C'était le temps où tous les jeunes possédaient un Pick up, tous les jeunes écoutaient les 45 tours de Daniel Guichard et Gerard Lenorman, mais aussi Samy El Djazairi, qui était aussi beau qu'eux, et dont la voix était aussi belle. C'était le temps des pantalons Pattes d'éléphant et blouson cuir, et Samy ne s'en privait pas. Le chanteur, qui représentait la belle vie, la mordait à pleines dents. Dans les années 1970 – 1980, Samy El Djazairi faisait fureur avec ses reprises, telles que Darla Dirla Dada, et surtout ses propres chansons notamment, Hya Hya, Errahla, Ensayni, Ehdili qelbek ya Lalla, Laâziza et Ya Bnet El Djazair. Ses disques se vendaient par dizaines de milliers. Tous les jeunes garçons et filles de cette époque apprenaient ses chansons. La force de Samy était aussi dans sa polyvalence, puisqu'il avait la possibilité de chanter aussi bien le Chaâbi, le Hawzi, le kabyle que le moderne algérois. Son regard doux et parfois agressif montrait qu'il était dynamique et bon vivant. C'était l'homme qui aimait sa famille et les filles de son pays, auxquelles il a dédié son tube Ya Bnet El Djazair.
