Une belle invitation picturale à une expérience plastique réalisée au cours de ces dernières années par l'artiste peintre Nasreddine Brahami est à découvrir à partir de demain au Palais des Raïs (Bastion 23) à Alger. Sous la thématique d'un «Regard, autrement», l'artiste- peintre Nasreddine Brahami exposera ses toiles à partir de demain (26 juillet) au Palais des Reis d'Alger. Le vernissage est prévu à 15h00. Dans cette exposition qui promet originalité et émotion, l'artiste propose une multitude de toiles réalisées au cours de ces dernières années sous la thématique du «Regard». S'articulant autour de trois sujets principaux, les toiles de Brahami reflètent ainsi les «personnages connus et méconnus, les édifices religieux, mosquées et mausolées faisant partie de l'histoire architecturale algérienne et enfin les symboles visuels exprimant la dimension intellectuelle et l'héritage civilisationnel, culturel et social algérien», est-il indiqué dans la présentation de l'exposition. Emotions… Pour mieux s'immerger dans l'univers de Brahami, il est aussi indiqué qu'il s'agit d' «appréhender dans la culture visuelle les différents éléments et matériaux pour exprimer la lutte face à la platitude du quotidien et tenter de représenter les diverses perceptions de nos émotions», une manière pour l'artiste-peintre d'expliquer pourquoi il a intitulé cette exposition «Regard». «Le regard est le caractère non verbal de nos émotions et comme certains le définissent, le miroir de l'âme», nous fait-il savoir. Et d'ajouter : «Les enfants ont besoin du regard de leurs parents. Dans la rue, au marché, nous nous échangeons des regards sans même nous en rendre compte. Le regard peut être une offense, une animosité dans certains cas, un sentiment de sympathie, une opinion, un signe de confiance et d'assurance chez d'autres… Réciproque ou mutuel entre deux êtres, il révèle parfois une admiration ou de l'amour. L'iconographie et la propagande coloniale ont imposé un ensemble de codes imagés et colorés pour répondre à l'imaginaire métropolitain avide de ses stéréotypes raciaux. Le message ainsi diffusé n'est pas encore parvenu à effacer ou refouler le fonds culturel et civilisationnel de notre nation. Comme pour la langue française, nous considérons la masse du matériau-image en notre possession comme un butin de guerre et nous estimons qu'il est de notre devoir de le récupérer et de le décoloniser. Certes, ce sont leurs archives, mais c'est de notre mémoire, de notre histoire et de notre différence qu'il s'agit» est-il noté. Culture visuelle En outre, dans cette exposition, l'artiste tentera de «présenter avant tout – Un art de voir et de percevoir –. Une manière colorée de magnifier le souvenir par une pratique personnelle et par l'exercice d'une technique picturale moderne afin de consolider, par la magie et l'enchantement, une mémoire trop souvent escamotée. Le but est d'appréhender dans la culture visuelle les différents éléments et matériaux en sa possession pour exprimer notre lutte face à la platitude du quotidien et tenter de représenter les diverses perceptions de nos émotions, avec modestie». selon l'artiste, une belle exposition intrigante et originale à découvrir. Rappelons que le vernissage de «Un regard, autrement» aura lieu demain à 15h00. L'exposition-vente s'étendra jusqu'au 15 août, au Palais des Rais.