Le centre culturel Ferrat Ramdane de Bouzeguene a été le temps d'une journée, en ce samedi 08 décembre, le point de convergence de nombreux citoyens venus voir de près les produits du terroir dont recèle la région et présentés par une quarantaine d'exposants. C'était à l'occasion d'une foire de l'agriculture dont le thème porte sur «l'agriculture de montagne et le rôle de la femme rurale» organisée par la Direction des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou et la subdivision agricoles de Bouzeguene. Une forte présence des autorités locales a été remarquée à cette occasion dont celle du DSA, des représentants des APC de Bouzeguene, Illoula Oumalou, et Beni Ziki, le président de la Chambre de l'agriculture, ainsi que du mouvement associatif représenté par la présidente de l'association des femmes rurales de Tizi Ouzou, du président de l'association Achevali nath ghobri, etc. La journée a porté essentiellement sur l'agriculture de montagne et les potentialités que recèle cette région de la wilaya de Tizi Ouzou qui abrite, faut-il le signaler de nombreuses fêtes locales honorant les produits du terroir comme le miel, la figue de barbarie, la figue fraîche, le burnous encore la forge etc. Le développement de l'agriculture de montagne pour assurer un développement durable connaît un intérêt certain dans cette région de la wilaya de Tizi Ouzou. C'est dans cet esprit d'ailleurs que s'inscrit la rencontre qui a regroupé il y a quelques jours les responsables de l'Association Achbali Nath Ghobri, ainsi que les responsable du secteur agricole ayant porté sur la labellisation de l'huile d'olive. L'oléiculture en particulier, étant le plus important segment du secteur de l'agriculture dans cette région, connaît une engouement sans précédent, notamment avec ce processus de labellisation dont le cahier de charges qui rendra, notamment, en compte les directives relatives aux nouvelles normes concernant la cueillette et la trituration et l'entretien de l'olivier, à savoir la cueillette à temps avec la trituration dans les délais, afin d'obtenir une huile de qualité. Il s'agit, également, d'introduire de nouvelles normes dans la cueillette et le stockage des olives dans des caisses et non des sacs comme il est de coutume. Outre l'oléiculture, l'apiculture a été aussi un important point d'attraction lors de cette foire. Dans cette région où l'on organise une foire du miel, chaque année, l'apiculture bénéfice d'un intérêt particulier. A l'occasion, les participants on eu à faire des échanges très fructueux ayant porté essentiellement sur la nécessité de valoriser les productions de l'apiculture du massif du Djurdjura, de promouvoir les miels de montagne, la caractérisation des miels, notamment le miel du maquis, de forêt, et de garrigue, d'initier les consommateurs à la dégustation des miels, à la reconnaissance des différentes flores, bruyères, lavande, chêne vert, hédysarum ; inule visqueuse, et eucalyptus, etc.. L'apport de la femme rural A Bouzeguène, comme partout à travers les contrées de la Kabylie profonde, la femme rurale joue un rôle essentiel et incontournable dans les économies rurales. Elles participent grandement à la production agricole, fournissent la nourriture, l'eau et le combustible pour leur foyer. Elles mènent de front d'autres travaux pour améliorer le niveau de vie de leur famille. A Bouzeguène, de nombreuses femmes exercent toujours les métiers traditionnels. Si dans certains cas, certains le font à des fins culturelles, à savoir la sauvegarde du patrimoine kabyle, pour d'autres ils constituent une source principale de revenu, un gage pain et un moyen de subsistance pour toute la famille. Dans son quotidien qui n'est pas toujours simple, la femme rurale a su résister à tous les aléas, voire même à créer ses moyens de subsistance en arrivant à voir une parfaite maîtrise de certains processus. Aujourd'hui, la femme rurale se lance d'autres défis. Il s'agit aussi de la bataille pour l'environnement, la petite agriculture de montagne. La femme rurale doit rester une ressource valorisée qui pourra fortement contribuer au développement local durable. Ceci devra se faire par une prise de conscience et la nécessité de l'encourager à faire en sorte qu'elle ait les moyens de faire exploser ses capacités car aujourd'hui, nous sommes loin de la force que représente cette catégorie de la population.
