Le président de l'Association du 13 février 1960, Hamel Omar, a appelé, hier, à la nécessaire prise en charge des victimes des essais nucléaires français effectués à Reggane et à la décontamination des sites des déchets radioactifs. «Considérés comme crimes contre l'humanité, les effets dévastateurs des essais nucléaires effectués par la France coloniale dans le sud algérien se font sentir à ce jour et continuent d'affecter la santé et la vie des populations des régions concernées», a déclaré Hamel à l'APS à la veille du 56e anniversaire des essais nucléaires français à Reggane (13 février 1960). Hamel a, en outre, insisté sur l'impératif «de décontaminer la région des déchets radioactifs qui continuent à faire de Reggane et des régions affectées des zones d'essais, lesquelles coûtent la vie aux habitants et des fonds collossaux à l'Etat dans le cadre de la prise en charge des victimes». Concernant les revendications de l'association qui compte des victimes des essais nucléaires et leurs familles, Hamel a précisé que «l'association, porte-parole des victimes, ne revendique pas d'indemnisation financière, mais plutôt les archives sanitaires des victimes des essais dans cette région d'avant 1962 ainsi que les archives techniques des essais». L'autre revendication de l'association 13 février 1960 étant la reconnaissance par la France des crimes nucléaires commis en Algérie, selon le président de l'association.