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�TABLISSEMENT DU SECONDAIRE MOHAMED-KEROUANI DE S�TIF
Un lyc�e, une histoire� ! Toufik Gasmi
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 12 - 2009

L�Association des anciens �l�ves des lyc�es Mohamed-Kerouani et Malika-Ga�d exprime, en premier lieu, un �lan affectif qui puise toute sa raison et son origine dans la satisfaction des ann�es pass�es au sein de cet �tablissement. Ce dernier constitue l�une des pages du pass� glorieux de notre pays, comme �tant l�un des plus anciens et plus prestigieux �tablissements scolaires d�Alg�rie.
Il faut rappeler que sa construction remonte � la fin du XVIIIe si�cle. C�est un lyc�e qui a grandement contribu� aux objectifs et aux id�aux trac�s par notre noble R�volution et qui continue encore � assurer ce r�le dans la pr�paration des futurs cadres du pays. Construit en 1872 sur une superficie de 26 380 m2, cet ensemble scolaire a connu diff�rentes appellations. De l�Ecole coloniale � l�origine � l�Ecole communale par la suite, pour prendre le nom de lyc�e Eug�ne-Albertini en 1951 jusqu�� l�acc�s de l�Alg�rie � l�ind�pendance, en 1962, o� il prit le nom d�finitif du chahid Mohamed- K�rouani. Il avait accueilli au pr�alable dans ses salles de cours et h�berg� dans ses dortoirs les �l�ves internes venus de tous les horizons, principalement de l�ancien d�partement de S�tif, form� des actuelles wilayas de Bordj- Bou-Arr�ridj, B�ja�a et M'sila, mais aussi, de plus loin, de Jijel et m�me des Aur�s. Ce lyc�e n�a pas �t� uniquement un pourvoyeur de cadres pour la R�volution. Il fut �galement l�un des principaux �tablissements du pays pour avoir assur� la formation de base de nombreux �l�ments, dont certains se distingueront dans de tr�s hautes charges de l�Etat, d�importantes fonctions politiques, judiciaires, dans les sciences, au sommet de la hi�rarchie militaire, dans la m�decine, dans les activit�s culturelles et sportives et dans de nombreux autres domaines. Ce monument a une histoire que nul ne peut nier puisqu�elle se confond avec celle d�A�n-Fouara et de la mosqu�e Al-Atik. Ainsi donc, si on �voque l�histoire de la ville de S�tif, on doit n�cessairement inclure ce t�moin qu��tait le lyc�e Albertini d�alors. Ce lyc�e au statut initial de coll�ge fut occup� une premi�re fois par le 1er Bataillon du 19e R�giment des tirailleurs alg�riens. Il fut occup� une seconde fois par l�arm�e britannique durant la Seconde Guerre mondiale, du 28 novembre 1942 au 2 ao�t 1944. Durant cette derni�re occupation, le coll�ge a fonctionn� sous le r�gime de l�externat exclusif. Les fonctionnaires furent contraints de d�m�nager de leurs logements d�astreinte pour �tre relog�s en ville, alors que les �l�ves ne pouvaient poursuivre leurs cours que dans les locaux de l�Ecole indig�ne, am�nag�e pour la circonstance. Les anciens l�appelleront �Chkoulet el-marchi�. Pour avoir pris part aux manifestations du 8 Mai 1945, certains lyc�ens furent d�finitivement exclus de l��tablissement, dans la semaine qui a suivi ces �v�nements. Nous citerons, � l�exemple, Mostefa� Mohamed-Seguir, Ma�za Mohamed-Tahar, Benmahmoud Mahmoud, Benzine Abdelhamid, Bela�d Abdesselam, Taklit Tayeb, Yanat Boualem, Kateb Yacine, Djemmane Abderazek. Ils avaient pour la plupart � peine 16 ans. Apr�s l�ind�pendance du pays, certains furent parmi les artisans du d�veloppement national, pour avoir occup� de tr�s hautes fonctions de l�Etat. Dans ce contexte de la guerre de lib�ration, de nombreux �l�ves avaient pr�f�r� d�serter l��tablissement en direction des maquis ou verser dans la clandestinit� d�o� ils se mettront tous au service de la R�volution. Certains survivants avaient repris leurs �tudes � l�ind�pendance, mais beaucoup d�autres sont tomb�s au champ d�honneur et comptent parmi nos chouhada. Bien que sentimentalement attach�e � l��tablissement, avec le souci de maintenir surtout cette flamme et cette �me du pass� r�volutionnaire de l �tablissement, l�Association des anciens �l�ves des lyc�es Malika-Ga�d et Mohamed- Kerouani avait pris l�initiative d�entamer les d�marches n�cessaires aupr�s de l�institution de l�Education pour que sa restauration puisse �tre envisag�e et prise en charge au plus vite. Tout en voulant qu�il continue � fournir de bons services, la restauration de l��tablissement a pour but, aussi, de rendre un vibrant hommage � ces g�n�rations d�anciens �l�ves qui se sont succ�d�, ont disparu ou vivent encore. La sauvegarde de ce patrimoine, haut lieu du savoir et de la culture, est dans l�esprit de tous ceux et celles qui l�ont fr�quent� ou connu, et qui fait la fiert� de cette ville qu�est S�tif.
Pour que le lyc�e redevienne�Lyc�e
Ainsi donc, les pouvoirs publics ont d�cid� d�allouer une importante subvention destin�e aux travaux de restauration des lyc�es qui datent de l��poque coloniale. La c�l�rit� de la d�cision d�octroi des cr�dits n�cessaires � cette restauration d�coule du fait que l�Association disposait d�j� d�un dossier assez complet et assez convaincant. Ce dernier avait compt� comme base de travail pour l�identification et les besoins pour les interventions � caract�re urgent � c�t� de ceux qui n�cessitaient l�expertise et l��valuation des risques par les services comp�tents. Les op�rations ainsi inscrites sont g�r�es � l��chelle locale. Au-del� de son aspect mat�riel, l�int�r�t de cette restauration r�side dans la garantie de la poursuite de ce lien entre les g�n�rations o� les a�n�s ont fait montre d�exemplarit� en s�impliquant dans toutes les phases du d�veloppement national, en �tant le plus souvent aux commandes et � l�avant-garde avec l�occupation d�importantes charges de responsabilit� dans tous les domaines. Les conf�rences-d�bats de tr�s haut niveau qu�initie r�guli�rement le bureau de l�Association, avec une participation aux diff�rentes c�r�monies de remise de prix et d�encouragement aux laur�ats, t�moignent encore de cet attrait et de cet int�r�t pour la poursuite de ces liens. Cet �tablissement si cher aux milliers d�anciens �l�ves qui l�avaient fr�quent� a subi naturellement les affres du temps, mais ces derniers ne comprenaient pas l��tat d�abandon auquel il avait abouti. En le red�couvrant apr�s tant de d�cennies d�absence, aucun de ceux et celles qui l�avaient fr�quent� ne pouvait retenir ses larmes. Au grand soulagement de tous, sa restauration, cette utopie il n�y a pas si longtemps, est devenue une r�alit� palpable, au bonheur de tout le monde. En fait, de la journ�e du 19 mai 2009, correspondant � la Journ�e de l��tudiant, la Duch, qui est le ma�tre d�ouvrage, a choisi symboliquement cette date pour le d�marrage des travaux. Ces derniers ont �t� confi�s � une importante entreprise locale qui travaille en parfaite coordination avec l�Association qui, elle, a l�avantage de conna�tre tous les coins et recoins et toutes les installations de cet �tablissement. Sans que l�Association s�immisce dans les aspects techniques, cette connaissance des lieux lui conf�re cette facult� de recommander et de conseiller utilement pour �courter les d�lais de r�alisation, pour �viter �galement la fermeture totale du lyc�e et surtout pour lui redonner son aspect d�antan. La finalit� serait que le lyc�e reprenne son aspect originel. A sa construction, les diff�rents intervenants (architectes, ing�nieurs�) ont pr�vu une r�alisation qui r�ponde aux normes p�dagogiques. S�agissant des quatre cours de recr�ation qui, � l�origine, �taient goudronn�es pour �viter les glissades - le climat de la ville de S�tif �tant rigoureux, il y a fatalement formation de verglas -, elles devront retrouver le traitement de ce qui faisait leur fonctionnalit�, � savoir leur bitumage. La salle de sport, consid�r�e � juste titre comme ayant �t� la plus grande et la mieux �quip�e de l�Est alg�rien, devra conserver son parquet en bois, ses espaliers, ses barres fixes et ses cordes qui rappellent des souvenirs aux plus anciens. Faut-il rappeler que l�escrime �tait enseign�e � l��poque. Les nombreux lyc�ens, le carton de dessin sous le bras, se rappellent la salle, avec ses gradins � la forme circulaire, et ses nombreux portraits en pl�tre qu�ils arrivaient � reproduire sous l��il p�dagogique des professeurs. Les salles de sciences et de physique, avec leurs laboratoires respectifs, constituaient pour chacun des �l�ves des moments de d�couverte et de cr�ativit�. Les professeurs travaillaient en symbiose avec les agents de service et ce sont ces derniers qui s��vertuaient � la pr�paration de tous les instruments destin�s aux diff�rentes exp�riences - les plus anciens se rappelleront sans aucun doute l��levage des grenouilles et souris. Les dissections des petits animaux, l��tude sur microscope des yeux de b�uf, achet�s le matin par ces m�mes agents au march�, �taient des moments de d�couverte inoubliables. Les r�fectoires, endroits de convivialit�, o� les internes et demi-pensionnaires aimaient se rencontrer et partager les nombreux plats dans un brouhaha indescriptible, quelquefois interrompu par la pr�sence de l�homme qui fut, dans la discr�tion et le d�vouement militant, un second p�re pour beaucoup d��l�ves - il s�agit bien �videmment de cheikh Ma�za -, venu en inspection. Les dortoirs - du 1er au 7e- o� les �l�ves aimaient � se reposer apr�s une journ�e d�efforts, puis � partager les confidences de la journ�e avant l�extinction des feux par les ma�tres d�internat. Le mot �Lyc�e� �crit en relief sur le fronton de l��tablissement pour signaler de loin sa nature et sa vocation et o� les pigeons aimaient � se nicher dans les cavit�s des lettres, d�truit par des mains malfaisantes, devra �tre restaur�. Les arbres scientifiquement appel�s �robiniers�, introduits en France en 1600 sous le r�gne d�Henry IV, qui ombrageaient les cours de r�cr�ation et o� l�on aimait se retrouver pour une partie de jeu de cl�s, doivent b�n�ficier de toute la protection des autorit�s locales. Gageons que ce pari o� le m�rite revient principalement � cette dynamique Association sera tenu. Celui de revoir enfin avec fiert� ce lyc�e qui a g�n�r� tant de joies et de souvenirs aux diff�rentes g�n�rations qui s�y sont succ�d�, et qui continue de susciter et de constituer la fiert� de S�tif. Ajoutons que l�implication du pr�sident de l'APC, lui-m�me ancien �l�ve du lyc�e, a �t� d�un pr�cieux concours et d�un apport ind�niable dans toutes les phases de maturation du projet pour la restauration. Il demeure � notre �coute pour le moindre d�tail. Ce brillant �narque a une vision �clair�e pour asseoir d�finitivement sa ville dans la modernit� en poursuivant un programme d�am�nagements et d��quipements qui tendent � concilier la ville et le citoyen. Ceci est visible partout, y compris pour le lyc�e Mohamed Kerouani qui retrouvera, bient�t, son lustre d�antan. Enfin, l�objectif de cette Association, avec son millier d�adh�rents, reste l��l�vation du lyc�e Mohamd-Kerouani au rang de lyc�e d�excellence. Il le m�rite !


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