L'armée libanaise a arrêté une femme et un fils du chef du groupe Daech près de la frontière avec la Syrie il y a dix jours, a affirmé hier une source militaire. Une des femmes de Baghdadi est détenue avec son fils au centre des services de renseignements militaires de Yarzé (près de Beyrouth) après avoir été arrêtée avec une carte d'identité falsifiée. Elle doit être interrogée, a déclaré cette source. Cette jeune femme, de nationalité syrienne, a été arrêtée par les services de renseignements militaires alors qu'elle voyageait avec son fils, âgé de 8 ou 9 ans, près d'Arsal il y a dix jours, a indiqué cette source. Il s'agit de sa seconde femme, a encore indiqué la source. Arsal, sur la frontière avec la Syrie, est une des seules localités sunnites au milieu d'un environnement chiite. Un homme présenté par des médias comme «Abou Bakr Al-Baghdadi», qui s'est proclamé le 29 juin, «calife de tous les musulmans» pour un groupe classé terroriste et criminel semant le chaos et la terreur sur l'Irak et la Syrie». Né en 1971 à Samarra au nord de Baghdad, selon certaines versions difficiles à vérifier, cet homme dénommé Al-Baghdadi aurait rejoint l'insurrection en Irak peu après l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, et aurait été incarcéré dans un camp de détention américain. Selon des médias occidentaux, les forces américaines avaient annoncé en octobre 2005 la mort d'un homme portant le nom «d'Abou Douaa» - présenté comme «un des surnoms de Baghdadi»- dans un raid aérien. Les mêmes médias ajoutent que «cet homme dénommé Al Baghdadi est réapparu, vivant, en mai 2010 comme chef terroriste d'une organisation autoproclamée «Etat islamique en Irak» (ISI). D'autres sources mettent en doute l'existence de cet homme, le considérant comme un agent aux services commandés faisant des apparitions sur les réseaux sociaux en portant des montres de luxe et prêchant un discours d'un piètre homme de «religion».