Le projet de restauration du siège de l'Hôtel de ville situé à la place 1er-Novembre (ex-place d'Armes) a été relancé par le wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane. Les travaux ont été confiés à la même entreprise qui, rappelons-le, avait installé des échafaudages sur la façade du bâtiment, depuis plus d'une année. Cette entreprise a été désignée de nouveau à l'issue d'un appel d'offres, contrairement à la première attribution du marché qui lui a été accordée selon la formule du gré à gré. Une procédure qui avait causé des problèmes administratifs, engendrant un retard dans l'entame des travaux. En effet, malgré la pose des échafaudages qui ont, par la même occasion, défiguré l'aspect de la place la plus populaire de la ville d'Oran, aucun travail de restauration n'a été entrepris. Le siège de l'hôtel de ville a même servi pendant toute cette période, d'entrepôt pour le matériel de l'entreprise qui est également chargée de la restauration de plusieurs immeubles du centre-ville. La restauration de l'hôtel de ville, qui sera finalisée dans un délai convenu de 24 mois, est un véritable défi étant donné la complexité architecturale du bâtiment. Ces travaux devront respecter le moindre détail architectural afin de conserver à l'hôtel de ville ses caractéristiques urbanistiques et culturelles d'autrefois. Construit en 1886, l'édifice est un véritable joyau architectural. Il se caractérise par sa rampe d'escalier en marbre rare où trônent deux statues de lions en bronze, symbolisant la ville d'Oran, et par une belle mosaïque, à l'entrée principale, d'une toiture en ardoise et de cimaises d'œuvres d'art relatant les différentes légendes liées au nom de la ville d'Oran. La rénovation a été décidée après le constat des spécialistes qui avaient souligné que la bâtisse menaçait ruine. Son intérieur est constitué de plusieurs fresques et d'œuvres d'art inédites ornant ses plafonds, son parterre et ses murs. Les deux lions en bronze, œuvres réalisées par le sculpteur Auguste Nicholas Caïn, qui ornent son entrée, ont été installées en 1888, comme pour protéger la ville et sa mairie contre toute convoitise. Qualifiée de «Maison prétentieuse» par Albert Camus, l'hôtel de ville recèle des merveilles dont des escaliers majestueux faits taillés dans un marbre rare, l'onyx translucide, ramené d'Aïn Tekbalet, dans la région de Tlemcen. Il est à rappeler que les autorités locales avaient décidé de transférer les services de la commune à l'hôtel Châteauneuf après la réalisation des travaux d'aménagement. Cependant, le projet traîne depuis plusieurs années. Dans la foulée, c'est également le projet de restauration de la Chambre de commerce qui a bénéficié du même traitement après la levée des entraves administratives. Il est à noter que l'opération de réhabilitation des immeubles du centre-ville (la première depuis l'indépendance) concerne un quota de 200 immeubles. Le nombre exact des immeubles devant être réhabilités, sur décision du président de la République, est de 600.