La joint-venture Algérie Télécom-Anwar Net n'a pas été dissoute, et une quelconque rupture du contrat liant les deux entreprises n'est pas à l'ordre du jour, «ses activités continuant le plus normalement du monde», rassure le directeur général de la SPA Anwar Net, Mohamed Fadi Gouasmia. «Contrairement à ce qui a été rapporté dans de nombreux articles de presse, le partenariat liant Algérie Télécom et Anwar Net est toujours en vigueur, et il n'est nul question d'une résiliation de contrat. Nous n'avons reçu aucune signification, aucun document ou communication de nos partenaires ou des instances de l'Etat faisant part d'une telle décision», affirme M. Gouasmia. Pour le directeur général de l'entreprise privée de droit algérien, détenue par le groupe jordanien Munir Sukhtian International (MSI), ce ne sont que des rumeurs non fondées, relayées par les médias qui, assure-t-il, n'ont pas trouvé utile de prendre attache avec les responsables d'Anwar Net afin de recueillir leur version des faits. Qui serait à l'origine de cette «cabale» ? «La concurrence que ce partenariat dérange et qui tente par des moyens malhonnêtes de déstabiliser l'entreprise et de la discréditer aux yeux de l'opinion publique et des abonnés.» Et ces procédés semblent avoir porté leurs fruits puisque le jour même de la publication des premiers articles incriminés les 380 abonnés se sont rués sur le centre d'appel, à tel point qu'une cellule d'information a dû être mise en place afin de répondre quotidiennement aux inquiétudes suscitées par ces informations. De même, des clients potentiels ont fait montre d'une certaine hésitation et ont décidé de temporiser avant la finalisation de leur contrat. «Nous ne cessons de communiquer avec nos abonnés, et à chaque nouvel article nous nous attelons à leur envoyer des e-mails et à répondre à toutes leurs questions pour les rassurer.» En sus d'une rupture de contrat, il avait été question de la redistribution des revenus entre les deux partenaires. «La convention stipule qu'Anwar Net bénéficie de 45% des profits engrangés, contre 55% pour Algérie Télécom. Tout comme il est stipulé que tous les investissements, comme la maintenance, le marketing, le service clientèle ou la mise en place de BTS, sont entièrement financés par Anwar Net, contre l'utilisation par ce dernier des installations de l'opérateur historique sans lui reverser de redevances», précise-t-il. Toutefois, et malgré le «coup» porté à l'entreprise, cette dernière n'a pas jugé utile de répondre à ces «allégations» par le biais de la presse, et envisage, au cas où cette campagne de «propagande perdure», de recourir aux voies légales afin de «remettre les pendules à l'heure». D'ailleurs, Anwar Net a saisi l'Agence de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) le 5 mai et lui a exposé la situation, demandant à l'entité de couper court aux spéculations. Même si le recours est resté lettre morte, Algérie Télécom a tenu à démentir officiellement ces rumeurs à travers un droit de réponse sur les tribunes d'un quotidien à grand tirage. Le contrat de partenariat qui lie les deux entreprises, signé en septembre 2008, porte sur une coopération d'une durée de trois ans. Si d'ici cette date Algérie Télécom décide de mettre un terme à cet accord des indemnités devront être reversées à Anwar Net.