Sous le «prétexte» ukrainien, les Etats-Unis d'Amérique lancent une nouvelle «guerre chaude» contre la Russie, l'adversaire «froid» d'hier et le sérieux obstacle d'aujourd'hui qui empêche l'aboutissement de la politique expansionniste de la maison-blanche via son plan GMO notamment et sa guerre «sélective» contre le terrorisme. Selon le chef d'état-major de l'armée américaine, Raymond Odierno, la Russie est l'un des pays les plus dangereux pour les Etats-Unis. «Je pense que la Russie constitue une menace pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce qu'elle est mieux équipée que nos autres adversaires potentiels», a déclaré mercredi le général lors d'une conférence de presse au Pentagone. Notamment, la Russie a «des capacités sérieuses afin de mener des opérations vraiment complexes en Ukraine», estime le général américain «qui en rajoute une couche», selon le site Sputnik qui a rapporté ses propos. À cet égard, le chef d'état-major de l'armée américaine considère qu'il est nécessaire d'étendre le contrôle de l'Otan sur la partie orientale de l'Europe. «Nous devons poursuivre la réorientation de l'Otan en termes de capacités militaires», a-t-il indiqué. Les déclarations visant à justifier l'extension de l'Otan vers l'est en prétextant une hypothétique «menace russe» sont récurrentes. Fin mai, un autre représentant de l'Alliance, le président du Comité militaire de l'Otan Petr Pavel, a assimilé la «menace russe» à celle présentée par Daech et jugé que la Russie était capable d'envahir les pays baltes et la capitale ukrainienne en deux jours. Selon lui, les forces de l'Otan seraient «incapables de repousser l'attaque» russe en cas d'agression. Néanmoins, il convient de noter que depuis le début de la crise en Ukraine, c'est l'Otan qui a multiplié les manœuvres militaires conjointes à proximité des frontières russes, notamment dans les pays baltes ainsi qu'en Pologne et en Ukraine. Malgré ces déclarations et cette pression militaire, l'Otan est divisée, les habitants de ses pays membres n'étant pas unanimes sur la défense collective et ne considérant pas tous la Russie comme «menace», constate l'édition en ligne Foreign Policy (FP). La «dualité huntingtonnienne» remise au goût du jour au lendemain du 11 septembre 2001, refait ainsi surface à l'est du vieux continent avec l'Otan et les Etats-Unis qui sont très présents militairement dans la région. Ce qui est une «hérésie» pour les Russes, c'est d'assimiler leur pays à Daech. Une déclaration d'une «3e guerre mondiale» qui ne dit pas son nom. Même avec l'Otan, les USA ont-ils les moyens d'y faire face, eux qui vendent toujours l'image des «sauveurs de Normandie» sérieusement altérée par leurs incursions «gendarmesques» en Irak, en Afghanistan et ailleurs ? pas si sûr lorsqu'on sait que de plus hauts responsables américains ne savent même pas situer «le monde» qu'il veulent gouverner «sur la carte géographique».