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DECODAGES
R�FORMES �CONOMIQUES : Brusque retour en arri�re ? Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 01 - 2009

Serait-on en train d�assister, chez nous, � un retour au mod�le �conomique des ann�es 1970 fait d�omnipr�sence de l�Etat investisseur, r�gulateur et protecteur ? Les journ�es parlementaires qui se sont tenues les 17 et 18 janvier 2009, � l�intitul� d�ailleurs bien �vocateur : �Le r�le des Etats et leur intervention dans les �conomies nationales�, semblent en effet avoir sonn� le glas des r�formes �conomiques maintes fois report�es et dessiner un nouveau cours de la doctrine �conomique des gouvernants alg�riens.
Entre l�Etat et le march�, entre la r�gulation directe et la r�gulation indirecte, entre l�ouverture et le protectionnisme, aussi bien les d�put�s qui sont intervenus (dans leur grande majorit� des d�put�s FLN) que le ministre de l�Industrie, M. Temmar, semblent pencher nettement pour plus d�Etat, plus de r�gulation directe, plus de protection de l��conomie. Le ministre de l�Industrie a clairement d�clar� dans son speech de cl�ture : �Dans les �conomies en transition comme la n�tre, l�Etat doit intervenir, doit r�guler, doit investir. Le march� certes oui, mais il a des rat�s...� Et aussi : �Notre pays a une riche histoire industrielle, courte, mais dense, faite d�Etat, d�entreprises publiques, qu�il ne faut pas perdre, qu�il faut r�habiliter.� Notons ici combien le discours de M. Temmar a chang�. Finies les d�clarations du type : �Les entreprises industrielles publiques, c�est de la quincaillerie �, ou encore : �Les restructurations financi�res � r�p�tition des entreprises publiques sont un fardeau que le Tr�sor ne peut plus supporter� ou encore �toutes les entreprises publiques sont �ligibles � la privatisation... �. Pour M. Temmar, en Alg�rie, le bonheur n�est plus dans le march�, mais plut�t dans l�Etat. Renouer avec notre ambition industrielle ne passe pas par les entrepreneurs priv�es qui ne sont pas encore des capitaines d�industrie mais bien par les �joyaux de la famille�, ces grandes entreprises publiques industrielles que �nous avons difficilement construites�. Le secteur priv� n�est pas mis aux oubliettes, pr�cise le ministre, mais il ne peut pas jouer le r�le moteur dans la nouvelle strat�gie industrielle. Et nous voil� ainsi revenus la berge de d�part. Et nous r�entendons le discours que Bela�d Abdeslam tenait au d�but des ann�es 1970. Cette �nouvelle orientation �conomique (nouvelle par rapport � celle de la premi�re mandature de Bouteflika) semble �tre partie du si�ge du FLN. Elle est en tout cas bien reprise par les d�put�s de ce parti qui font �cho aux r�cents discours du secr�taire g�n�ral Belkhadem. Mais, il faut bien observer que m�me le Premier ministre, secr�taire g�n�ral du RND, est sur la m�me longueur d�onde. Ses r�centes circulaires, adress�es aux SGP et aux entreprises publiques, la premi�re relative aux nouvelles modalit�s d�agr�ment des investissements directs �trangers, la seconde concernant la r�gulation des importations, confirment ce retour de l�Etat et des entreprises publiques. S'agissant des IDE, le Premier ministre enjoint aux op�rateurs publics de respecter dor�navant la r�gle des 51 % (au minium que doit d�tenir l�Alg�rie dans tout investissement direct �tranger�, nous disons l�Alg�rie, car ces 51 % peuvent �tre d�tenus par une association publique, priv�e mais alg�rienne. Lorsqu�on conna�t d�j� la mauvaise attractivit� du site Alg�rie... bonjour les d�g�ts ! S�agissant des importations, les contrats d�approvisionnement pass�s par les entreprises publiques ou les administrations de l�Etat doivent privil�gier les fournisseurs nationaux, m�me si leurs prix sont sup�rieurs � ceux de concurrents �trangers, et ce dans une fourchette de 15 %. C�est le principe de la �pr�f�rence nationale�, mais dans le m�me temps, nous sommes en association de libre-�change avec l�UE et bient�t avec la zone arabe ?! Les r�formes �conomiques, qui devaient assurer une mutation syst�mique et laisser une large place au march� et aux contraintes d'efficacit� qu�il impose aux entreprises, semblent avoir fait long feu. Pourtant, il faut bien voir qu�autre chose est d�encadrer et de contr�ler les m�canismes de march� et autre chose est de les �zaper� pour leur substituer l�Etat et son volontarisme. Autre chose est de d�cider de construire solidement les r�gles du march� et de les faire respecter et autre chose est de croire qu�il ne peut pas y avoir de march� structur� en Alg�rie. Est-ce la relative aisance financi�re qui r�veille les vieux d�mons d�un Etat d�miurge, redistributeur, producteur, investisseur et qui fait oublier les d�boires dans lesquels se d�bat encore jusqu�� aujourd'hui notre �conomie et dont le moindre n�est pas celui d�avoir rat� la construction de l�apr�s-p�trole et la mise sur pied d�une �conomie de production performante, comp�titive et conqu�rante de march�s ext�rieurs ? Le p�trole agit bien chez nous comme un soporifique puissant qui nous emp�che de tirer avec lucidit� les le�ons de nos propres �checs. Ce n�est pas en cassant le thermom�tre qu�on fait baisser la fi�vre et ce n�est pas en recourant � la facilit� de l��vitement de r�formes profondes de notre �conomie qu�on va renouer avec une croissance durable et robuste. La th�orie �conomique, les exp�riences concr�tes ont �tabli d�finitivement que l�Etat ne sait pas faire mieux que le march� dans l�efficience et l�efficacit� de l�utilisation des ressources. Nous sommes en �conomie ouverte, donc contraints � la comp�tition sur des march�s mondiaux de plus en plus difficiles d�acc�s. D�s lors, autant de march� que possible et autant d�Etat que n�cessaire. Et ce n�est pas le volontarisme �tatique seul qui nous sortira d�affaires. Et le p�trole, qui donne pour l�instant un semblant de l�gitimit� aux gouvernants, en leur permettant de financer la redistribution, r�v�lera en s'�puisant, si on n�y prend pas garde d�s maintenant, que nous aurons totalement rat� notre insertion dans la bataille �conomique mondiale. D�s aujourd'hui, il faut consid�rer qu�est engag�e pour nous une course contre la montre et il faut cesser de reporter constamment les n�cessaires r�formes qui attendent notre �conomie.

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