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tourisme rural et écologique dans les parcs nationaux: Le paysan, un acteur clé qu'il faut impliquer
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 11 - 2018

Le développement de l'écotourisme en Algérie ne doit pas se faire au détriment de la conservation des milieux naturels que sont les parcs nationaux.
Et pour que cette conservation ne soit pas un vain mot, il faudra impliquer le paysan qui habite encore ce territoire, et faire en sorte qu'il soit un acteur principal dans cette démarche, qui vise à améliorer, en premier lieu, ses conditions de vie et ses revenus. C'est dans cette perspective que s'inscrit le projet «appui aux communautés paysannes des parcs nationaux» (ACPP), piloté et mis en œuvre par l'association AREA-ED, et cofinancé par la commission européenne dans le cadre d'actions pilotes pour le développement rural et l'agriculture en Algérie (PAP-ENPARD). Ainsi, pour mettre en place un ancrage réglementaire, qui assurerait la régulation d'un ensemble d'activités entrant dans le cadre de l'investissement touristique à l'intérieur des territoires des parcs nationaux, un atelier a eu lieu avant-hier, au niveau de la direction du parc national de Djurdjura (PND) à Bouira, en présence de la directrice générale des parcs nationaux au sein de la direction générale des forêts (DGF), des associations et des représentants des collectivités locales concernées par le projet. «Le projet s'intitule appui aux communautés paysannes des parcs nationaux (ACPP). Il va être réalisé sur trois parcs nationaux, à savoir le parc national de Tlemcen, et ce dans la commune d'Ain Ghoraba, le parc national de Djurdjura, commune d'Ath Bouaddou, et le futur parc des Babors, notamment les deux communes d'Oued Bared et de Babor. Notre objectif dans ce projet, c'est la conservation de la biodiversité qui ne pourra pas se faire sans l'aide et l'implication des populations locales. L'habitant de ces régions a des savoir-faire que l'on ne pourra pas trouver ailleurs», a déclaré Mounir Bencharif, président de l'association AREA-ED, et coordinateur du projet en question.
L'habitant doit profiter des ressources
L'intérêt de ce projet, selon M. Bencharif, c'est de permettre aux populations locales, qui habitent ces territoires, de profiter financièrement et en priorité, de toutes les activités touristiques qui vont s'y développer, car il y aura de l'emploi à créer et des revenus à retirer, etc. «Aujourd'hui, 80% des populations locales ne trouvent pas leur compte. Il y a un tourisme anarchique qui s'est installé dans ces régions. Des gens qui n'ont aucune existence juridique continuent de travailler dans l'informel. Ils viennent de plusieurs villes du pays, ils ramènent tout avec eux, et ils repartent sans qu'aucun des habitants de la région ne bénéficie de quoi que ce soit. Les ressources ne restent pas sur ces territoires», souligne M. Bencharif. Pour ce qui est de l'appui technique assuré dans le cadre de ce projet au profit des populations locales des régions pilotes, le coordinateur du projet a fait savoir que des formations ont été déjà assurées, notamment le perfectionnement en apiculture et des sessions en agro-écologie. «Il y aura également des formations sur le tourisme rural, la fabrication artisanale du fromage. D'autres formations techniques auront lieu, comme les techniques de greffages et tous ces savoir-faire locaux en voie de disparition», dit-il. Il faut souligner que ce projet, d'une durée de 24 mois, a démarré en décembre 2017. Il concerne une population de plus de 1000 paysans, répartie sur trois parcs nationaux, notamment le Djurdjura, Tlemcen et Babor-Tababort). Pour Mme Kabouya Ilham, sous directrice des aires protégées et des milieux naturels à la direction générale des forêts (DGF), l'idée de cet atelier, c'est comment mettre en place un ancrage réglementaire, qui permettrait aux populations qui habitent sur les territoires des parcs, de travailler et d'essayer de voir quelle sont les activités qui leur permettraient de tirer profit.
Les activités doivent être réglementées
La même responsable estime, également, que cette démarche permettrait aux populations locales, non seulement à améliorer leurs revenus, mais aussi à les maintenir sur leurs terres. «C'est un projet qui s'insère dans le programme de PAP-ENPARD, un projet algérien avec l'union européenne, dont l'objectif est de promouvoir les zones rurales et les activités à développer dans ces zones-là. Ce qui va aider également les paysans à trouver des activités génératrices de revenus, et qui puissent les maintenir dans ces territoires, pour éviter l'exode vers les villes», a-t-elle déclarée. L'un des objectifs de la rencontre, c'est d'organiser les flux des visiteurs qui se rendent dans les milieux naturels protégés. L'hébergement chez l'habitant et la mise en place des gîtes ou des maisons d'hôte, a été largement discuté par les intervenants. «Il se trouve que dans les parcs nationaux, il y a une masse énorme de touristes, sauf qu'il y a un manque flagrant de structures d'hébergement. Dans un parc national, on ne peut pas bétonner, et il n'est pas question de construire, parce que c'est un milieu naturel qu'on doit préserver. Par contre, autour de ces parcs, il y a des villages. On souhaiterait trouver un moyen d'inciter les habitants de ces villages à investir pour restaurer et réaménager leurs maisons pour les louer aux visiteurs», poursuit Mme Kabouya. Ainsi, l'atelier a été clôturé par plusieurs recommandations, qui seront présentées aux autorités compétentes. Par ailleurs, la réussite de ce projet, qui consiste à promouvoir le tourisme rural et écologique dans un parc national, repose d'abord sur l'implication de l'habitant, mais aussi des pouvoirs publics, qui sont appelés à œuvrer à inverser l'exode, et permettre aux populations de regagner leurs terres abandonnées, et ce, par l'ouverture et la réhabilitation des pistes et la mise en place des commodités et les moyens nécessaires.


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