Cent dix-sept (117) micro-entreprises ont été financées au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou dans le cadre du dispositif Ansej depuis le début de l'année en cours jusqu'au 30 septembre dernier. Ces micro-entreprises ont généré 124 emplois directs, a affirmé le directeur de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) de la wilaya de Tizi-Ouzou, Chafaâ Hammour. Pour ce qui est des secteurs les plus demandés, il a affirmé que le BTPH se place en première position, suivi de celui des professions libérales et en troisième position arrive l'industrie notamment dans le domaine de la gestion des déchets et l'agro-alimentaire. Hammour a affirmé que l'Ansej a changé les critères de sélection des profils des jeunes promoteurs éligibles pour contracter un crédit pour le financement de leurs projets. «Aujourd'hui, on finance seulement les jeunes diplômés, que ce soit ceux de la formation professionnelle ou bien les universitaires. Les non-diplômés sont rejetés», a-t-il encore indiqué tout en affirmant que la qualité des projets s'est nettement améliorée puisque les jeunes promoteurs ont une bonne visibilité sur leurs projets. Ceci a permis de réduire le taux de mortalité des micro-entreprises au niveau local. Par ailleurs, et dans le cadre de la modernisation des prestations des services de l'Ansej, le directeur a affirmé la mise en place d'un nouveau dispositif d'accompagnement dédié pour les ressortissants algériens établis à l'étranger qui leur permettra de créer leurs propres PME. Les émigrés de la région, rajoute-t-il, disposent d'idées innovantes et très intéressantes notamment dans le domaine des applications informatiques pour qu'ils puissent transférer leur savoir-faire et contribuer au développement de l'économie de leur pays d'origine. «Il faut que ces émigrés sachent qu'ils pourront entamer les procédures d'inscription sans qu'ils ne se déplacent dans leur pays d'origine. Ainsi, une fois que la procédure d'inscription est achevée, ils peuvent désigner une autre personne en leur accordant une procuration. La personne désignée sera chargée du suivi de son dossier de financement du projet», a-t-il expliqué. Dans le même ordre d'idée, Hammour a indiqué qu'un nouveau mode de financement des projets créés dans le cadre du dispositif Ansej a été mis en place. Il s'agit de l'autofinancement qui permettra aux jeunes promoteurs de bénéficier des avantages fiscaux et parafiscaux accordés par l'Ansej pour agrandir la taille de leurs entreprises. «Nous appelons nos ressortissants établis à l'étranger à se rapprocher de l'Ansej pour bénéficier des facilitations de l'entreprenariat mises à leur profit pour créer leur propre PME» a-t-il insisté. La CNAC aussi Il est à rappeler que ces nouvelles dispositions ne concernent pas l'Ansej seulement. Les mesures de facilitations visant la création de micro-entreprises pour la diaspora, mesures décidées par le gouvernement algérien concernent aussi l'autre dispositif, la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC). Un appel a déjà été lancé depuis quelques semaines à l'endroit de la communauté établie à l'étranger pour s'inscrire sur le site électronique qui a été mis à sa disposition pour bénéficier de cette opportunité. L'objectif de cette décision est de permettre à ces jeunes diplômés établis à l'étranger de transférer leur savoir-faire dans leur pays d'origine et de contribuer à la création de postes d'emploi et au développement économique de l'Algérie. Cependant, les jeunes promoteurs établis à l'étranger devront payer leur apport personnel en devises. Parmi les facilitations annoncées, ces jeunes promoteurs peuvent créer des activités avec un crédit bonifié à 100% et sans intérêts et bénéficier d'exonération d'impôts pendant 3 ans et qui peuvent aller jusqu'à 06 ou 08 ans. En contrepartie, ces jeunes entrepreneurs doivent répondre aux conditions d'éligibilité au dispositif, notamment qu'ils ne disposent pas d'affiliation à la CNAS ou bien à la CASNOS dans leur pays d'origine.