La contestation populaire contre le système, quoique essoufflée durant la semaine, se poursuit toujours. Hier, les avocats et les étudiants ont marqué l'événement. Si les premiers se sont contentés par un sit-in au niveau de la cour, les seconds étaient fidèles à leur marche hebdomadaire. Les robes noires, dont le nombre est en baisse par rapport aux manifestations précédentes, ont appelé au départ des symboles du système politique. Quant à eux, les étudiants ont sillonné, hier en fin de matinée, les rues de la ville de Bouira pour réitérer leur position, quant à la crise politique que vit le pays depuis février. Les marcheurs ont tenu à rappeler leur rejet catégorique aux élections présidentielles du 04 juillet prochain. Les étudiants, qui n'ont pas encore raté la marche du mardi, démontrent encore une fois leur détermination à poursuivre le mouvement de la contestation, jusqu'à ce que système politique s'effondre. La dernière lettre du chef d'état-major n'a visiblement aucun effet sur eux. Ils affirment qu'il n'y aura pas de vote en juillet prochain. Ainsi, les étudiants, qui ont marqué une halte au niveau du siège de la wilaya, ont tenu à souligner que les «étudiants ne s'achètent pas». Illusion faite à l'Iftar collectif, organisé dimanche dernier à l'occasion de la célébration du 19 mai, au niveau du campus de l'université. La direction des œuvres universitaires (DOU) a organisé un Iftar en l'honneur des autorités et des étudiants affiliés à des organisations estudiantines.