Apr�s le chef-lieu de la wilaya il y a quelques jours seulement, la protestation des jeunes sans emploi s�est d�plac�e hier � El Bouni, commune et da�ra; distante de quelque quatre kilom�tres, au sud de Annaba. Des dizaines de jeunes ont, en effet, assi�g� dans la matin�e d�hier le si�ge de cette commune pour protester contre l�indiff�rence affich�e par les �lus quant � une solution de leur situation de ch�meurs qui dure depuis longtemps. N�ayant pu �tre re�us au d�but de leur mouvement par les responsables, notamment le maire, ils se sont introduits � l�int�rieur des locaux de l�APC o� ils ont saccag� des meubles et bris� quelques vitres, avant de se retirer � l�appel de quelques sages de la commune, dont le souci est d��viter la destruction d�un bien appartenant � la collectivit�. Ce n�est qu�apr�s ce retrait que le maire a consenti � recevoir des repr�sentants des protestataires, dans une tentative d�apaiser leur col�re. Durant cette audience, celui-ci leur a fait part de la non-disponiblit�, actuellement, de contrats de travail dans les diff�rents dispositifs d�insertion des ch�meurs, mais a promis de prendre toutes les dispositions pour que ces contrats soient attribu�s en toute transparence et �quit�, d�s leur notification � ces services. Appel�es en renfort, les forces de police sont intervenues pour calmer les esprits des manifestants, apr�s une longue discussion avec ces derniers. Evitant la confrontation avec les jeunes ch�meurs, les forces de l�ordre ont utilis� le langage de la persuasion pour faire entendre raison aux protestataires qui se sont finalement dispers�s dans le calme. Par ailleurs, plus d�une centaine de travailleurs de l�entreprise de transformation du bois et du fer de Annaba sont revenus � la charge en fermant dans la matin�e d�hier la route menant de la cit� Seybouse � Annaba, � l�aide de pneus br�l�s et autres objets h�t�roclites. Ils l�ont fait pour d�noncer leur situation socioprofessionnelle marqu�e notamment par des retards de salaires de plus de cinq mois. Leur mouvement d�hier est le troisi�me en l�espace d�une semaine. �Nous avons pass� un mois de Ramadan des plus difficiles, en raison du retard de nos salaires. Plus grave encore, nombreux sont ceux parmi nous qui n�ont pu faire face aux d�penses g�n�r�es par la scolarisation de leur prog�niture. Certains ont pu emprunter de l�argent aupr�s de leurs parents ou connaissances pour le faire, mais d�autres qui n�ont pas eu cette chance, ont carr�ment retir� leurs enfants de l��cole �, s�insurgent ces travailleurs, qui exigent le d�part de leur directeur accus� d�avoir ignor� leurs revendications. Apr�s plus d�une heure d�occupation des lieux, la police anti-�meutes est parvenue � lib�rer la route et � disperser les travailleurs protestataires. Nos multiples tentatives pour nous informer aupr�s de la direction de cette entreprise sur cette affaire de salaires impay�s depuis des mois n�ont pu aboutir.