Le secrétaire général sortant de l'Union général des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, a été reconduit hier dans ses fonctions pour un nouveau mandat de 5 ans. Un plébiscite entérinant celui des congrès régionaux au cours desquels ont aussi été élus les 187 membres de la commission exécutive nationale (CEN). Lors de son intervention, Sidi-Saïd a exprimé sa reconnaissance au chef de l'Etat pour ses «décisions historiques» en faveur des travailleurs. Après avoir été plébiscité par les congrès régionaux, malgré la contestation de certains ex-membres de la commission exécutive nationale (CEN) de l'UGTA, qui lui reprochent d'avoir violé la loi et les règlements dans la préparation du congrès, Sidi-Saïd a été plébiscité hier à travers une motion lue par le président du bureau du congrès, Hmarnia Tayeb. «Ce plébiscite fait suite au rôle important assumé par Sidi-Saïd lors du précédent mandat pour la préservation des emplois, le soutien de la production nationale et la sauvegarde de la stabilité et de l'unité de l'UGTA», indique la motion. Les congressistes ont aussi rendu hommage à Bouteflika pour «ses efforts consentis en faveur de la classe ouvrière, le soutien et la promotion de l'économie nationale et les projets qu'il a initiés et qui ont insufflé une forte dynamique au développement du pays». Dans son intervention, Sidi-Saïd abonde dans le même sens. «J'exprime la reconnaissance de l'UGTA au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour tout ce qu'il a entrepris en faveur des travailleurs algériens et de la nation algérienne», a indiqué Sidi-Saïd ajoutant que l'UGTA «est fière d'appartenir, et de servir en tant qu'organisation nationale syndicale, à la République algérienne». Sidi-Saïd n'a pas évoqué seulement les acquis au profit des travailleurs mais aussi d'autres mesures prises par le chef de l'Etat comme la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le payement anticipé des dettes extérieures et l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail. Il a relevé que le chef de l'Etat «n'a jamais hésité à faire du progrès social des travailleurs, des retraités et de leurs familles, un axe majeur de sa politique nationale». «Basta à l'animosité !» En marge de la rencontre, le SG de l'UGTA est encore plus catégorique. A ceux qui lui reprochent un discours «soft» en direction du président, il rétorque : «Vous avez remarqué que le président a toujours été aux côtés du citoyen, du travailleur et de son peuple. Pourquoi voulez-vous que j'agresse quelqu'un qui donne du fruit. C'est immoral. Maintenant que les gens ne peuvent pas avoir une même approche, c'est compréhensif. S'il vous plaît, basta à l'animosité !» dans son discours, Sidi-Saïd a souligné aussi que «les décisions historiques (du chef de l'Etat) nous ont permis aujourd'hui de faire face à la chute des prix des hydrocarbures et de nous éloigner des incertitudes et des angoisses du lendemain». A ce propos, Sidi-Saïd, qui souligne que «l'Algérie reste aussi forte par son historicité lointaine que par ses institutions», a affirmé l'existence d'une «volonté féroce» chez l'UGTA pour «asseoir une nouvelle politique économique nationale fondée sur une intégration de la production nationale». Selon lui, cela nécessite une solidarité impliquant à la fois le gouvernement, le patronat, la société civile et les travailleurs. «Nous devons protéger notre économie. Booster la production nationale est la solution pour l'émergence économique du pays», a-t-il dit, appelant les parties concernées à émettre, pour ce faire, des «propositions constructives. Le patron de l'UGTA soulignera aussi que «c'est un honneur pour les travailleurs de conforter la stabilité du pays, de protéger la République et de défendre son économie et sa cohésion sociale» expliquant à propos des revendications socioprofessionnelles qu'il est favorable «au dialogue, à la concertation et à la confiance mutuelle». Au sujet de la contestation (certains ex-membres du CEN ont tenu un rassemblement à l'extérieur de l'hôtel El Aurassi ou se tenait le congrès), Sidi-Saïd dira ceci : «La réponse, c'est le congrès».