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Arezki Metref au Temps d'Algérie : «Dans l'inconscient : des histoires courtes s'écrivent»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 11 - 2015

Arezki Metref, journaliste et chroniquer au Soir d'Algérie, vient de signer deux ouvrages. Le premier est paru chez Koukou Editions et s'intitule la Traversée du somnambule. Le second, le Jour où Madame Carmel sortit son revolver, est édité par Dalimen.
Deux livres qui s'inspirent, selon l'auteur, du modèle de Louis Jorge Borges ou encore d'Aragon. Des histoires courtes pour le concept du mentir/vrai. Dans cet entretien, Arezki Metref confie son intérêt pour ce mode d'écriture et parle de sa passion pour la littérature.
Le Temps d'Algérie : La Traversée du somnambule vient de paraitre aux éditions Koukou et vous avez choisi le concept du mentir/vrai. Peut on en savoir plus ?
Arezki Metref : Ce sont des chroniques littéraires mais qui mélangent l'imaginaire au réel. Ce sont des histoires que je raconte en m'inspirant des démarches des écrivains qui mélangeaient justement la réalité à la fiction, à l'image de Borges, Aragon… J'ai voulu faire un peu la même chose. Le fondement de la littérature elle-même, c'est le mentir/vrai puisque même lorsqu'on raconte quelque chose de la réalité, on le passe par le sas de l'imaginaire.
«La coiffeuse d'Assia Djebbar», «Bonne année à Ana Karina»… C'est quand même original et sympathique. Vous mettez de grands personnages dans des situations inhabituelles ?
Non, par forcément. Par exemple, à l'enterrement d'Assia Djebbar, j'ai rencontré sa coiffeuse. Pas par hasard, puisque je la connaissais un peu. J'ai eu en discutant avec elle, l'idée d'écrire quelque chose sur Assia Djebbar à travers le regard de sa coiffeuse. Après, j'ai appris qu'Assia Djebbar avait habité dans la même maison qu'Elissa Rhaïs. Et donc. à partir de là, j'ai raconté une histoire concernant à la fois Assia Djebbar et Elissa Rhaïs avec des données historiques imaginaires…
Vous liez des personnages contemporains à des repères historiques à partir d'une histoire imaginaire...
Voilà, je repars sur la trace des écrivains mais avec à la fois une partie qui est vraie, réelle et documentée.
Pourquoi avoir choisi l'écrivain Boualem Sansal pour préfacer votre ouvrage ?
Simplement, parce que c'est quelqu'un qui apprécie ce que je fais. J'ai souvent des échanges littéraires avec lui. Il apprécie la bonne littérature et nous nous sommes rencontrés autour de cette littérature. Personnellement, je considère que c'est un très grand auteur algérien. Libre à ceux qui ne l'apprécient pas de le dire mais laissons à ceux qui aiment ce qu'il fait, de le dire aussi .
Vous avez également sorti en parallèle, un recueil de nouvelles le Jour ou Madame Carmel sortit son revolver…
Oui, effectivement, mon recueil est sorti aux éditions Dalimen. C'est un amoncellement de petites histoires que je raconte sur le modèle du mentir/vrai, sur la guerre vue dans le regard d'un enfant. Avec différents épisodes de la guerre. L'enfant devient le narrateur, ce n'est pas forcément moi, et la guerre, c'est la guerre d'indépendance de l'Algérie. L'enfant est devenu adulte et il raconte à partir de ses souvenirs, de petites histoires qui, là aussi, s'inspirent du modèle de Borges. Ce sont des histoires courtes et comme on le sait, les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures.
Vous êtes au final un grand amateur de Louis Borges dont vous vous êtes inspirés pour deux ouvrages sortis successivement.
Entre autre, pas seulement. Mais disons que Borges est allé au cœur de l'interrogation elle-même de la littérature. C'est-à-dire que la littérature, c'est d'abord des histoires. Raconter des histoires en essayant de régler deux choses. Le problème, c'est encore d'acquérir les meilleures techniques de narration. Et la seconde est celui de résoudre la problématique de la réalité et de la vraisemblance.
Qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Cela paraît encore plus difficile à notre époque et notamment avec tout ce flux d'informations qui circule…
Il faut bien qu'il y ait des gens qui se posent ce genre de questions aujourd'hui. Cela paraît évident mais ça continue à être une vraie question pour les gens qui écrivent. Qu'est-ce qu'il faut écrire ? Comment le raconter ? Quelle est la réalité ? Quelle est la vérité ? Ces questions qui sont dans la pratique de l'écrivain ont été approchées par d'autres avant nous. Donc, il faut continuer et pratiquer la littérature en ayant toujours en tête tout ce questionnement et en essayant de l'enrichir. Je sais que ce n'est pas très populaire comme démarche mais, par exemple, pour mon livre la Traversée du somnambule, je demanderais aux gens de le lire jusqu'au bout, ils verront qu'il y a quelque chose quand même, que ce n'est pas seulement des interrogations d'intellectuels. Il y a quelque chose qui est de l'ordre du malaise par rapport à la réalité pour les auteurs. C'est aussi des interrogations que tout le monde se pose. Quand on va raconter une histoire qui nous est arrivée à quelqu'un, inconsciemment ces questions se posent à nous. Comment la lui raconter de telle manière et pas de l'autre. Il faudrait que cela soit agréable et qu'il comprenne et trouve en même temps le propos intéressant. On dit que les histoires n'arrivent qu'à ceux qui les écrivent. Et c'est vrai que dans le quotidien, le questionnement qui se pose à nous ne serait que dans l'inconscient.
Entretien réalisé


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