Le thème de la formation a été l'objet de la visite effectuée, hier matin, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, dans la wilaya d'Alger. C'est ainsi qu'il a commencé par se rendre au centre de formation du Paradou AC, dénommé Académie El Ankaoui, situé dans la commune de Tessala El Merdja, qui se trouve à cheval entre la wilaya d'Alger et celle de Blida. Ce centre, dont l'édification a commencé en 2008, a été inauguré en 2008. Il s'étale sur une superficie de 1,5 hectare et est dédié entièrement au football en partenariat avec le formateur français Jean Marc Guillou. Sa capacité d'accueil est de 80 footballeurs mais pour l'instant ils ne sont que 48 à le fréquenter selon le régime de l'internat. Le coût de la construction de cette réalisation a été de 150 millions de dinars, un investissement privé quand on sait que le PAC n'active et ne vit que grâce aux frères Zetchi, des industriels qui ont fait de ce club, créé en 1994, un des plus respectés du pays mais aussi l'un des plus enviés. Il faut, en effet, savoir que le PAC est, à l'heure actuelle, le seul club algérien à avoir construit son propre centre de formation. Ce dernier dispose d'un terrain en gazon synthétique en plein air, d'un autre couvert, d'un bloc administratif de deux étages avec 10 bureaux et 2 salles de réunion, un bloc d'hébergement de deux étages avec 45 chambres, deux vestiaires, deux magasins, une salle de musculation, un centre médical avec sauna et hammam, six salles de cours, une bibliothèque et une médiathèque. Les responsables du centre se heurtent à un problème lié à la scolarité puisque les stagiaires, qui bénéficient du concours de professeurs payés par le club, restent en dehors du système d'enseignement général. Toutes leurs démarches auprès du ministère de l'Education nationale pour que les élèves entrent dans ce système, sont restées vaines. M. Tahmi, qui a félicité les responsables du projet et qui a demandé à tous les autres clubs de prendre exemple sur le PAC, a promis qu'il intercéderait auprès du ministère de l'Education nationale pour surmonter ce handicap. «Ce que le PAC a fait, pourquoi les autres clubs n'en feraient-ils pas autant ?», a dit le ministre. En tout cas, comme il l'avait promis, l'Etat va prendre en charge la construction de 32 centres de formation de football, un pour chaque club de Ligue 1 et de Ligue 2. Ce seront des centres qui appartiendront à l'Etat et mis à la disposition de ces clubs. Si le moindre problème survenait notamment en matière de gestion, l'Etat pourra reprendre son bien. La second site à recevoir la visite de M. Tahmi hier matin a été le complexe sportif de l'Olympique Club d'Alger sis dans le quartier du Caroubier, en fait un complexe propriété de l'Office des parcs et loisirs de la wilaya d'Alger. L'OCA est un club né de la dissolution de l'ex-CS DNC. Il était, au départ, appelé à jouer un rôle majeur dans le sport algérien puisque sa vocation est d'être omnisports. Malheureusement, au fil des ans, faute de moyens, il a périclité. Il vole aujourd'hui de ses propres ailes après avoir vu sa subvention annuelle passer de 70 millions de dinars à 10 millions de dinars. Voilà pourquoi il n'existe pratiquement pas de section seniors dans ce club hormis le basket féminin. Un club qui se prévaut de posséder 8 disciplines, où le football est inexistant et qui fait état d'un nombre de 830 licenciés. «Voilà le genre de club qui mérite qu'on lui accorde le plus d'attention, a dit le ministre. Nous avons là un club omnisports qui fait de la formation. C'est ce genre de clubs qu'il faut multiplier à travers le pays. Le MJS s'engage à apporter à l'OCA les moyens dont il a besoin pour activer et se développer.» Dans le même site, M. Tahmi a eu à rencontrer les responsables de l'association sportive «Form-Foot», une école de formation de football qui accueille quelque 300 stagiaires dont l'âge varie entre 6 et 12 ans. Cette association a été créée par d'anciens internationaux comme Djillali Selmi et Mustapha Kouici, qui n'ont pas manqué de faire remarquer au ministre qu'ils peuvent faire plus avec plus de moyens. «Je ne cesserai de dire que si l'Etat est là, il faut que les associations sportives fassent l'effort d'aller à la recherche d'autres sources de financement. L'Etat peut, s'il le veut, assurer la prise en charge totale d'une association sportive. S'il ne le fait pas, c'est pour inciter ces associations à se montrer audacieuses sur le plan de l'imagination et pour qu'elles ne tombent pas dans la facilité et dans le jeu de la rente.»