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De celui des lamentations à celui de la honte
En Terre Sainte, Benoît XVI saute les murs…
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 05 - 2009

Au sixième jour de son «pèlerinage en Terre Sainte», Benoît XVI, occupé à cheminer sur les pas du Christ, était hier - enfin ! - en CisJordanie occupée, l'actuel minuscule territoire palestinien. Ici aussi, Benoît XVI n'a pas fini de prier. Car le ver est dans le fruit !
Un fruit amer que les Palestiniens appellent Israël et auquel le chef de l'Eglise catholique n'a pas encore réellement goûté, puisqu'il ne se rendra pas à Ghaza.
Un territoire sous apartheid, une zone séparée, murée, isolée, mise en quarantaine et sous blocus et où seuls quelques tunnels permettent de relatives libertés, à peine tolérées, par l'allié égyptien voisin d'Israël qui veille au grain…
Benoît XVI a dû aussi «faire le mur» - cette barrière de la honte de six mètres de haut érigée par Israël pour se couper des Palestiniens de Cisjordanie - afin de se rendre à Bethléem. Dans la ville natale de Jésus Christ, en Cisjordanie occupée, le pape a d'abord rencontré le président Mahmoud Abbas, chef de l'Autorité palestinienne.
Un langage de bois, diplomatie oblige ?
Face aux Palestiniens, Benoît XVI a eu un langage «diplomatique». Il a - pouvait-il en être autrement ? - apporté le soutien de l'Eglise de Rome à l'établissement d'une «patrie palestinienne souveraine sur la terre de ses ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l'intérieur de frontières reconnues au niveau international».
Mahmoud Abbas, de son côté, n'a pas manqué de rappeler le «calvaire» vécu par les Palestiniens. «Sur cette terre sainte, devait-il souligner, il y a ceux qui continuent à bâtir des murs de séparation plutôt que des ponts, et qui tentent avec leurs forces d'occupation d'obliger chrétiens et musulmans à quitter le pays, afin que les lieux saints deviennent de simples sites archéologiques, plutôt que des lieux vivants de prière.»
Relation diplomatique oblige, on s'en est tenu, de part et d'autre, aux convenances. Et pourtant, à Jérusalem, Benoît XVI, face à ses interlocuteurs israéliens a quand même fait quelques génuflexions. Il n'a pas «osé» condamner les massacres des 1400 innocents de Ghaza.
Pourquoi Gilad Shalit et pas les détenus palestiniens ?
Il a rendu - c'est un geste gratuit mais lourd de sens - visite à la famille de Gilad Shalit, le soldat israélien. Ce qui pourrait s'apparenter à de la «charité» chrétienne.
Mais alors pourquoi ne s'apitoie-t-il pas sur le sort des quelque 12 000 détenus palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes ? Pourquoi n'a-t-il même pas une parole de réconfort à leurs familles et enfants ?
Et pourtant, Mahmoud Abbas n'a pas manqué de lui rappeler le vécu des Palestiniens : «On exerce contre tous les citoyens arabes, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, toutes les formes possibles d'oppression, de tyrannie et d'expropriation de terres.
Il est grand temps de mettre fin aux souffrances palestiniennes.» Mais le pape s'est seulement contenté, non pas de condamner ces faits avérés, mais d'encourager fortement Abbas et le peuple de Palestine «à garder vivante la flamme de l'espérance, l'espérance qu'un moyen pourra être trouvé pour satisfaire les légitimes aspirations, tant des Israéliens que des Palestiniens, à la paix et à la stabilité».
Seuls 95 pèlerins autorisés à quitter Ghaza !
Mais il est vrai que lorsqu'il s'est rendu à la basilique de la Nativité et sur la place de la Crèche, face aux 95 pèlerins ghazaouis autorisés exceptionnellement et à l'occasion par l'Etat hébreux à quitter la bande de Ghaza - sur les 5000 chrétiens vivant sur la bande -, Benoît XVI a prié pour la levée du blocus de la bande de Ghaza. Dans la grotte de la Nativité, Jozef Ratsinger devait en profiter pour se recueillir à titre personnel…
Nul ne saura quelle aura été sa prière intime. Elle lui sera probablement très utile pour aujourd'hui car Benoît XVI se rendra en Galilée.
A Nazareth, dans le nord d'Israël, et où il rencontrera Netanyahu. Dans cette ville qui a vu Jésus courir, jouer et grandir, le pape aura des discussions très certainement politiques avec le chef du gouvernement israélien de droite.
De quoi parleront-ils ? Quels souvenirs évoqueront-ils ? La Shoah a été «défendue» bec et ongles à Jérusalem par le pape allemand.
Les Palestiniens ? Benoît XVI assurera son hôte qu'il a appelé les jeunes Palestiniens à résister à la tentation du terrorisme. «Ayez le courage de résister à toutes les tentations que vous pourriez ressentir de vous livrer à des actes de violence ou de terrorisme. Au contraire, permettez que ce que vous avez vécu renouvelle votre détermination à construire la paix.»
Benoît XVI osera-t-il condamner l'holocauste palestinien ?
Ce qui fera sans doute plaisir à Netanyahu. Benoît XVI aura-t-il le courage de dénoncer les conditions inhumaines que vivent les presque 5000 réfugiés du camp de Aïda ?
Ce camp qu'il a visité hier après-midi non loin du mur de séparation construit par Israël, qui le présente comme une clôture antiterroriste ?
Ce mur de la honte qu'on lui a fait traverser et dont il sait aujourd'hui pour l'avoir vu de ses yeux qu'il sépare la ville cisjordanienne de l'agglomération sud de Jérusalem. Cette barrière de béton de plus de 650 kilomètres empiète sur la Cisjordanie et rend problématique la création d'un Etat palestinien. C'est d'ailleurs l'objectif principal de son érection…
A tel point que les Nations unies avaient publié mercredi un rapport qui «épingle les restrictions israéliennes à Bethléem. Selon son Bureau de coordination des affaires humanitaires, les Palestiniens n'ont accès qu'à seulement 13% des 660 km2 de la commune».
Et ce mur «empêche notamment l'accès à des zones de pâturage, propices à une exploitation agricole, et le développement économique et social de Bethléem est compromis».
De quoi méditer encore longtemps sur les pas de Jésus Christ et son calvaire. C'est un véritable chemin de croix que Benoît XVI aurait dû suivre. Mais il ne peut risquer de compromettre le dialogue judéo-chrétien qui met trop de temps à se renouer. Alors, deux poids deux mesures ? Nous aimerions bien en douter, mais…
Pourtant, une question plus terre à terre me taraude : Benoît XVI osera-t-il rappeler au chef du gouvernement sioniste l'origine des réfugiés qui habitent le camp de Aïda ?
Lui dire qu'ils proviennent tous des 43 villages rasés par les forces israéliennes lors de la création, illégitime, de l'Etat hébreu en 1948 ?
Je ne pense pas que Sa Sainteté aille jusque-là… Elle aurait trop peur de réveiller de vieux démons. Et en terre sacrée, quand on n'est pas flanqué d'un prêtre exorciste, mieux vaut ne pas tenter le diable…
Surtout quand on traîne derrière soi une casserole nommée Williamson…


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