du financement des politiques publiques.
1) La premi�re pr�conise que l�Etat se retire et r�duit de mani�re significative ses politiques publiques, laissant au march� le soin de distribuer les services collectifs. L�Etat r�duit le p�rim�tre de solidarit�.
2) La seconde th�se d�fend l�id�e selon laquelle l�Etat maintient ses politiques publiques mais proc�de � une r�vision de leur gestion en cherchant � faire des �conomies, � lutter contre les gaspillages, mais sans remettre en cause la protection des citoyens contre les risques. Cette protection doit rester une fonction principale de l�Etat. Nous pensons quant � nous que les politiques publiques ont toujours �t� articul�es autour d�une conception de l�Etat agent protecteur/redistributeur. C�est le triomphe de l�Etat-providence, un Etat qui, pour assurer la protection sociale, se fonde sur le service public et repose sur de nombreuses entreprises publiques. Le maintien de cet Etat-providence est aujourd�hui en question. Avec la mondialisation lib�rale, l�Etat-providence devient l�Etat r�gulateur, cet Etat qui se caract�rise par un r�tr�cissement du champ du service public et du p�rim�tre de solidarit�. Cet Etat repose sur un secteur public modeste, un service public nouveau o� la gestion par le priv� n�est pas exclue et est m�me dans certains cas encourag�e.
Dans cet Etat r�gulateur, un dilemme appara�t et n�a pas trouv� encore � ce jour de r�ponse satisfaisante.
1) La crise sociale, la paup�risation, l�exclusion et le d�veloppement des in�galit�s que charrie la mondialisation entra�nent de la part de la soci�t� une forte demande de l�Etat. En Alg�rie, cette demande d�Etat est encore plus forte car plus l�gitime.
2) La crise financi�re des Etats, l�exigence de comp�titivit� des entreprises n�cessitent une r�duction des d�penses publiques, c�est-�-dire en fait une r�duction des transferts aux m�nages (sant�, pensions, allocations familiales) et une diminution des charges sociales pay�es par les entreprises.
En Alg�rie l�Etat a trois d�fis � relever :
1) rechercher et obtenir une croissance �conomique forte, soutenable et endog�ne ;
2) rechercher de mani�re permanente � am�liorer la comp�titivit� des entreprises ;
3) renforcer sans discontinuer la coh�sion sociale qui suppose une am�lioration du bien-�tre social de chacun. Si ce projet d�Etat moderne est admis, la r�forme d�Etat clarifie son sens et pr�cise le chemin critique de sa mise en �uvre.


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