Les étudiants ont organisé hier mardi, leur 16e manifestation, rejetant en bloc tout le système et ses symboles et en réaffirmant leur engagement pour une Algérie libre et démocratique. Fidèles à leur itinéraire depuis le 22 février, les étudiants après s'être rassemblés devant l'entrée du campus de Targa Ouzemour, ont entamé leur manifestation aux cris de «Pouvoir assassin !» et «Pas de pardon !». Arrivés sur l'esplanade de la Maison de la culture Taos Amrouche, les manifestants ont marqué une pause pour permettre à d'autres étudiants, simples citoyens et travailleurs de se joindre à la procession. Ragaillardis par ce précieux renfort, les étudiants relancent les hostilités en scandant des slogans fermes et agressifs à l'encontre du pouvoir et de l'ensemble des figures qui le représentent. «Système dégage !», lit-on sur une large banderole déployée par le carré qui ouvre la manifestation. Tout au long de leur itinéraire, les étudiants ont scandé des slogans favorables au changement et pour une «Algérie libre et démocratique !», comme n'a pas cessé de le crier le peuple depuis le début du mouvement populaire le 22 février. Les étudiants ont réaffirmé, par ailleurs, leur engagement pour l'instauration d'un Etat républicain dirigé par des civils et non par des militaires, en reprenant les incontournables slogans «Etat civil et non militaire !» et «Gaïd Salah dégage !». La main tendue du vice-ministre de la Défense nationale, Gaïd Salah, relayée par la suite par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, pour un dialogue, a été rejetée à l'occasion par les étudiants, non sans rappeler à ces derniers le rejet par les citoyens de toute discussion avec les tenants du régime actuel. «Aucun dialogue n'est possible avant le départ du système et de tous ses représentants», affirment-ils avec une bonne dose de conviction, avant de se disperser aux alentours de la Place de Liberté Saïd Mekbel, sur la promesse de revenir autant de fois que possible pour la chute du système.