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DECODAGES
L��conomie alg�rienne a besoin de plan et de planification Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 04 - 2010

Depuis que l�Alg�rie a d�cid� de construire une �conomie de march�, elle a tourn� le dos � toute planification comme si plan et march� �taient antinomiques. Pourtant, et pour �tre juste, il faut rappeler que le protocole des r�formes de 1988 pr�voyait, en m�me temps que l��conomie de march�, non pas une suppression du plan et de la planification, mais leur r�forme, leur adaptation aux nouveaux m�canismes �conomiques qu�on envisageait de mettre en place sur le plan de la th�orie, tous les �tudiants en �conomie savent, depuis les travaux du Polonais Oskar Lang sur le �socialisme de march�, ou ceux du Hongrois Korna� sur �L��conomie de la p�nurie�, que la th�orie �conomique admet une compl�mentarit� plan-march�.
D�autre part, des �conomies de march� r�elles, comme l��conomie fran�aise ou l��conomie belge, pour ne citer que celles-l�, fonctionnent en s�appuyant sur des institutions de planification et de pr�vision efficaces commissariat g�n�ral au plan en France, bureau central de la pr�vision en Belgique). De m�me en Asie, l��conomie sud-cor�enne fonctionne � base de plans. Plus pr�s de nous, et � simple titre d�illustration, la Tunisie, qui a toujours d�clar� rejeter l��tatisme, poss�de bien un minist�re du D�veloppement �conomique et de la Planification et en est � son plan X de d�veloppement. L��conomie de march� n�est donc pas exclusive de planification ni de plan. Et il nous faut pr�ciser que la r�gulation n�est pas la planification et que l�Etat r�gulateur ne peut pas remplacer, particuli�rement dans le cas de l��conomie alg�rienne, l�Etat planificateur. Et comment comprendre que des �programmes de relance� quinquennaux de pr�s de 200 milliards de dollars chacun puissent �tre con�us et mis en �uvre en dehors de toute planification et de plans ?! Depuis le d�but des ann�es 1990, nous mettons en �uvre dans notre pays des politiques conjoncturelles contra ou pro-cycliques qui visent � r��quilibrer les finances de l�Etat, � juguler l�inflation ou � relancer et soutenir la machine �conomique. Bien �videmment, de telles politiques �conomiques sont indispensables. Mais elles ne sauraient remplacer les travaux de planification surtout, encore une fois, en contexte de retour de l�Etat comme principal investisseur. Les politiques conjoncturelles n�ont pas pour vocation d�organiser le d�veloppement �conomique. Ce sont des politiques de court terme qui n�agissent pas sur les structures �conomiques. De plus, le march�, cette �main invisible�, n�a jamais assur� concr�tement une allocation optimale des ressources car il ne fonctionne jamais � l��tat pur, dans le respect strict de toutes ses r�gles. Ce fameux march� qui assure et concilie automatiquement les int�r�ts individuels et les int�r�ts collectifs n�existe que dans la t�te des �conomistes, classiques mais pas dans la r�alit�. Les m�canismes de march� charrient des imperfections qui ont, dans de nombreux cas, des effets n�gatifs sur la performance �conomique et sur la coh�rence globale des politiques sectorielles. Pour ne citer que quelques exemples, on dit du march� qu�il est myope pour montrer, entre autres, qu�il ne fournit que des informations imm�diates, � tr�s court terme et dans une totale asym�trie et que le moyen et le long terme ne sont nullement pris en charge. De m�me, le march� ignore les donn�es spatiales ou plut�t les incorpore pour accentuer les disparit�s r�gionales et, subs�quemment, les in�galit�s sociales. Enfin, et plus particuli�rement dans les �conomies en transition, comme cela est le cas de l��conomie alg�rienne, les march�s sont imparfaits et les informations qu�ils produisent ne signalent que rarement les nouvelles opportunit�s. De ce fait, l�allocation des ressources qu�ils organisent est loin d��tre optimale. Ainsi, � c�t� du march�, en accompagnement du march� et m�me quelquefois pour rectifier le march�, l�Etat est responsable au moins de la r�union des conditions du d�veloppement. En �conomie de march�, le plan et l�instrument qui permettent � l�Etat d�assurer au moins quatre missions :
1) Informer les agents �conomiques et les d�cideurs.
2) Organiser la concertation entre agents �conomiques.
3) Inciter les agents �conomiques � orienter leurs actions dans telle ou telle autre direction souhait�e pour sauvegarder l�int�r�t collectif.
4) Encadrer et faire respecter les r�gles de l��conomie de march�.
On voit bien ici que plan et march�, loin de s�exclure, se compl�tent. Dans le cas de notre �conomie, il est clair que l�ancien syst�me de planification centralis�, de type sovi�tique, fonctionnant � base d�injonctions et d�indicateurs physiques en volume, n�a plus sa place. Le plan, en �conomie de march�, change de nature, de statut et de m�thode. Cela est un fait entendu, y compris chez nous. Mais ce qui reste inexplicable, dans le cas de l�Alg�rie, c�est le passage � la trappe du plan et de toute planification ! Interrogation d�autant plus lourde, que, depuis le d�but des ann�es 2000, l�Etat investisseur, producteur, strat�ge est de retour. Et nous disposons aujourd�hui d�un commissariat � la pr�vision et � la prospective qui est la structure tout � fait idoine pour nous permettre de renouer avec les travaux de planification s�rieux et tr�s utiles.


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