S'exprimant en marge de l'ouverture officielle du 21e Salon International du livre d'Alger (Sila), mercredi dernier, le ministre de la culture Azzedine Mihoubi a mis l'accent sur l'importance d'exporter le livre algérien, de travailler sur un prix unitaire du livre sur le territoire national mais a aussi révélé pour la première fois l'immense chantier de travaux culturels qui se fait avec le pays hôte de cette 21e édition du Sila, l'Egypte. «Je pense que les éditeurs sont les premiers concernés par l'exportation des livres. Ces derniers peuvent s'inspirer d'expériences similaires d'autres pays qui ont réussi dans ce domaine, et de notre côté, le gouvernement est prêt à les aider dans l'exportation du livre algérien. On a beaucoup de maisons d'édition algériennes très actives, et leurs publications quantitativement et qualitativement parlant sont remarquables. La balle est dans leur camp, ils sont donc appelés à tracer leur priorité dans ce domaine et on est là pour les soutenir car il ne faut pas que la production de livres algériens s'arrête à nos frontières. Le marché est ouvert toute l'année et pas que durant le salon du livre», a-t-il indiqué. Pour ce qui est de la distribution du livre, M. Mihoubi a souligné que son département se réfère à la loi sur la régulation du marché du livre qui est en constante progression afin de couvrir tout ce qui concerne ce marché. «Notre secteur se doit de soutenir ce chantier. Et pour cause, le prix du livre (unité) ne sera pas pareil à Alger et à Tamanrasset et nos priorités sont de compenser cela aux éditeurs afin que personne ne soit pénalisé dans cette opération. C'est pour cela qu'on travaille sur un prix unitaire qui satisfait tous le monde», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, et en ce qui concerne l'Egypte, le premier responsable du secteur culturel a déclaré que «nos deux pays sont en discussion pour lancer une coopération culturelle probante et lucrative dans le domaine du cinéma, où des travaux sont en train de se préparer». Et de poursuivre : «Aussi, dans le domaine de la distribution commune, certaines maisons d'édition égyptiennes publient des travaux d'Algériens, ce qui est important pour la promotion de la culture algérienne». Le ministre a par ailleurs évoqué un point très important dans cette coopération qui est la restauration des monuments historiques. «On s'est mis d'accord avec l'ancien ministre égyptien des antiquités et monuments historiques qui est aussi un expert en la matière, afin qu'il vienne en Algérie et visite les pyramides qu'on trouve dans la région de Tiaret. Le but étant de publier un livre dans les quatre langues autour de ces vestiges et sites archéologiques. Dans ce sens, on effectue des études scientifiques et pratiques et de recensement avec l'aide des experts et spécialistes et on a découvert que ces pyramides étaient semblables au tombeau de la chrétienne de Tipasa. On veut vraiment promouvoir ces monuments historiques algériens qui ne sont pas connus déjà des algériens mais aussi des étrangers, tels que l'olivier de Saint Augustin, la Grotte de Cervantès, la grotte où Ibn Khaldoun a écrit El muqadima (prolégomènes)… on veut démocratiser ces sites historiques pour s'ouvrir à un tourisme culturel», a-t-il noté.