L'Algérie souhaite renforcer sa coopération culturelle avec la France, notamment dans le domaine cinématographique, du livre et de la protection du patrimoine. Lors d'une visite de courtoisie au ministère de la Culture effectuée mercredi dernier par le nouvel ambassadeur de France, Xavier Driencourt, où il a été reçu par M. Azeddine Mihoubi, les deux parties ont «longuement examiné la coopération culturelle entre l'Algérie et la France dans tous les domaines, régis par l'accord de partenariat stratégique de 2012, signée entre les deux gouvernements et aux conventions conclues dans le domaine de la coproduction cinématographique, du livre, de la formation et de la recherche et des fouilles archéologiques», écrit-t-on dans un communiqué. Dans ce sillage, le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi a «insisté sur l'investissement dans le domaine de l'industrie cinématographique et la formation, notamment dans l'écriture des scénarios», ajoute-t-on. Dans ce volet, il est à noter que l'Algérie accuse un retard considérable. Echanges entre les bibliothèques L'expérience française dans le cinéma, reconnue pour sa pertinence au niveau mondial, pourrait être salvatrice pour ce secteur en Algérie, qui n'arrive pas à être relancé. A rappeler que ces dernières années, la coopération algéro-française dans le domaine cinématographique connaît un bon essor, vu le grand nombre d'œuvres cinématographiques coproduites, ou coréalisées entre les deux pays. Parmi ces films, réalisés par des réalisateurs algériens, un grand nombre a eu du succès au niveau national et international. C'est le cas du premier long métrage de Karim Moussaoui, réalisé cette année, et qui a pris part au Festival en Cannes 2017. Ce même film a reçu le premier prix au Festival international du film arabe à Oran. Concernant la coopération dans le domaine du livre, «les deux parties ont convenu de renforcer la coopération dans le domaine des bibliothèques avec la création de nouvelles structures, renforcer la présence des deux pays dans les différentes manifestations liées au livre, organisées de part et d'autre ainsi que les actions de coopération menées entre la Bibliothèque nationale d'Algérie et la Bibliothèque nationale de France dans le domaine de la formation», écrit-on encore dans le même communiqué. Protection du patrimoine Par ailleurs, la protection du patrimoine est l'un des volets évoqués lors de cette rencontre entre Azeddine Mihoubi et Xavier Driencourt. Ainsi, «les deux parties ont mis l'accent sur la mise en œuvre des conventions signées entre les centres de recherches algériens et français, particulièrement la convention concernant la formation à l'archéologie et aux métiers du patrimoine sur le site archéologique de Lambèse-Tazoult à Batna, entre l'Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels et le CNRS/ENS français», dit-on. Dans le même sillage, «les deux pays ont retenu l'idée de mettre en place des mécanismes pour une coopération dans le domaine de l'archéologie subaquatique», conclut-on.