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La précarité ronge la population de Kabylie.. Ces communes qui veulent sortir la tête de l'eau
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 06 - 2019

A l'instar de la quasi-totalité des villages de Kabylie, le village de Aït Allaoua dans la commune de Iboudrarène (à une soixantaine de kilomètre au sud-est de Tizi-Ouzou) est totalement dépourvu de toutes les conditions de vie décente, ce qui incite la population à quitter le village en quête d'un meilleur cadre de vie.
Le développement local, aussi appelé développement à la base, est défini comme étant un «processus utilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités comme moteur du développement économique. Il est prôné dans les pays en développement en complément des mesures macroéconomique et des grands projets». Qu'en est-il du développement local au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, wilaya qui a ses propres spécificités linguistique, culturelle, économique, voire même topographique et qui compte plus de 1 300 000 habitants disséminés sur un territoire de 2958 km2 dont la plus grande partie est constituée de hauts piémonts qui représentent environs 31 % de sa superficie globale et les très hautes montagnes qui représentent 51% ? Toute politique de développement doit donc nécessairement intégrer ces spécificités faute de quoi elle tombe en désuétude et il serait alors ludique de parler de développement. Voici au moins deux localités qui illustrent une situation on ne peut plus intenable, tant elles «baignent» dans une totale précarité.
Ath Alloua le village déserté
A l'instar de la quasi-totalité des villages de Kabylie, le village de Aït Allaoua dans la commune de Iboudrarène (à une soixantaine de kilomètre au sud-est de Tizi-Ouzou) est totalement dépourvu de toutes les conditions de vie décente, ce qui incite la population à quitter le village en quête d'un meilleur cadre de vie. Ce village niché sous le pied du Djurdjura fait face à d'innombrables insuffisances sociales, économiques, le chômage…
C'est pour cela, que les citoyens appellent les autorités locales à améliorer le cadre de vie qui est totalement à la traîne. A l'exception la chaîne du Parc national de Djurdjura qui attire de plus en plus les touristes qui se rendent massivement au niveau de ce lieu féérique pour respirer l'air pur de la nature, Ath Allaoua est totalement isolé en matière de développement local.
Ceci favorise l'exode rural. Et c'est tout naturellement que cette situation provoque l'ire des citoyens. Cette colère est d'autant plus attisée par la sourde oreille qu'observent les élus et les responsables locaux devant la situation qui prévaut au niveau du village totalement «déserté». «Nous souffrons au vu et au su de nos élus qui nous donnent de fausses promesses lors des échéances électorales et qui tournent, malheureusement, le dos à nos préoccupations les plus légitimes», déplore un concitoyen.
La population d'Aït Allaoua n'arrive pas à trouver des explications sur la marginalisation du village, sachant qu'il constitue une destination touristique par excellence qui pourra contribuer au développement durable de la localité d'Iboudrarène en général et de leur village en plus particulier. Le manque d'infrastructures économiques et sociales a engendré le fléau du chômage qui touche de plein fouet la région. D'ailleurs, la gente juvénile travaille dans les carrières de sables dans l'espoir de gagner leur pain. D'après les citoyens rencontrés, l'activité agricole n'est pas prometteuse dans la région vu sa topologie montagneuse.
C'est la morosité qui règne au niveau de ce village. «On interpelle les autorités locales pour trouver une issue favorable et mettre fin à cette misère quotidienne à laquelle font face les villageois» ajoute notre interlocuteur. Pis encore, les jeunes universitaires et les diplômés sont confrontés au fléau du chômage. Certains habitants exercent des métiers pour «bricoler» et gagner quelques dinars pour subvenir aux besoins de leurs familles. Autrement dit, c'est une réelle misère qui ronge la population. Ajouter à cela, le village est confronté au manque flagrant de structure de santé de proximité, ce qui pousse les malades de la région à se rendre au niveau des infrastructures des localités limitrophes, comme celles de Ath Yenni ou bien à Bouzeguène et Azazga. «Nous sommes contraints d'acheminer nos malades vers les structures sanitaires des localités avoisinantes. C‘est pénible, mais c'est la réalité», dénonce un autre citoyen qui tire la sonnette d'alarme devant la dégradation des conditions de vie, tout en réitérant l'appel auprès des autorités locales de faire bénéficier leur village de véritables initiatives de développement local.
Béni Douala : Des promesses, pas plus
Il faut avouer que le recul dans le développement local ne touche pas seulement les villages appartenant aux communes les plus reculées de la wilaya, mais aussi ceux des localités situées à un jet de pierres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. C'est le cas de la localité de Beni-Douala qui est totalement dépourvue de conditions d'une vie décente au détriment de ses habitants qui sont au nombre de 21 483 répartis sur 14 villages.
Malgré les promesses faites par les responsables locaux portant amélioration de cadre de vie des citoyens, notamment par la réhabilitation des chemins communaux et la réalisation de nouveaux axes routiers pour désenclaver les villages de la localité, mais rien n'a été fait. «Nous avons été rassurés de bénéficier d'un projet de la mise en place d'une station d'alimentation en eau potable (AEP) qui sera alimentée à partir du barrage de Taksebt, mais aussi de projets de logement mais ce sont des promesses verbales et de la poudre aux yeux», a-t-on appris auprès des concitoyens.
Ajouter à cela, la localité devait bénéficier de structures de santé et des établissements scolaires tous paliers confondus, mais malheureusement, après près deux ans du mandat électoral de l'actuelle assemblée populaire communale (APC), qui a pourtant bénéficié d'une enveloppe de 7,5 milliards de DA pour la concrétisation de ces projets, mais rien n'a été fait à ce jour.
Au volet de la jeunesse et des sports, la commune de Béni Douala est privée de structures dédiées pour la distraction de la gente juvénile qui ne trouve pas les lieux de loisirs pour s'amuser et passer des moments de convivialité entre amis et copains.
Ainsi, la population locale dénonce le retard cumulé dans la concrétisation du projet portant la réalisation d'une bibliothèque communale qui est en phase de chantier et qui n'arrive pas à se concrétiser sur le terrain. Quant au stade communal dont a bénéficié la localité, ce projet nécessite sa réhabilitation dans le plus bref délai pour le mettre à la disposition de la jeunesse locale.
S'agissant du Complexe sportif de proximité dont ses travaux sont à la traîne depuis 2006 à cause des pratiques bureaucratiques imposées par l'administration, ce projet n'arrive pas à voir le jour. « Notre commune a bénéficié d'un projet portant la réalisation d'une auberge de jeune pour absorber l'affluence de touristes étrangers qui se rendent au niveau local, mais nous n'avons rien reçu à ce jour », dira un habitant.
Sur le plan de l'amélioration en AEP, les habitants de 13 villages de Béni-Douala attendent avec impatience le projet portant le raccordement des conduites d'eau potable au barrage de Taksebt.
Un projet qui n'arrive pas à se concrétiser, puisque certains villages ne sont pas encore raccordés au barrage de Taksebt qui est implanté à quelque mètre de leur commune. Par ailleurs, les habitants crient leur détresse quant à l'absence des stations d'épuration des eaux, ce qui provoque le rejet des eaux usées dans la nature.il va de soi que cette situation porte préjudice à la santé publique et c'est pourquoi les citoyens ne cessent d'alerter dur les conséquences de cette situation de précaire et de danger.
Aussi, la population ayant bénéficié d'aides financières pour la réalisation de logements dans le cadre de l'habitant rural et qui n'arrivent pas à raccorder leur habitation avec le courant électrique. Pour cela, ils interpellent les autorités locales d'intervenir pour régler ce problème qui prend de l'ampleur ces dernières années au niveau local.


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