LES travailleuses et travailleurs algériens fêteront demain la Journée internationale du travail qui intervient cette année à la veille du mois du carême, devenu malheureusement symbole de flambée vertigineuse des prix des produits de large consommation. Le salaire national minimum garanti (SNMG) fixé à 18 000 DA reste insuffisant face à la cherté de la vie, d'où l'espoir que les travailleurs nourrissent à l'égard de l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail. Cet article du code du travail qui englobe le salaire de base, les primes et les indemnités, quelle que soit leur nature, est toujours appliqué, plusieurs années après l'annonce de son «abrogation prochaine». Il faut noter que la révision ou l'abrogation de l'article 87 bis relèvera automatiquement les salaires de base inférieurs au SNMG (18 000 DA). Pour les organisations patronales regroupant aussi bien des entreprises publiques que privées, c'est une charge supplémentaire difficile à supporter. Les syndicats, quant à eux, exigent cette révision. Le débat autour de l'article 87 bis du code du travail dure depuis plusieurs années, suscitant parfois l'enthousiasme et parfois la déception parmi les travailleurs déçus par sa non-abrogation. La Fête du travail intervient, cette fois, à la veille de la relance du crédit à la consommation. Le retour au crédit à la consommation aiderait de nombreux ménages, mais les avantages qu'il représente restent quelque peu limités pour les bas salaires qui passeront plusieurs années à rembourser le crédit accordé. Quel est le nombre de travailleuses et de travailleurs en Algérie ? Il y a ceux déclarés à la CNAS (Caisse nationale d'assurance sociale) et ceux non déclarés. Le nombre de salariés non déclarés à la sécurité sociale reste «minime», avait affirmé en 2011 le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale de l'époque, Tayeb Louh. «Actuellement, le taux de nondéclaration des salariés à la sécurité sociale n'est pas très élevé, il est même minime», avait déclaré Tayeb Louh à la presse. Se référant aux derniers chiffres de l'Office national des statistiques (ONS), Tayeb Louh avait fait savoir que quelque 5 millions de salariés étaient déclarés à la Sécurité sociale. 140 000 étrangers fêteront la journée en Algérie 140 000 travailleurs étrangers exerçant en Algérie fêteront la Journée internationale du travail dans notre pays. Le ministère du Travail a annoncé, en janvier 2015, avoir recensé 140 000 travailleurs étrangers sur le marché algérien du travail de 125 nationalités différentes. Le nombre d'étrangers ayant obtenu un permis de travail en Algérie est, selon les chiffres du ministère, de 140 000 de 125 nationalités différentes, avait indiqué le ministre du Travail, Mohamed El Ghazi, en marge d'une rencontre avec les directeurs de wilaya de l'emploi et les inspecteurs du travail. Au 30 septembre 2011, l'Algérie comptait 50 760 travailleurs étrangers détenteurs de permis de travail à travers tout le territoire national. Leur nombre a connu une hausse de 89 240 travailleurs depuis un peu plus de deux ans.