Plus de trois cents travailleurs de la Soci�t� de travaux de Annaba (STA) ont entam�, hier, un mouvement de gr�ve pour protester contre leur situation socioprofessionnelle, qu�ils qualifient de d�grad�e. Alors qu�on est � la fin du mois d�ao�t et � la veille du Ramadan, ces travailleurs n�ont pas encore per�u leur salaire du mois de juillet. Ce mouvement de d�brayage est �galement motiv� par le refus d�une augmentation du salaire de base et de l�octroi de primes dont ils estiment �tre en droit d�en b�n�ficier, ainsi que, plus grave encore, de leur payer les heures suppl�mentaires qu�ils ont d�j� effectu�es. Toutes ces revendications, qu�ils n�ont cess� de faire aupr�s de leur direction depuis des mois, n�ont eu aucun �cho favorable, affirment-ils. Ils d�noncent aussi les conditions de travail pr�caires, sans assurances sociales, pour une partie d�entre eux, ainsi que les dangers permanents auxquels ils sont expos�s quotidiennement, du fait de la non-disponibilit� de moyens et �quipements obligatoires que requiert leur travail sur des chantiers de construction, � l�exemple des casques de protection et des tenues de travail. Ils rappellent, � ce sujet, le grave accident, il y a un mois environ, d�un ouvrier sur le grand chantier de construction des 1040 logements sociaux locatifs, situ� en face du p�le universitaire d�El- Bouni. �Il a �t� �vacu� aux urgences par nous-m�mes. Il garde encore des s�quelles, d�un accident qu�il aurait pu �viter s�il y avait en place les moyens de protection ad�quats, que nous avons toujours r�clam�s�, affirment des travailleurs. �Nous ne demandons pas la lune, mais le strict minimum. Notre soci�t� dispose pourtant d�un plan de charge cons�quent, comme celui de la r�alisation des 1040 logements sociaux locatifs d�El-Bouni. La direction aurait pu satisfaire au moins une partie de nos dol�ances, tout en nous invitant au dialogue pour le reste des revendications. Elle ne l�a pas fait, ignorant nos demandes l�gitimes et nous obligeant � recourir � ce mouvement de gr�ve, qui n�est pas dans son int�r�t �, tiennent � faire savoir les travailleurs que nous avons rencontr�s.