Une dizaine de familles logées dans des baraques implantées au sein du siège du Croissant- Rouge algérien de la wilaya de Tizi Ouzou, qui a fait office de centre de transit, ont procédé depuis mercredi dernier à la fermeture des deux rues de la haute de ville des Genêts notamment celles de Rabah-Souibes et Oukil- Ramdhane. En effet, depuis mercredi matin, les habitants de ces baraques, à l'aide de pneus et de troncs d'arbres, ont bloqué les deux axes routiers pour crier leur ras-le-bol lié à l'état dans lequel ils sont logés depuis plus d'une vingtaine d'années. Les protestataires disent avoir trop attendu la concrétisation des promesses des autorités concernées. Selon quelques pères de famille rencontrés sur les lieux, des logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, du côté sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou, leur ont été promis depuis belle lurette. Seulement aucune suite n'a été donnée. Bien que ces habitations existent réellement, les 19 familles qui résident dans ces baraques du siège du C-RA n'ont toujours pas pu en bénéficier. Une situation qui a mis en rogne les protestataires qui n'ont eu d'autre solution que de passer à l'action et d'investir la rue. «Nous sommes logés dans des conditions lamentables. Aucun être humain ne pourrait y survivre ne serait-ce que durant 24h. Nous, nous avons grandi et sommes devenus des pères de famille ici», fulminera l'un des protestataires qui ajoutera : «nous demandons notre droit le plus élémentaire, un logement décent où nous pourrons vivre dignement». Jeudi encore, les mal-logés sont revenus à la charge en perpétuant leur action de la veille.