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Nouvelle parution : Le jour du séisme de Nina Bouraoui : Vers les rivages de ma mémoire fragilisée
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Paru aux éditions Barzakh, le nouvel ouvrage Le jour du séisme, de Nina Bouraoui est un pathétique récit qui renvoie à une introspection intérieure qui dévoile le mal être de l'auteur dont le déclic a été le séisme survenu à Alger.
A partir de cette catastrophe naturelle, Nina Bouraoui sonde son inconscient et déambule dans les limbes de sa mémoire pour se remémorer ses souvenances agréables, déplaisantes et pénibles. Cet incident naturel l'emmène loin dans son enfance, adolescence et à l'âge adulte. Ces différentes étapes de sa vie sont décrites avec beaucoup d'émotion et de sentiments tantôt plaisants tantôt désagréables.
Elle se rappelle avec détail tous les faits qui se sont déroulés durant son enfance perturbée, sa difficile adolescence avec l'exil forcé suite au départ de son frère Arslan. A l'image de cette terre qui se fracture, se casse et craquèle, sa vie part en morceaux et semble se dérober.
Le tremblotement de la terre est similaire à celui de sa vie qu'elle ne gère plus et qui lui échappe. Elle fait un parallèle entre le séisme de la terre et celui de sa vie. A ce sujet, elle précise à travers ses propos : «Ma terre assurait ma vie. Elle donnait le sens et la joie. Elle savait mon corps, sa force, ses adaptations rapides. Ma terre porte désormais mes envies, transformée, elle enfouit mes instants majeurs. Je deviens sans Alger.
Je deviens sans enfance. Je deviens sans attaches, soumise au bruit et au souffle violent. Je deviens une ombre sans lumière. « Apparemment en osmose avec sa terre et ses lieux d'enfance, la fracture est perceptible et la rupture est palpable. Elle donne une grande visibilité à sa vie complètement chamboulée. Sa vie, son enfance, son adolescence semblent fragmentées.
Aussi dit-elle : «Je perds Alger. Le séisme ouvre et renferme la terre de sa victime. Il ravage. Il extermine. Je perds les lieux de ma mémoire. Ma vie adulte est à construire. Le séisme, un animal, prend les constructions humaines et naturelles. La mer gonfle. Le feu monte des fonds solides ; les collines 's'effondrent. Je reste impuissante… Je suis l'enfant du séisme algérien. Je dévie de ma route. Je change à jamais. Le séisme prend mon bonheur, il brouille les lieux paisibles, il renverse les lignes habituelles. Il prend l'équilibre. Il enseigne la haine de la terre». Tout au long de cette narration empreinte d'émotions vivaces ou parfois latentes, l'écrivaine évoque ses ressentis, ses peines et ses moments d'allégresse.
Ce séisme de la terre a ressuscité ses craintes, bousculé sa mémoire, réveillé son désarroi et mis en branle ses certitudes. C'est le séisme de sa vie qui la parcourt ! Dans ce récit le «Je» narratif est omniprésent. Et la douleur suinte de chaque parole ou verbe.
L'auteure exorcise sa souffrance et son mal être. Son affliction d'avoir tout perdu et redevoir tout recommencer l'angoisse et la met mal à l'aise. Avec des mots sincères et authentiques, des images intenses, Nina Bouraoui raconte ce mal être et durant toute la narration, on sent en sourdine se profiler cette crainte et ces tourments qui envahissent ces personnages haut en couleur à l'image d'Arslan, Djamila et Maliha. Tous ses romans d'une grande liberté de ton rappellent la vie dans toute son ampleur et sa démesure. Le «je» se balade au gré des humeurs et des envies de l'écrivaine talentueuse qui n'est plus à ses prémices d'écriture.
Nina Bouraoui est une auteure prolifique qui ne cesse de sonder l'existentiel à travers diverses thématiques connues ou tabous. Avec ses romans, notamment La voyeuse interdite, Sauvage, Le bal des murènes, Mes mauvaises pensées, Standard, La vie heureuse, Garçon manqué, L'âge blessé, qui interpellent, Nina a reçu de nombreux trophées.


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