Les stupéfiants, cette substance pourtant prohibée, continuent de faire des ravages dans notre société, malgré les différents plans de lutte mis en place. La consommation et la commercialisation des stupéfiants sont formellement interdites. Et pourtant ! Saïd M., jeune diplômé de l'Institut national du commerce, n'a apparemment aucune ressource pour subvenir aux besoins d'une famille très nombreuse. Il a mis son cursus, pourtant brillant, au service d'un commerce illicite et a même innové en termes de marketing afin d'écouler sa marchandise. Son affaire remonte au mois de décembre dernier lorsqu'il a été intercepté à bord de son véhicule sur le chemin le menant de Réghaïa à son domicile. Une nuit pluvieuse et orageuse, mais qui n'empêche pas les services de sécurité de demeurer vigilants, quelles que soient les circonstances. Alors qu'il est arrêté au niveau d'un barrage pour une vérification de routine, le chien renifleur saute à l'arrière de sa voiture. Saïd est pris de panique et s'affole, le chien n'a pas arrêté de tirer à l'aide de ses griffes la housse de la banquette. Saïd tente de s'enfuir, mais il est retenu par un policier qui lui aussi a «flairé» quelque chose d'anormal. Après une fouille minutieuse, les gendarmes mettent la main sur un paquet de 2 kg de kif traité et 150 millions de centimes. Présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Rouiba, l'accusé est mis en détention en attendant le jour de sa comparution devant cette même instance. Hier, Saïd M. s'est présenté à la barre accompagné de son avocat qui voulait, dans un premier temps, innocenter l'accusé, partant du fait que la voiture appartenait à son ami. Le magistrat demande à Saïd si la marchandise était à lui ou est à son ami, c'est-à-dire le propriétaire du véhicule. Saïd répond : «Non, la marchandise m'appartient (…) Je me suis retrouvé dans ce milieu par besoin ; ayant fait des études supérieures, et malgré mes nombreuses demandes d'emploi auprès d'institutions publiques et privées, j'étais toujours au chômage». Le parquet quant à lui a requis dix ans de prison ferme et une amende de 10 millions de centimes. Le verdict n'était pas loin de la sentence requise par le procureur : 7 ans de prison ferme et 10 millions de centimes d'amende.