La Tunisie qui compte environ 3000 djihadistes dans les rangs de l'organisation criminelle appelée Etat islamique ou Daech en Syrie et en Irak, est confrontée à une menace illustrée par la récente attaque contre des hôtels de Sousse. Le terrorisme qui a tenté dans les années 1990 d'isoler l'Algérie du reste du monde tente de frapper la Tunisie dans son économie. Le tourisme étant le moteur de l'économie tunisienne, c'est ce secteur qui est désormais ciblé par les tueurs de Daech. L'attaque perpétrée il y a quelques mois contre le musée du Bardo à Tunis ciblait des touristes occidentaux et donc, s'en prenait au tourisme en Tunisie. L'attaque contre des hôtels de Sousse obéit à la même logique, celle d'obtenir le départ des touristes, et par là, affaiblir l'économie tunisienne. En s'attaquant au site gazier de Tiguentourine, les terroristes auteurs de cette attaque cherchaient, entre autres, à obtenir le départ des compagnies pétrolières et gazières étrangères. Echouant à Tiguentourine, les terroristes tentent d'imposer le scénario à la Tunisie, notamment sur certains aspects. Le chaos régnant en Libye aide les organisations terroristes à s'accaparer de ce pays et des pays voisins. L'offensive militaire engagée par Nicolas Sarkozy et l'Otan en Libye il y a quelques années a préparé le terrain à Daech, de même que les dirigeants de l'Arabie saoudite, le roi de Jordanie, Youssef El Karadaoui et Tayyep Erdogan ont préparé le terrain à Daech en Syrie. Armes, soutien politique, logistique et autres aides ont été accordés à Daech par ces parties et par certains pays et dirigeants occidentaux, dont le président François Hollande. Fort de ces aides, Daech n'a pas trouvé de difficultés à occuper des parties de la Libye et à détruire la Syrie. Les soutiens de cette organisation terroriste applaudissent, même s'ils disent être solidaires dans leurs propos officiels. La France qui, du temps de Nicolas Sarkozy, a aidé les organisations armées en Libye en leur parachutant des armes lourdes, missiles et grenades, n'a jusque-là aidé la Tunisie qu'avec des moyens moins importants comparativement aux moyens offerts aux djihadistes.