Plus d'un millier de Français sont concernés par «le phénomène du jihad» en Syrie et en Irak, a indiqué hier le ministre de l'Intérieur français Bernad Cazeneuve, notant que 380 d'entre eux sont sur le théâtre des opérations terroristes dans ces deux pays. Dans une déclaration à la presse, le ministre a précisé en outre que 200 Français sont revenus de Syrie, 185 sont en chemin pour y aller, et 200 ont exprimé le souhait d'y aller. «Le plan anti-jihad fonctionne», a-t-il assuré, rappelant dans ce sens que «les interdictions de sortie du territoire ayant pour but d'éviter la radicalisation des candidats français au jihad sur des théâtres d'opérations extérieurs ont permis d'empêcher certains départs». Ce texte prévoit entre autres le renforcement de la répression de l'apologie d'action terroriste et d'incitation, essentiellement sur Internet, et l'incrimination d'«entreprise individuelle terroriste». Le ministre a, en revanche, écarté «la possibilité de déchoir de la nationalité française les candidats au jihad», prônée par le parti d'extrême droite, le Front national. «On ne peut pas faire d'apatride», a-t-il insisté.